مَا جَعَلَ اللّٰهُ مِنْۢ بَحِيْرَةٍ وَّلَا سَاۤىِٕبَةٍ وَّلَا وَصِيْلَةٍ وَّلَا حَامٍ ۙوَّلٰكِنَّ الَّذِيْنَ كَفَرُوْا يَفْتَرُوْنَ عَلَى اللّٰهِ الْكَذِبَۗ وَاَكْثَرُهُمْ لَا يَعْقِلُوْنَ ( المائدة: ١٠٣ )
Maa ja'alal laahu mim baheeratinw wa laa saaa'ibatinw wa laa waseelatinw wa laa haaminw wa laakinnal lazeena kafaroo yaftaroona 'alallaahil kazib; wa aksaruhum laa ya'qiloon (al-Māʾidah 5:103)
English Sahih:
Allah has not appointed [such innovations as] bahirah or sa’ibah or wasilah or ham. But those who disbelieve invent falsehood about Allah, and most of them do not reason. (Al-Ma'idah [5] : 103)
Muhammad Hamidullah:
Allah n'a pas institué la Bahira, la Sâïba, la Wasîlani le Hâm. Mais ceux qui ont mécru ont inventé ce mensonge contre Allah, et la plupart d'entre eux ne raisonnent pas. (Al-Ma'idah [5] : 103)
1 Mokhtasar French
Allah a permis de consommer la chair de toutes les bêtes du pâturage. Il n’a jamais déclaré que certaines catégories étaient illicites, pourtant les polythéistes réservent à leurs idoles `al-baħîrah(baħîratu), à savoir la chamelle dont l’oreille est coupée après qu’elle ait donné naissance à un nombre déterminé de chamelons, `as-sâ`ibah(sâ`ibatu), c’est-à-dire la chamelle cédée aux idoles après avoir atteint un âge déterminé, `al-waṣîlah(waṣîlatu), la chamelle ayant donné naissance à plusieurs femelles successivement et `al-ħâmî, qui est le dromadaire mâle ayant engendré un certain nombre de chamelons. Les polythéistes mentent effrontément en disant qu’Allah a déclaré illicites les bêtes mentionnées, sachant que la plupart des mécréants ne distinguent pas le vrai du faux et le licite de l’illicite.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
La Bahira:
- D'après Sa'id Ben Al-Moussaïab: elle est la charmelle dont le lait était réservé aux idoles, personne ne devait la traire.
- D'après Ibn Abbas: elle est la chamelle qui engendre cinq petits, si le cinquième est un mâle, ils l'égorgèrent et le donnèrent à manger à leurs mâles sans les femelles.
Mais s'il est une femelle, ils lui fendi rent les oreilles disant: c'est une Bahira.
La Saïba
- D'après Sa'id Ben Al-Moussaïab: elle est la chamelle consacrée aux dieux; elle ne devait plus rien porter.
- D'après Moujahed: elle est la brebis qui a engendré six femelles.
Si le septième est un mâle, ou deux mâles jumeaux, ils l'égorgèrent et le donnèrent à manger à leurs mâles sans les femelles.
- D'après Mouhammad Ben Ishaq: elle est la chamelle qui a en gendré dix femelles à la suite sans qu'un mâle n'existe entre elles».
On la laisse libre sans être montée, sans la tondre et son lait n'est of fert qu'à l'hôte.
- D'après Abou Rawq: elle est la chamelle dont son propriétaire la laisse libre une fois qu'un de ses besoins est comblé, et il la consacre aux idoles.
- D'après As-Souddy: elle est la chamelle laissée libre par son pro priétaire si un de ses besoins est comblé, ou s'il est guéri après une longue maladie, ou si ses biens ont proliféré.
Il la consacre aux idoles présumant que si quelqu'un essaye de l'utiliser, il subira un châtiment dans le bas monde.
A cet égard, Abdul Razzaq Ben Aslam rapporte que l'Envoyé de Dieu ﷺ a dit: «je connais le premier homme qui a instauré la Saïba et changé la religion d'Ibrahim -que Dieu le salue-» Qui est-il ô Envoyé de Dieu ?
lui demanda-t-on» Il répondit: « I l est Omar Ben Lahy le frère de Boni Ka'b.
Je Vai vu traîner ses entrailles en Enfer, et dont son odeur nuit aux réprouvés du Feu.
Je connais également le premier qui a fendu les oreilles de la Bahira. - Qui est-il ô Envoyé de Dieu ?
demanda-t-on. - C 'était un homme de Boni Medlej, répliqua-t-il.
Il avait deux chamelles, leur a fendu les oreilles, interdit leur lait, mais plus tard, il a bu de leur lait.
Je l'ai vu en Enfer alors que ces deux chamelles le mordaient et le foulaient sous leurs pieds»(1).
Amr est le fils de Lahy Ben Qam'a, un des chefs de la tribu Khou- za'a qui était chargée de la garde de la Maison après la tribu Jourhom.
Il fut le premier à changer la religion d'Ibrahim, à introduire les idoles au Hijaz, à appeler la lie du peuple à les adorer et à leur faire des lois concernant ces animaux du temps de l'ignorance et autres, comme Dieu le montre dans ce verset: «Sur les produits de la terre et du bétail ils réservent une part à Allah en disant: «Ceci est à Allah … jusqu'à la fin des versets [Coran 6:136].
La Ouassila:
- D'après Ibn Abbas: elle est la brebis qui a engendré sept fois, si lè septième est un mâle né mort, ils le mangèrent hommes et femmes.
Si c'était une femelle, ils la laissèrent vivre.
Si elle donne un jumeau mâle et femelle, ils les laissèrent vivre en disant: le mâle est lié par sa sœur qui nous l'a rendu illicite.
- D'après Mouhammad Ben Ishaq: elle est la brebis qui engendre cinq jumelles à la suite, et ils la laissèrent libre.
Si après ces cinq en- gendrements elle donne un mâle ou une femelle vivant on donnait ce nouveau-né à manger aux hommes sans les femmes, mais s'il est né mort, ils le mangeaient tous.
Le Ham:
- D'après Ibn Abbas: il est l'étalon qui a fait dix copulations, on in terdisait de le monter et on le laissait libre.
- Quant à Qatada, il a donné la même interprétation que celle d'Ibn Abbas, puis dans une autre il a dit: il est l'étalon parmi les cha meaux qui a eu un petit-fils.
On défendait de le monter, de le tondre, ou de le charger.
On le laissait paître là où il voulait même dans les enclos privés, et boire de n'importe quel bassin même des bassins qui n'appartenaient pas à son propriétaire.
Ibn Wahb rapporte qu'il a entendu Malek dire: Le ham est l'étalon parmi les chameaux qui est devenu inapte à la copulation, on l'ornait des plumes du paon et le laissait libre.
Telles étaient les coutumes païennes marquant d'un tabou les bê tes du cheptel en raison de leur fécondité.
Les polythésites par leurs faires croyaient qu'ils s'approchaient de Dieu du moment qu'ils for- gaient des mensonges sur Lui comme Il a dit: «Ce sont des idolâtres qui ont forgé des mensonges sur Allah».
«Ces gens-là: «lorsqu'on leur dit: «Conformez-vous à ce Allah a révélé et à Son Prophète» c'est à dire a suivre la religion et Ses lois en obser vant le licite et l'illicite, ils répliquent: «La manière de vivre de nos ancê tres nous suffit» en les prenant pour exemple et pratiquant leurs coutumes.
«Ont-ils conscience que leurs pères ne savaient rien et n'avaient pas de principes ?»
Comment s'obstinaient-ils et refusaient-ils de ne sui vre que leurs pères du moment que ceux-ci étaient aussi plus igno rants qu'eux et vivaient dans un égarement.