اِنَّكَ لَا تَهْدِيْ مَنْ اَحْبَبْتَ وَلٰكِنَّ اللّٰهَ يَهْدِيْ مَنْ يَّشَاۤءُ ۚوَهُوَ اَعْلَمُ بِالْمُهْتَدِيْنَ ( القصص: ٥٦ )
Innaka laa tahdee man ahbata wa laakinna laaha yahdee mai yashaaa'; wa Huwaa'lamu bilmuhtadeen (al-Q̈aṣaṣ 28:56)
English Sahih:
Indeed, [O Muhammad], you do not guide whom you like, but Allah guides whom He wills. And He is most knowing of the [rightly] guided. (Al-Qasas [28] : 56)
Muhammad Hamidullah:
Tu [Muhammad] ne diriges pas celui que tu aimes: mais c'est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés. (Al-Qasas [28] : 56)
1 Mokhtasar French
Ô Messager, tu ne guides pas les gens que tu aimes, à l’image de `Abû Ṭâlib et d’autres, mais c’est plutôt Allah qui facilite à qui Il veut d’être guidé et Il sait le mieux, grâce à Sa connaissance préalable des choses, qui sera guidé vers le droit chemin.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Dans ces versets, Dieu voulut dire à son Prophète ﷺ O Mouhammad, tu ne diriges pas celui que tu aimes, tu n'as qu'à communiquer le message et d'avertir, car «Quoi que tu fasses, peu d'iiommes se convertiront» [Coran 12:103].
Il est cité dans les deux Sahihs que ce verset fur révélé au sujet de Abou Taleb, l'oncle paternel du Prophète ﷺ qui le couvrait de sa protection et le secourait contre les Qoraichites qui voulaient lui nuire, et il l'aimait tant.
Abou Taleb, étant à l'article de la mort, le Prophète ﷺ vint lui rendre visite et l'appela à la foi, mais Abou Taleb resta incrédule malgré tout, et ce fut à cause d'une sagesse que Dieu a voulue d'après Son Savoir.
Almoussaiab Ben Hazm Al-Makhzoumi, de sa part, raconte: «Etant à l'agonie, Abou Taleb reçut la visite de son neuveu le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- alors que Abou Jahl Ben Hicham et Abdullah Ben Abi Oumayya se trouvaient à son chevet.
Le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- lui dit: «O oncle!
Dis: Il n'y a d 'autre divinité que Dieu, une attestation dont j 'en pourrai te défendre auprès de Dieu».
Abou Jahl et Abdullah Ben Abi Oumayya lui dirent: «O Abou Taleb, vas-tu éprouver de l'aversion pour la religion de Abdul-Mouttaleb ?»
Abou Taleb renonça à prononcer un tel témoignage.
Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- lui répliqua: «Par Dieu!
Je ne cesserai de demander à Dieu pour te pardonner à moins de recevoir l'ordre de ne plus le faire».
Dieu f i t révéler à cette occasion ce verset: «Il ne sied pas au Prophète et aux croyants d'implorer le pardon d'Allah en faveur des idolâtres, fussent-ils leurs parents …» [Coran 9:114].
Et au sujet de Abou Taleb, ce verset fut descendu: «Tu ne diriges pas qui tu veux.
Tandis qu'Allah dirige qui H veut»(1).
D'après la version de Abou Houraira, le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- vint rendre visite à son oncle agonisant et lui dit: «O oncle, atteste qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu, un témoignage dont je serai témoin en ta faveur au jour de la résurrection».
Il lui répondit: «Si les Qoraichites ne me le reprochaient et disaient il n'a prononcé un tel témoignage que par peur de la mort, je l'aurais proféré pour te réjouir.
Et je ne le dirai que pour te satisfaire».
Le verset fut alors révélé.
«Ils objectent: «Si nous te suivrons, nous serons chassés de notre pays».
C'était l'excuse que les Qoraichites voulurent présenter au Prophète ﷺ pour ne plus suivre la religion de l'Islam.
Ils craignirent d'être arrachés à leur terre en éprouvant de l'aversion pour leur religion, et que les idolâtres ne leur nuisassent où qu'ils se trouveraient.
Dieu leur répondit: «Comme si nous ne les avions pas installés dans une enceinte inviolable et sûre».
C'est-à- dire ce qu'ils voulaient avancer comme excuse, ne fut que mensonge et futilté.
Car Dieu a fait de ce territoire une enceinte sacrée et sûre du jour où Il a rendu ce lieu sacré et sûr pour tout le monde.
Comment ne pas l'être toujours après leur conversion en suivant la vérité ?
Vers ce sanctuaire sûr (La Mecque) sont apportés les fruits de toute chose comme bien octroyé de la part de Dieu.
Mais la plupart d'entre eux ne savent pas.