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وَاذْكُرْ عَبْدَنَآ اَيُّوْبَۘ اِذْ نَادٰى رَبَّهٗٓ اَنِّيْ مَسَّنِيَ الشَّيْطٰنُ بِنُصْبٍ وَّعَذَابٍۗ  ( ص: ٤١ )

wa-udh'kur
وَٱذْكُرْ
And remember
Et rappelle-toi
ʿabdanā
عَبْدَنَآ
Our slave
(de) Notre esclave
ayyūba
أَيُّوبَ
Ayyub
Job,
idh
إِذْ
when
quand
nādā
نَادَىٰ
he called
il a appelé
rabbahu
رَبَّهُۥٓ
his Lord
son Maître :
annī
أَنِّى
"That [I]
« Certes, moi
massaniya
مَسَّنِىَ
has touched me
m’a touché
l-shayṭānu
ٱلشَّيْطَٰنُ
Shaitaan
le diable
binuṣ'bin
بِنُصْبٍ
with distress
avec du chagrin
waʿadhābin
وَعَذَابٍ
and suffering"
et du châtiment ! »

Wazkur 'abdanaaa Ayyoob; iz naada Rabbahooo annee massaniyash Shaitaanu binus binw wa 'azaab (Ṣād 38:41)

English Sahih:

And remember Our servant Job, when he called to his Lord, "Indeed, Satan has touched me with hardship and torment." (Sad [38] : 41)

Muhammad Hamidullah:

Et rappelle-toi Job, Notre serviteur, lorsqu'il appela son Seigneur: «Le Diable m'a infligé détresse et souffrance». (Sad [38] : 41)

1 Mokhtasar French

Ô Messager, rappelle-toi de Notre serviteur Job (`Ayyûb) qui dit en invoquant Allah: Satan m’a infligé un mal et une peine douloureuse.

5 Tafsir Ibn Kathir

Dieu mentionne son serviteur et envoyé Job (Ayoub) qui fut éprouvé par toute les sortes de maladies à tel point que tout son corps en fut atteint sauf son cœur qui resta exempt.
D'autant plus, il perdit tous les moyens de subsistance qu'il jouissait auparavant, sa femme devait travailler pour lui assurer sa vie, pleine de foi et d'amour pour son mari.
Elle demeura ainsi dix-huit ans sans se lasser.
A savoir que Job avait une grande richesse et une grande postérité.
Il devint démuni de tout, même les proches le fuyèrent à cause de sa maladie, et seule sa femme lui resta fidèle, et elle ne le quittait pas toute la journée sauf pour aller rendre service à d'autres pour assurer la subsistance à elle et à son mari.
Après une longe endurance, Job implora le Seigneur par ces mots: «Le démon m'a atteint par une souffrance et un châtiment» en mes biens et ma famille.
Le plus Miséricordieux des miséricordieux entendit ses supplications et l'exauça en lui ordonnant de se lever et de frapper le sol de son pied, et voilà qu'une source jaillit.
Il lui ordonna d'en puiser de l'eau pour faire sa lotion, et par la suite toutes ses maladies disparurent.
Il lui ordonna encore une fois de frapper le sol, et voilà une deuxième source d'eau qui jaillit, et il lui dit d'en boire, ainsi tout ce qu'il éprouvait dans son intérieur disparut.
Il devint enfin exempt de toute maladie interne et externe, récupéra un corps sain et salubre.
Ibn Jarir et Ibn Abi Hatem rapportèrent d'après Anas -que Dieu l'agrée- que le Messager de Dieu - qu'Allah lé bénisse et le salue - a dit: «Job, le Prophète de Dieu -que Dieu le salue- endura ses maladies dix-huit ans, aussi bien les proches que les amis le fuyèrent à l'exception de deux hommes qui étaient parmi les amis sincères et venaient lui rendre visite matin et soir.
L'un d'eux dit à l'autre: «Sais-tu que Job avait commis un péché que nul avant lui ne l'a commis». - Quel est donc ce péché ?
demanda l'autre.
Et le premier de répliquer: «Depuis dix-huit-ans il fut frappé par les maladies sans que Dieu ne lui fasse miséricorde pour l'en débarrasser».
Une fois en présence de Job, l'un de ces deux hommes demanda à Job la cause de sa maladie, et Job de répondre: «Je ne connais rien de ce que tu viens de me raconter sauf Dieu- à Lui la puissance et la gloire -qui est le plus savant.
Je passais par deux hommes qui se disputaient en prenant Dieu à témoin.
Comme je répugnais la façon de leur dispute surtout en mentionnant Dieu, je donnais de mes biens aux pauvres comme expiation afin que Dieu leur pardonne».
On a rapporté que, chaque fois qu'il voulait satisfaire un besoin, il s'en allait puis revenait et sa femme l'aidait.
Une fois, allant faire satisfaire son besoin, il tarda à revenir.
Dieu en ce moment-là l'inspira de frapper le sol, il s'exécuta, fit sa lotion et revint sous une belle apparence, après s'ent être débarrassé de toutes ses maladies.
A sa vue, sa femme ne crut pas que c'était bien son mari, elle dit ensuite: «Puisse Dieu te bénir, as-tu vu le Prophète de Dieu l'éprouvé ?
Si tu es vraim ent ce Prophète, je n'ai vu de ma vie un homme qui lui ressemble plus que toi».
Et Job de répondre: «Je suis Job, ton mari».
Abou Houraira rapporte que le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Pendant que Job faisait sa lotion tout nu, des sauterelles d'or s 'abattirent sur lui.
Comme il s 'occupait à les receueillir dans son manteau, Dieu l”interpella en ces termes: «Job!
Ne t'ai-je donc pas comblé de biens pour que tu puisses te passer de ce que tu vois là ?»
Et Jo f de répondre: «Certes oui, ô Seigneur, mais je n'en aurai assez de Tes faveurs». ?
(Rapporté par Boukhari et Ahmed).
«Nous lui rendîmes sa famille accrue du double.
Ce fut là, de notre part un geste de pitié et un enseignement pour qui médite».
En commentant ce verset, Al-Hassan et Qatada ont dit: Dieu fit ressusciter pour Job ses enfants deux fois plus monbreux, vivants tels qu'ils étaient.
Ce fut une grâce de Dieu pour prix de sa patience et son endruance, et en même temps un souvenir pour ceux qui sont doués de raison et d'intelligence, qui doivent croire qu'après la gêne il y aura certainement une délivrance.
«Prends une gerbe de brindilles.
Frappes-en pour ne pas te parjurer» car une fois Job fut irrité contre sa femme et jura que, une fois rétabli, il lui appliquera cent coups de bâton.
Etant guéri, et comme il ne convenait plus à Job de punir sa femme après tous les services qu'elle lui a rendus, Dieu lui trouva cette issue en lui ordonnant de prendre un faisceau de cent tiges d'herbe et de n'en donner qu'un seul coup à sa femme, pour tenir son serment.
Ainsi il lui en aurait donné cent et aurait tenu sa promesse.
Dieu fit son éloge et dit: «Il fut un serviteur modèle.
Il aimait à se recueillir en Allah» et qui se repentit en revenant à lui.
Dieu a dit ailleurs: «Quant à celui qui craint Allah, Allah donnera une issue faborable à ses affaires; il lui accordera ses dons par des moyens sur lesquels il ne comptait pas» [Coran LXV. 2- 3].
Les ulémas ont ajouté que ceci n'émane que de la foi