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وَلَا تَأْكُلُوْٓا اَمْوَالَكُمْ بَيْنَكُمْ بِالْبَاطِلِ وَتُدْلُوْا بِهَآ اِلَى الْحُكَّامِ لِتَأْكُلُوْا فَرِيْقًا مِّنْ اَمْوَالِ النَّاسِ بِالْاِثْمِ وَاَنْتُمْ تَعْلَمُوْنَ ࣖ  ( البقرة: ١٨٨ )

walā
وَلَا
And (do) not
Et ne
takulū
تَأْكُلُوٓا۟
eat
consommez (pas)
amwālakum
أَمْوَٰلَكُم
your properties
vos richesses
baynakum
بَيْنَكُم
among yourselves
entre vous
bil-bāṭili
بِٱلْبَٰطِلِ
wrongfully
avec le tort
watud'lū
وَتُدْلُوا۟
and present
et (ne) présentez (pas)
bihā
بِهَآ
[with] it
[] elles
ilā
إِلَى
to
aux
l-ḥukāmi
ٱلْحُكَّامِ
the authorities
[les] juges
litakulū
لِتَأْكُلُوا۟
so that you may eat
afin que vous mangiez
farīqan
فَرِيقًا
a portion
une partie
min
مِّنْ
from
des
amwāli
أَمْوَٰلِ
(the) wealth
richesses
l-nāsi
ٱلنَّاسِ
(of) the people
(des) gens
bil-ith'mi
بِٱلْإِثْمِ
sinfully
avec le péché
wa-antum
وَأَنتُمْ
while you
alors que vous
taʿlamūna
تَعْلَمُونَ
know
savez.

Wa laa taakuloo amwaalakum bainakum bilbaatili wa tudloo bihaaa ilal hukkaami litaakuloo fareeqam min amwaalin naasi bil ismi wa antum ta'lamoon (al-Baq̈arah 2:188)

English Sahih:

And do not consume one another's wealth unjustly or send it [in bribery] to the rulers in order that [they might aid] you [to] consume a portion of the wealth of the people in sin, while you know [it is unlawful]. (Al-Baqarah [2] : 188)

Muhammad Hamidullah:

Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens; et ne vous en servez pas pour corrompre des juges pour vous permettre de dévorer une partie des biens des gens, injustement et sciemment. (Al-Baqarah [2] : 188)

1 Mokhtasar French

Ne vous emparez pas illégalement du bien des autres, comme lorsque vous commettez un vol, une spoliation ou une tromperie, et n’allez pas devant les juges afin qu’ils vous accordent illégalement une part des biens d’autrui alors que vous savez parfaitement qu’ils ne vous appartiennent pas. En effet, commettre un péché en connaissance de cause est plus hideux et plus durement châtié.

5 Tafsir Ibn Kathir

D'après ibn Abbas, il s'agit d'un débiteur qui deit une somme d'ar­ gent à un autre sans que ce dernier soit en possession d'un document qui confirme cette dette alors que le premier renie ce droit sciemment.
Il a été rapporté dans les deux Sahihs, d'après Oum Salama que l'Envoyé de Dieu ﷺ a dit: «Je ne suis qu'un être humain.
Je reçois l'un des adversaires qui pourra être plus élo­ quent en exposant ses arguments qu'un autre, croyant qu'il a raison, je pro­ nonce une ^ntence en sa faveur.
En fait je procure une place à l'Enfer à qui je donne raison contre un autre musulman, qu'il la prenne ou qu'il la laisse de côté» (Rapporté par Boukhari et MousUm/^K Le verset et le hadith précités montrent que le verdict prononcé par le juge ne change en rien la nature de la plainte, en d'autres ter­ mes, il ne rend pas le licite illicite et réciproquement, mais il est quand même une sentence qui doit être exécutée.
Si elle correspond à la vé­ rité des choses elle sera ainsi mais si elle est autrement le juge aura accompli sa tâche et le coupable se verra chargé d'une injustice qu'il devra supporter ses conséquences.
Pour cela le verset exhorte l'homme à ne plus abuser de cas pa­ reils pour renier sciemment les droits des autres.