وَالْفَجْرِۙ ( الفجر: ١ )
Wal-Fajr (al-Fajr 89:1)
English Sahih:
By the dawn (Al-Fajr [89] : 1)
Muhammad Hamidullah:
Par l'Aube! (Al-Fajr [89] : 1)
1 Mokhtasar French
Allah prête serment par l’aube,
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
L'aurore est ie moment connu située à la fin de la nuit.
Mais Masrouq précise qu'il est celui du dixième jour de Zoul-Hijja, le jour du sacrifice.
On a dit aussi qu'il s'agit de la prière qu'on accomplit à ce moment-là.
Il est cité dans le Sahih de Boukhari, d'après Ibn Abbas, que le Messager de Dieu ﷺ a dit: « Aucune bonne œuvre n'est préférée à Dieu que celles accomplies dans ces jours -les dix premiers de zoul-Hijja-».
On lui demanda: «Même pas le combat dans la voie de Dieu ?»
Il répondit: «Même pas le combat dans la voie de Dieu, à l'exception d'un homme qui sort pour combattre avec ses biens et Sa personne pris revient sans rien de tout cela» (Rapporté par Boukhari)1'1, Quant aux jours «Pair» et «Impair» Ibn Abbas a dit qu'il s'agit du jour de Arafat (impair) et celui du sacrifice (pair) (car le premier est situé au neuvième jour de Zoul-Hijja et l'autre au dixième).
- Abou Sa'id Ben Awf rapporte avoir entendu Abdullah Ben Az- Zoubayr prêcher les fidèles.
Un homme lui demanda: «O prince des croyants, explique-moi le pair et l'impair ?»
Il lui répondit: «Le pair est le dire de Dieu».
«Celui qui ne lui consacre que deux jours ne commet pas un péché».
Quant à l'impair, il est: «Pas plus que celui qui lui consacre plus que le délai» [Coran 2:203], - Dieu est l'impair et vous hommes, le pair.
Ou le pair est la prière de l'aube et l'impair celle du coucher du soleil (d'après Ibn Abbas).
- Dieu est l'impair, et le pair est le mâle et la femelle.
Ou bien: Tout ce que Dieu a créé est pair tels que: le ciel et la terre, la terre ferme et la mer, l'homme et le génie, le soleil et la lune.
Dieu a dit: « Nous avons créé un couple pour chaque espèce.
Ceci vous fera-t-il réfléchir ?»
[Coran 100:49] et ceci pour savoir que celui qui a créé ces couples est unique, (d'après Moujahed).
Telles sont les principales interprétations dites au sujet du pair et de l'impair.
«Par la nuit qui marche» en commençant à disparaître avec la pointe du jour.
Si Dieu a juré par la nuit, ceci quand elle tombe et le jour disparait, tout comme Il a dit ailleurs: «Par la pleine nuit, par l'aube naissante» [Coran 81:17-18], «Mais aurais-je besoin de jurer en la circonstance si je m'adressais à un homme raisonnable ?»
Dieu a voulu dire aux hommes qu'il a juré par ces moments qui sont consacrés aux différentes pratiques religieuses tels que la prière, le pèlerinage et d'autres œuvres surérogatoires que l'homme accomplisse dans le but de se rapprocher de Dieu, qui ne cherche que Sa satisfaction, qui Le craint, qui s'humilie devant Lui.
«Ne sais-tu pas comment ton Maître s'est comporté à l'égard des Adites» Ce peuple de tyrans et de rebelles qui Lui ont désobéi en traitant Ses Prophètes de menteurs, et comment Dieu les a châtiés et anéantis.
«Les habitants d'Irem, la ville des colonnades».
Ceux-ci sont les premiers Adites auxquels Dieu a envoyé Son Prophète Houd -paix sur lui-.
Ils se sont rebellés contre lui, l'ont traité d'imposteur.
Dieu l'a sauvé et ceux qui ont cru en lui et a anéanti les autres par: «un vent glacé et d'une impétuosité inouïe».
Dieu a raconté leur histoire dans le Coran afin qu'elle serve une leçon pour les hommes, ils habitaient dans des demeures faites en nattes de poils soutenues par des colonnes.
Ils étaient réputés pour leur haute stature et leur force physique.
Houd leur a rappelé ces bienfaits de Dieu en les exhortant à les utiliser dans l'obéissance au Seigneur qui les a créés.
Dieu a dit à leur sujet: «Souvenez-vous que votre Seigneur vous a appelés à la succession do peuple de Noé ?
Souvenez-vous qu'il a affermi votre puisance parmi tons les autres peuples ?
Reconnaissez les bienfaits d'Allah si vous voulez être heureux» [Coran 7:69].
Ce peuple des Adites, Dieu n'en créa de semblable dans aucun pays, comme on a parlé de leur stature et de leur force.
Moujahed a dit: «Irem fut le peuple des premiers Adites».
Qatada et As-Souddy ont avancé: Irem est le royaumes des Adites qui ne s'installaient pas dans une contrée déterminée.
Quant à Ibn Abbas, il a dit: «La ville des colonnades désigne les hommes qui avaient une très haute stature».
«Qui n'avait d'égale dans aucun pays» Il s'agit de cette tribu qui vivait à cette époque.
Al-Miqdam a dit: «L 'un d'entre eux pouvait porter un grand roc pour détruire avec tout un quartier».
L'auteur de cet ouvrage a conclu: «Q ue ces colonnes soient des monuments qu'ils ont élevés, ou pour bâtir leur demeures, ou une certaine arme qu'ils ont utilisée, ou pour désigner leur très haute stature, ces Adites ne formaient qu'un des peuples passés mentionnés dans le Coran.
«Comment Il s'est comporté vis-à-vis des Thémoudites qui avaient creusé leurs demeures dans le roc d'El-Ouadi».
D 'après ibn Ishaq, ils taillaient leurs demeures dans une vallée «Wadi Al-Qora».
Nous avons déjà parlé et commenté leur histoire dans la sourate de AI-'Araf» [ Coran VII].
«Comment Il s'est comporté vis-à-vis de Pharaon, le fondateur des Pyramides».
Ce verset (n°10) fut un sujet de controverse quant à la traduction du terme arabe: «ذي الأوتاد».
D'après Ibn Abbas, il s'agit de ses soldats qui lui ont assuré une administration puissante.
Moujahed et d'autres ont raconté que Pharaon liait les mains et les pieds des hommes à des épieux.
Thabet Al-Banani, quant à lui, a avancé que Pharaon avait planté dans la terre quatre épieux auquels avait attaché les membres de sa femme en y plaçant sur son corps un grand rocher, elle demeura ainsi jusqu'à sa mort.
Le peuple de Pharaon était rebelle et semait la débauche entre les hommes en causant tant de scandales.
«Ton Maître leur appliqua le fouet de sa répression» en leur infligeant un châtiment céleste qui ne pouvaient le repousser.
«Car ton Maître est aux aguets».
Il voit, entend, observe Ses sujets de près pour les rétribuer dans l'au-delà suivant leurs œuvres.
Car toutes les créatures comparaîtront devant Lui pour les juger avec équité en accordant à chacune la récompense qu'elle mérite.