قُلْ لَّآ اَجِدُ فِيْ مَآ اُوْحِيَ اِلَيَّ مُحَرَّمًا عَلٰى طَاعِمٍ يَّطْعَمُهٗٓ اِلَّآ اَنْ يَّكُوْنَ مَيْتَةً اَوْ دَمًا مَّسْفُوْحًا اَوْ لَحْمَ خِنْزِيْرٍ فَاِنَّهٗ رِجْسٌ اَوْ فِسْقًا اُهِلَّ لِغَيْرِ اللّٰهِ بِهٖۚ فَمَنِ اضْطُرَّ غَيْرَ بَاغٍ وَّلَا عَادٍ فَاِنَّ رَبَّكَ غَفُوْرٌ رَّحِيْمٌ ( الأنعام: ١٤٥ )
Qul laaa ajidu fee maaa oohiya ilaiya muharraman 'alaa taa'iminy yat'amuhooo illaaa ai yakoona maitatan aw damam masfoohan aw lahma khinzeerin fa innahoo rijsun aw fisqan uhilla lighairil laahi bih; famanid turra ghaira baa ghinw wa laa 'aadin fa inna Rabbaka Ghafoorur Raheem (al-ʾAnʿām 6:145)
English Sahih:
Say, "I do not find within that which was revealed to me [anything] forbidden to one who would eat it unless it be a dead animal or blood spilled out or the flesh of swine – for indeed, it is impure – or it be [that slaughtered in] disobedience, dedicated to other than Allah. But whoever is forced [by necessity], neither desiring [it] nor transgressing [its limit], then indeed, your Lord is Forgiving and Merciful." (Al-An'am [6] : 145)
Muhammad Hamidullah:
Dis: «Dans ce qui m'a été révélé, je ne trouve d'interdit, à aucun mangeur d'en manger, que la bête (trouvée) morte, ou le sang qu'on a fait couler, ou la chair de porc - car c'est une souillure - ou ce qui, par perversité, a été sacrifié à autre qu'Allah». Quiconque est contraint, sans toutefois abuser ou transgresser, ton Seigneur est certes Pardonneur et Miséricordieux. (Al-An'am [6] : 145)
1 Mokhtasar French
Ô Messager, dis : Je ne trouve rien d’illicite à la consommation dans ce que m’a révélé Allah sauf les bêtes mortes avant d’avoir été sacrifiées, le sang versé, la chair de porc qui est impure et illicite, et la chair des bêtes sacrifiées au nom d’un autre qu’Allah comme les bêtes sacrifiées au nom d’idoles. Quiconque est contraint par la nécessité de manger de ces nourritures illicites, comme en cas de faim extrême, ne commet pas de péché s’il en mange sans plaisir et ne dépasse pas la quantité qui correspond à sa nécessité. Ô Messager, ton Seigneur pardonne et est miséricordieux avec celui qui consomme cette nourriture lorsqu’il en est contraint.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Dieu charge Son Prophète de répondre à ceux qui ont créé ces in terdictions: «je ne trouve pas d'illicite au sujet de la nourriture dans les révélations que j'ai reçues sauf «les animaux morts, le sang liquide et la viande de porc» 'Ikrima de commenter cela a dit: Si le sang liquide n'était pas interdit les hommes auraient recherché tout ce qui coule dans les veines comme faisaient les juifs.
Qatada, quant à lui, a dit: «Il n'y a aucun mal à manger de la viande saignante.
Car, d'après 'Aicha, il est permis de consommer de la viande ayant encore l'aspect rouge qui dénote l'existence du sang.
Amr Ben Dinar raconte: «J'ai demandé à Jaber Ben Abdullah: Les hommes prétendent que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le sa lue- a interdit la viande des ânes domestiques le jour de Khaibar ?.
Il me répondit: Al-Hakam Ben Amr disait cela d'après l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- mais le docte (Ibn Abbas) a refuté ces dires et récité: «Dis: je ne trouve dans ce qui m'a été révélé d'autre inter diction touchant les aliments comestibles …».
Ibn Abbas a dit au sujet du verst précité: Du temps de l'ignorance, les hommes se nourrissaient de certains aliments et laissaient d'autres par dégoût.
Dieu a envoyé Son Prophète et lui a révélé le Livre.
Tout ce qu'il a permis est licite, et ce qu'il a interdit est illicite.
Quant aux ali ments qu'il s'est tû à leur sujet ils sont une grâce de Sa part.
L'imam Ahmed rapporte d'après Ibn Abbas: Une brebis apparte nant à Sawda Bent Zam'a mourut.
Elle dit: «O Envoyé de Dieu, la bre bis est morte» Il lui répondit: «Pourquoi ne servez-vous de sa peau ?»
- La peau d'un animal mort ?
demanda-t-elle.
Il lui répliqua: «Dieu a dit: «Dis: je ne trouve dans ce qui m'a été révélé d'autre interdiction touchant ies aliments comestibles que celle qui frappe les animaux morts, le sang li quide et la viande de porc».
Vous n'allez pas manger cette peau mais s 'en servir après son tannage».
ALors Sawda envoya quelqu'un pour dépouil ler la brebis; elle la tanna et l'utilisa comme outre jusqu'à sa détériora tion» (Rapporté par Ahmed, Boukhari et Nassaï)(1>.
Sa'id Ben Mansour rapporte que Noumayla Al-Fazari a dit: «J'étais chez Ibn Omar lorsqu'un homme fui demanda au sujet de la consommation de l'hérisson ?
Il récita ce verst: «Je ne trouve dans ce qui m'a été révélé …» Un veillard qui était présent lui dit: «J'ai entendu Abou Houraira dire qu'on a posé la même question au Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- qui répondit: «C'est très Mauvais» (c.à.d interdit).
Et Ibn Omar de dire: «Si le Prophète -qu'Allah le bé nisse et le salue- l'avait jugé ainsi, alors il est comme tel» (Rapporté par Abou Daoud)(2>.
«A moins d'une nécessité absolue et à condition que ce ne soit par es prit d'insoumission» c'est à dire: celui qui est contraint d'en user par né cessité «Ton Seigneur est plein de miséricorde et de clémence» Nous en avons déjà parlé en commentant le verset n: 173 de la sourate de la vache.
On peut conclure qu'on ne doit s'interdire que de tout ce que Dieu a rendu illicite.
Les ulémas y ont ajouté ce que le Prophète ﷺ a déclaré comme tel, en particulier la viande des ânes domestiques, les bêtes fauves (surtout les carnassiers) et les oi seaux munis de serres.