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وَتَاللّٰهِ لَاَكِيْدَنَّ اَصْنَامَكُمْ بَعْدَ اَنْ تُوَلُّوْا مُدْبِرِيْنَ   ( الأنبياء: ٥٧ )

watal-lahi
وَتَٱللَّهِ
And by Allah
Et par Allâh !
la-akīdanna
لَأَكِيدَنَّ
surely I will plan
je comploterai très certainement
aṣnāmakum
أَصْنَٰمَكُم
(against) your idols
(contre) vos idoles
baʿda
بَعْدَ
after
après
an
أَن
[that]
que
tuwallū
تُوَلُّوا۟
you go away
vous vous tournerez
mud'birīna
مُدْبِرِينَ
turning (your) backs"
(en étant) des gens qui tournent leurs dos. »

Wa tallaahi la akeedanna asnaamakum ba'da an tuwalloo mudbireen (al-ʾAnbiyāʾ 21:57)

English Sahih:

And [I swear] by Allah, I will surely plan against your idols after you have turned and gone away." (Al-Anbya [21] : 57)

Muhammad Hamidullah:

Et par Allah! Je ruserai certes contre vos idoles une fois que vous serez partis». (Al-Anbiya' [21] : 57)

1 Mokhtasar French

Baissant la voix afin de ne pas être entendu par les siens, Abraham dit: Par Allah, je fomenterai une ruse détestable pour vous contre vos idoles et je la mettrai en application lorsque vous vous éloignerez d’elles afin d’aller célébrer votre fête.

5 Tafsir Ibn Kathir

Ces idolâtres avaient une fête qui célébraient chaque année.
Le père d'Abraham lui dit: «Fils: Si tu viens avec nous pour célébrer la fête, tu trouveras des choses étonnantes et notre culte te plaira sûrement».
Abraham sortit avec son père.
En route il fit semblant d'être malade et il tomba par terre.
Les hommes passèrent et demandèrent: «Qu'est-ce qu'il a ?»
- Il est malade, répondit-on.
Quand la grande majorité du peuple passa et il n'en resta qu'un petit groupe, quelques-uns l'entendirent dire: «Je briserai vos statues quand vous ne serez plus là».
En effet, une fois se trouvant seul avec les statues, Abraham se précipita sur elles et les finappa de sa main droite.
Il les mit en pièces à l'exception de la plus grande au cou de laquelle il attacha la hachette, «pensant que peut-être les idolâtres l'interrogeraient».
D'après les dires de certains exégètes, Abraham avait attaché la hachette au cou de la plus grande statue pour laisser les hommes penser qu'elle était jalouse que d'autres statues soient adorées avec elle.
Alors elle s'est vengée.
«Qui a ainsi détruit nos divinités ?
Ce ne peut être qu'un criminel» En revenant de la fête, les idolâtres virent ce qu'en fut de leurs dieux et s'écrièrent: Ce n'est qu'un injuste qui a fait cela à nos divinités.
Ceux qui avaient entendu Abraham s'en rappelèrent: «Nous avons entendu un jeun homme en parler.
Il s'appelait Abraham».
Ces témoins affirmèrent de l'avoir entendu jurer qu'il allait détruire ces statues, c'était Abraham ce jeune homme.
Ibn Abbas a dit: Dieu n'a envoyé un Prophète qu'à l'état de la jeunesse, et nul n'a reçu la science qu'à l'état jeune.
Puis il récita le verset précité.
«Ils dirait: Faites-le comparaître en public» afin qu'il soit jugé devant tout le monde.
Tel fut aussi le souhait d'Abraham qui a voulu que, les hommes une fois réunis, sachent que leur adoration est vaine et ces idoles ne pourraient leur procurer aucun bien ni leur nuire.
Comment persévèrent-ils dans leur adoration ?.
«Est-ce toi, interrogèrent-ils, qui a brisé nos dieux, ô Abraham ?»
Et lui de répondre avec sarcasme: «C'est la plus grande d'entre eux» au cou de laquelle il avait attaché la hachette.
«Interrogez-les si toutefois ils peuvent répondre» Abraham voulut par sa réponse laisser les hommes savoir tout seuls que ces statues sont incapables de parler; et ainsi ils constateraient que leur culte n'a aucun sens.
Au sujet des «mensonges» qu'avait proférés Abraham, il est cité dans les deux Sahih que le Messager de Dieu ﷺ a dit: «De toute sa vie, Abraham n'a menti que trois fois dont deux étaient pour la cause de Dieu quand il a dit: «C'est le plus grand d'entre eux» et «Je suis indisposé» [Coran 37:89].
Quant au troisième mensonge, il est le suivant: «Tandis qu'Abraham se trouvait avec sa femme Sarah dans un pays gouverné par un roi injuste, il s'installa dans un endroit.
On mit ce roi au courant qu'un homme s'est installé dans le pays et accompagné d'une femme d'une grande beauté.
Le roi manda Abraham et lui demanda: «Qui est cette femme ?»
Il lui répondit: «C'est ma sœur» - Va, ordonna le roi, et amène-la à moi.
Abraham rentra chez lui et dit à sa femme Sarah qu'il a déclaré devant le roi qu'elle est sa sœur et non pas sa femme.
Elle ne devrait donc pas le démentir, car, en fait, elle est sa sœur en religion car tous les deux étaient dans ce pays les seuls soumis (musulmans) à Dieu.
On fit entrer Sarah chez le roi, ce dernier, voulant la saisir par la main, fut pris d'une syncope.
Il supplia alors Sarah: Invoque Dieu en ma faveur et je ne te toucherai pas.
Sarah s'exécuta .
Le roi réitéra son faire deux et même trois fois et fut pris de la syncope sans pouvoir toutefois faire quelque chose.
Il convoqua ses gardes et leur dit: «Vous ne m'avez pas amené une personne mais plutôt un démon».
Il la congédia en lui donnant Agar comme une servante, (un don).
Retournant chez elle, Sarah trouva Abraham prier.
La prière terminée, il lui demanda de lui raconter ce qui s'était passé.
Elle lui répondit: «Dieu m'a suffi de la perfidie de ce pervers incrédule et m'a accordé Agar».
En rapportant ce hadith, Abou Houraira disait souvent: «C'est (Agar) votre mère ô fils de «Ma-es-Sama» (C'était Agar la mère d'Ismaël, à qui Dieu avait envoyé un ange pour faire jaillir la source de Zamzam) (Rapporté par Boukhari et Mouslim).