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وَاِذَا قِيْلَ لَهُمْ تَعَالَوْا يَسْتَغْفِرْ لَكُمْ رَسُوْلُ اللّٰهِ لَوَّوْا رُءُوْسَهُمْ وَرَاَيْتَهُمْ يَصُدُّوْنَ وَهُمْ مُّسْتَكْبِرُوْنَ   ( المنافقون: ٥ )

wa-idhā
وَإِذَا
And when
Et quand
qīla
قِيلَ
it is said
il est dit
lahum
لَهُمْ
to them
à eux :
taʿālaw
تَعَالَوْا۟
"Come
« Venez,
yastaghfir
يَسْتَغْفِرْ
will ask forgiveness
demandera pardon
lakum
لَكُمْ
for you
pour vous
rasūlu
رَسُولُ
(the) Messenger"
(Le) Messager
l-lahi
ٱللَّهِ
(of) Allah"
(d’)Allâh ! »,
lawwaw
لَوَّوْا۟
They turn aside
ils tournent beaucoup
ruūsahum
رُءُوسَهُمْ
their heads
leurs têtes
wara-aytahum
وَرَأَيْتَهُمْ
and you see them
et tu les vois
yaṣuddūna
يَصُدُّونَ
turning away
(dans l’état où) ils se détournent
wahum
وَهُم
while they
pendant qu’ils
mus'takbirūna
مُّسْتَكْبِرُونَ
(are) arrogant
(sont) orgueilleux.

Wa izaa qeela lahum ta'aalaw yastaghfir lakum rasoolul laahi lawwaw ru'oo sahum wa ra aytahum yasuddoona wa hum mustakbiroon (al-Munāfiq̈ūn 63:5)

English Sahih:

And when it is said to them, "Come, the Messenger of Allah will ask forgiveness for you," they turn their heads aside and you see them evading while they are arrogant. (Al-Munafiqun [63] : 5)

Muhammad Hamidullah:

Et quand on leur dit: «Venez que le Messager d'Allah implore le pardon pour vous», ils détournent leurs têtes, et tu les vois se détourner tandis qu'ils s'enflent d'orgueil. (Al-Munafiqun [63] : 5)

1 Mokhtasar French

Lorsque l’on dit à ces hypocrites: Venez vous excusez auprès du Messager d’Allah pour votre comportement et il demandera alors à Allah de pardonner vos péchés, ils dandinent leurs têtes par raillerie et par moquerie et tu les vois se détourner de ce qu’on leur ordonne tout en se montrant arrogant face à la vérité et refusant de s’y soumettre.

5 Tafsir Ibn Kathir

Quand on dit aux hypocrites de venir pour que le Messager de Dieu ﷺ leur implore l'absolution de leurs péchés, ils détournent la tête par orgueil et par mépris de ces propos.
Dieu pour les punir à cause de ce comportement dit à Son Prophète: «Peu importe que tu implores ou non le pardon d'Allah pour eux!
Allah ne leur pardonnera pas car Allah ne guide pas les pervers».
La plupart des exégètes ont avancé que ces versets furent révélés au sujet de Abdullah Ben Oubay Ben Saloul comme nous allons en parler plus loin si Dieu le veut.
Qatada et As-Souddy ont ajouté: «Un domestique proche de Ben Saloul se rendit chez le Messager de Dieu ﷺ, pour lui transmettre ce qu'Abdullah avait dit des choses très graves à son sujet.
Mais Abdullah, une fois en présence du Prophète, a tout nié.
A ce moment les Ansars vinrent reprocher à ce domestique ses propos et Dieu à son tour fit descendre des versets à son sujet.
Ils dirent, plus tard à Ibn Saloul s'il vient au Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- pour qu'il lui implore le pardon de Dieu, mais il détourna la tête disant: «Je ne le ferai plus».
Abou Ishaq, en racontant l'histoire des Bani Al-Mouslaleq, a dit: «Alors que le Messager de Dieu ﷺ se trouvait près d'une source d'eau, un conflit éclata entre Jahjah Ben SaTd Al-Ghifari, qui était un salarié chez Omar Ben Al-Khattab, et Sinan Ben Yazid.
Celui-ci demanda le secours des Ansars et Jahjah appela les Mouhajirines pour l'aider.
A ce moment Zaïd Ben Arqam et quelques Ansariens se trouvaient chez Abdullah Ben Oubay.
Entendant l'appel au secours des deux hommes, Abdullah s'écria: «Ces gens-là nous attaquent même dans notre ville.
Or ce ramassis des QoraTchites (les Mouhajirines) ne sont que comme on a dit: «­ Engraisse ton chien, il finira par te dévorer».
Par Dieu, si nous revenions à Médine ie plus puissant expulserait le plus faible».
Puis il s'adressa à ceux qui se trouvaient chez lui (les Médinois): «Voilà le résultat de vos actions envers eux en leur cédant votre pays et partageant avec eux.
Or par Dieu, si vous vous montriez moins hospitaliers envers eux, ils se seraient dirigés vers une autre ville que la vôtre».
Zaïd Ben Arqam (qui était présent) fit part de ces propos au Messager de Dieu ﷺ alors que Omar Ben Al-Khattab était chez lui.
Ce dernier s'écria alors: «O Messager de dieu, ordonne à Abbad Ben Bichr pour trancher la tête de cet homme- là (voulant désigner Abdullah Ben Oubay)».
Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- lui répondit: «O Omar, que serait-ce si les gens diront plus tard que Mouhammed tue ses compagnons ?
Non, ô Omar, appelle au départ».
Ces paroles parvenues à Abdullah Ben Oubay Ben Saloul, il vint s'excuser auprès du Messager de Dieu ﷺ en jurant par Dieu qu'il n'a pas dit ce que Zaïd Ben Arqam lui avait transmis et que certains de ses concitoyens, qui étaient présents, vinrent soutenir Abdullah disant: «Peut-être ce jeune homme (Zaïd) a mai compris les propos de Ibn Saloul».
Aun moment du midi où le Messager de Dieu ﷺ n'avait pas l'habitude de lever le camp, il partit et Oussayd Ben Al-Houdayr ie rencontra et le salua comme il sied à un Prophète et lui demanda: «O Messager de Dieu, tu pars dans un temps inhabituel ?»
Il lui répondit: «N'as-tu pas entendu ce qu'a dit Ben Oubay ?
Il prétend qu'en revenant à Médine le plus puissant expulsera le plus faible ?»
Et Oussayd de répliquer: «C'est toi le puissant ô Messager de Dieu et lui le faible.
Sois clément envers lui.
Par Dieu, Dieu nous t'a envoyé.
Quant à lui, nous sommes en train de lui préparer une couronne pour faire de lui un roi, et il s'est aperçu que tu es venu pour disputer son royaume».
Le Messager de Dieu ﷺ ordonna aux hommes de se mettre en route.
Ils marchèrent, sans arrêt, pendant un jour et une nuit et ne s'arrêtèrent qu'à l'avant-midi du surlendemain.
Puis il leur ordonna de camper et les chargea d'autres occupations afin de ne plus s'entretenir de ce qu'il eut lieu comme discussion.
Les hommes, à peine que leurs corps touchèrent la terre qu'ils furent gagnés par un sommeil profond.
C'est dans cette circonstance que la sourate des Hypocrites fut descendue».
La version de l'imam Ahmed est la suivante: «Zaid Ben Arqam a raconté: «Etant avec mon oncle dans une expédition, j 'entendis Abdullah Ben Oubay Ben Saloul dire à ses compagnons: «Ne dépensez rien pour ceux qui sont auprès du Messager de Dieu.
Si nous revenions à Médine, le plus puissant de cette ville en expulserait le plus faible».
Faisant part de ces propos à mon oncle, il les transmit au Messager de Dieu ﷺ qui me manda pour les entendre de ma bouche.
Ensuite il convoqua Abdullah Ben Oubay Ben Saloul et ses compagnons qui lui jurèrent de n'avoir pas dit de choses pareilles.
Le Messager de Dieu ﷺ me démentit et les crut.
Alors je fus pris par un grand chagrin et je gardai la maison.
Mon oncle vint me blâmer: «Tu n'as cessé de répandre cela qu'à la fin le Prophète ﷺ t'a pris pour un menteur, et même il t'a détesté».
Je restai ainsi un laps de temps jusqu'à la révélation de cette sourate.
Alors il me manda, me récita la sourate et dit: «Dieu a témoigné de ta sincérité».
Ikrima a rapporté à son tour: «Après le retour des hommes à Médine, Abdullah le fils de Abdullah Ben Oubay Ben Saloul se mit à la porte de Médine dégainant son sabre.
Les hommes entrèrent en passant devant lui.
Quand fut le tour de son père, il lui dit: «Arrière, mon père!»
En l'interrogeant pourquoi il agit ainsi, il répondit: «Tu n'entres pas avant l'autorisation du Messager de Dieu ﷺ, car c'est toi le faible et lui le puissant».
A l'arrivée du Messager de Dieu ﷺ Abdullah Ben Oubay Ben Saloul se plaignit auprès de lui contre son fils.
Le Messager de Dieu ﷺ lui autorisa d'entrer».
En rapportant un récit presque analogue, Al-Houmaïdl a rapporté que Abdullah (le fils) a dit au Messager de Dieu ﷺ: «Il m'est parvenu que tu vas tuer mon père.
Par celui qui t'a envoyé avec la vérité, si tu voulais, je t'apporterais sa tête, car je répugnerai à voir le tueur de mon père (sans le venger)».