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حٰمۤ ۚ   ( فصلت: ١ )

hha-meem
حمٓ
Ha Meem
Ḥâʼ Mîm

Haa Meeem (Fuṣṣilat 41:1)

English Sahih:

Ha, Meem. (Fussilat [41] : 1)

Muhammad Hamidullah:

H'â, Mîm. (Fussilat [41] : 1)

1 Mokhtasar French

Ħâ, Mîm: Il a déjà été question de telles lettres séparées au début de Sourate Al-Baqarah.

5 Tafsir Ibn Kathir

Le Coran est un Livre descendu de la part de Dieu le Miséricordieux dont ses versets sont clairement détaillés et expoés, en langue arabe, destiné à un peuple qui comprend.
Les hommes avisés et sensés le savent.
Il comporte des bonnes nouvelles à ceux qui y croient et des avertissements à qui y mécroient et le renient.
Mais hélas, la plupart des polythéistes s'en sont détournés.
Ils disent: Nos cœurs sont enveloppés (pour ne rien concevoir) et nos oreilles sourdes (pour rien entendre) ce que tu nous apportes.
Un écran s'interpose entre toi et nous.
Agis de ton côté, et nous agissons du nôtre.
Chacun de nous suit le chemin qu'il a choisi.
Al-Baghawi rapporte (dans son Interprétation du Coran) d'après Jaber Ben Abdullah: «Un jour les Qoraïchites se sont rassemblés.
Ils dirent: Cherchez l'homme parmi vous qui soit le plus savant dans la magie, dans la divination et dans la poésie, qu'il aille chez cet homme (le Prophète) qui a semé la discorde entre nous, nous a jetés dans la confusion des affaires et a dénigré nos divinités.
Qu'il s'entretienne avec lui et qu'il vienne après nous faire un compte rendu.»
La majorité choisirent 'Outba Ben Rabi'a pour cette mission, et lui dirent: «C'est toi ô Abou Al-Walid l'homme recherché».
Outba se rendit chez le Messager de Dieu ﷺ et lui dit: «Si tu te considères meilleur que ces gens-là, sache qu'ils adorent les divinités que tu as dénigrées.
Si tu prétends être meilleur qu'eux, parle pour entendre tes propos.
Par Dieu, nous n'avons pas vu un rebut plus néfaste pour son peuple que toi: Tu as semé la discorde entre nous, nous as jetés dans la confusion des affaires, dénigré nos divinités et nous a humiliés dant les autres Arabes.
On leur a appris qu'un magicien se trouve à Qoraïch ou un devin.
Par Dieu, nous n'attendons que comme le cri d'une femme enceinte qui accouche pour que les uns d'entre nous se lèvent contre les autres pour s'entretuer et périr tous.
O toi, homme, si tu cherches la fortune, nous faisons de toi l'homme le plus riche à Qoraïch.
Si tu désires les femmes pour les épouser, nous te choisissons les plus belles d'entre elles en te donnant au moins une dizaine».
Le Messager de Dieu ﷺ lui répondit: «C'est tout ce que tu as à me dire ?»
-Oui, répliqua 'Outba.
Et le Prophète ﷺ de reprendre en récitant: «Au nom d'Allah, le Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Ha.Mim.
Voici les révélations d'Allah le clément et qui manifeste sa clémence ….jusqu'à «Je vous prédis un cyclone comme celui qui a anéanti Ad et Thémoud» (verset 13).
Alors 'Outba mit sa main sur la bouche et l'Envoyé de Dieu, l'adjura par le lien de parenté de cesser.
Il le quitta aussitôt et revint chez les siens.
Il s 'enferma chez lui sans retourner chez les Qoraîchites pour leur raconter ce qui s'est passé avec Mouhammad.
Abou Jahl s'écria alors: «O Qorâchites, par Dieu, ce que je constate du retard de 'Outba c'est qu'il s'est converti, et il parait que la nourriture lui a plu, ou bien Mouhammad lui a comblé un besoin quelconque.
Allons voir Outba».
Les hommes se rendirent chez ce dernier.
Abou Jahl lui dit: «Est-ce ta conversion qui t'a retenu de retourner chez nous pour raconter ce qu'en fut avec Mouhammad, ou bien tu as trouvé sa nourriture exquise!
Dis-nous franchement, si tu es dans l'indigence nous pouvons t'assurer une fortune qui pourrait te suffire de Mouhammad!»
'Outba s'irrita alors et jura de ne plus rencontrer désormais Mouhammad et poursuivit: «Vous savez bien que je suis l'un des plus aisés à Qoraïch, mais en me rendant chez Mouhammad, et m'entretenant avec lui, il m'a répondu par des mots qui ne sont ni de la magie ni de la divination, ni même de la poésie.
Il m'a récité du Coran (les versets précités) et j 'ai du mettre ma main sur sa bouche pour le faire taire en lui adjurant par le lien de parenté de cesser la récitation.
Vous savez bien que lorsque Mouhammad dit une chose il est sincère, et c'est pour cela que je l'ai prié de se taire».
En voilà un autre récit raconté par Ibn Ishaq dans son ouvrage: «La biographie de Mouhammad» d'après Mouhammad Ben Ka'b Al- Qouradhi.
Il a dit: «'Outba Ben Rabi'a, l'un des notables de Qoraïch, était dans une assemblée avec ses concitoyens quand il vit Mouhammad ﷺ seul dans l'oratoire.
Il dit aux hommes: «Que pensez-vous si je vais chez lui pour lui proposer telle et telle chose, peut-être il accepterait l'une d'elles et cesserait ses polémiques contre nous ?»
Ce fut après l'islamisation de Hamza -que Dieu l'agrée- et en constatant l'augmentation du nombre des partisans du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - Les hommes lui répondirent: «Vas-y et parle avec lui».
'Outba se dirigea vers Mouhammad - qu'Allah le bénisse et le salue - et lui dit: «O fils de mon frère!
tu es un des nôtres puisque tu às appris la dignité dans notre tribu qui provient d'une bonne lignée.
Tu as apporté à ton peuple une affaire importante qui l'a divisé, miné ses rêves, insulté ses dieux et sa religion et traité de mécréants ses ancêtres.
Alors écoute-moi car je te proposerai des solutions auxquelles tu pourras réfléchir et peut-être accepteras-tu quelques- unes».
- Fils de mon frère, repartit 'Outba, si tu vises par cette affaire une fortune nous ramasserons pour toi une somme d'argent qui te rendra le plus riche parmi nous; si tu es à la recherche d'honneurs nous t'accorderons des honneurs suprêmes au point que nous te demanderons conseil pour toute affaire même minime.
Si tu veux dominer nous te prendrons pour chef.
Enfin si tu n'arrives pas à repousser ce que tu subissais de mauvais rêves de temps à autre, nous te soignerons et payerons les meilleurs médecins pour te guérir, car il se peut que l'aliénation l'emporte sur l'homme jusqu'à ce qu'il en guérisse».
Quand 'Outba eut terminé, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - lui demanda:
- Est-ce tout ce que tu voulais me dire ?
Et le Prophète le pria de l'écouter, et 'Outba de répondre: «J'écoute, parle».
Il lui récita alors: «Au nom d'Allah le Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Ha.Mim.
Voici des révélatiosn d'Allalh le clément et qui manifeste sa clémence.
Voici un Livre dont les versets ont été classés … jusqu'à … mais la plupart refusent de l'entendre».
Le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue > poursuivit sa récitation tandis que 'Outba se tenait debout, ses mains posées derière son dos et écoutait attentivement.
Quand le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - arriva au verset où la prosternation est exigible, il se prosterna puis dit: «Aboul Walid, tu m'as bien entendu.
Prends donc ta décision».
'Outba revint chez ses compagnons qui, à sa vue, se dirent: «- Nous jurons par Dieu que Aboul Walid est revenu transformé».
Quand celui-ci s'assit parmi eux, ils lui demandèrent: «Qu'as-tu à nous dire ?»
Il leur répondit: «Je vous dis que j 'ai entendu des paroles que je n'ai jamais entendues auparavant.
Ce ne sont point des paroles de poème, ni de magie, ni de prédiction.
Obéissez-moi et laissez cet homme faire ce qu'il lui plaira, car je jure par Dieu que ces paroles annoncent une nouvelle importante, si les arabes le combattent, ils vous auraient débarrassé de lui, mais s'il l'emporte sur eux, son royaume sera le vôtre ainsi que sa puissance, et vous serez les plus heureux des hommes».
Ils s'écrièrent alors: «O Aboul Walid, les paroles de cet homme t'ont ensorcelé!».
Il répliqua: «C'est mon opinion, vous pouvez faire ce que bon vous semble»