Skip to main content

اَمَّنْ يُّجِيْبُ الْمُضْطَرَّ اِذَا دَعَاهُ وَيَكْشِفُ السُّوْۤءَ وَيَجْعَلُكُمْ خُلَفَاۤءَ الْاَرْضِۗ ءَاِلٰهٌ مَّعَ اللّٰهِ ۗقَلِيْلًا مَّا تَذَكَّرُوْنَۗ   ( النمل: ٦٢ )

amman
أَمَّن
Or Who
Ou qui
yujību
يُجِيبُ
responds
répond
l-muḍ'ṭara
ٱلْمُضْطَرَّ
(to) the distressed one
(au) nécessiteux
idhā
إِذَا
when
quand
daʿāhu
دَعَاهُ
he calls Him
il L’invoque
wayakshifu
وَيَكْشِفُ
and He removes
et enlève
l-sūa
ٱلسُّوٓءَ
the evil
le mal
wayajʿalukum
وَيَجْعَلُكُمْ
and makes you
et fait (de) vous
khulafāa
خُلَفَآءَ
inheritors
(les) successeurs
l-arḍi
ٱلْأَرْضِۗ
(of) the earth?
(de) la terre ?
a-ilāhun
أَءِلَٰهٌ
Is there any god
Est-ce qu’(il y a) un dieu
maʿa
مَّعَ
with
avec
l-lahi
ٱللَّهِۚ
Allah?
Allâh ?
qalīlan
قَلِيلًا
Little
(Est) peu
مَّا
(is) what
ce que
tadhakkarūna
تَذَكَّرُونَ
you remember
vous rappelez !

Ammany-yujeebul mud tarra izaa da'aahu wa yakshifussooo'a wa yaj'alukum khula faaa'al ardi 'a-ilaahum ma'al laahi qaleelam maa tazak karoon (an-Naml 27:62)

English Sahih:

Is He [not best] who responds to the desperate one when he calls upon Him and removes evil and makes you inheritors of the earth? Is there a deity with Allah? Little do you remember. (An-Naml [27] : 62)

Muhammad Hamidullah:

N'est-ce pas Lui qui répond à l'angoissé quand il L'invoque, et qui enlève le mal, et qui vous fait succéder sur la terre, génération après génération, - Y a-t-il donc une divinité avec Allah? C'est rare que vous vous rappeliez! (An-Naml [27] : 62)

1 Mokhtasar French

N’est-Il pas Celui qui exauce quiconque L'invoque lorsqu’il se retrouve dans la gêne et le malheur ? N’est-Il pas Celui qui fait disparaître les maux de la maladie, de la pauvreté et autres qui atteignent l’être humain et fait de vous les successeurs de ceux qui vous précèdent génération après génération ? Y a-t-il un autre Dieu qui accomplit cela de concert avec Allah ? Non, mais il est rare que vous déduisiez des enseignements de cela.

5 Tafsir Ibn Kathir

C'est à Dieu seul que doivent être adressées les implorations lors des malheurs et des afflictions, comme Il a dit: «Si un péril sur mer vous menace, c'est en vain que vous invoquez d'autres divinités qu'Allah» [Coran 17:67]; et: «Un malheur vous frappe-t-il, c'est Lui que vous implorez» [- Coran XVI, 53], Donc tout homme qui se trouve affligé par l'infortune ou la gêne ou n'importe quel autre malheur, est tenu de n'invoquer que Dieu.
L'imam Ahmed rapporte qu'un homme de Houjaim a dit: «J'ai demandé une fois: «O Messager de Dieu, a quoi appelles-tu les gens ?».
Il me répondit: «Je les appelle a Dieu seul, sans rien Lui associer, qui, en l'invoquant, dissipe le malheur qui t'a atteint, qui te guide et te montre le chemin quand tu te trouves égaré dans un désert, qui t'envoie la pluie si une disette frappe le pays» ?
Je lui dis: «Conseille-moi».
Il répliqua: «N'injurie personne, ne dédaigne aucun acte de bien ne serait-ce que d 'acceuillir ton frère (coreligionnaire) avec un visage radieux, de verser de ton eau dans le seau de quelqu'un qui te demande, fais que ton vêtement dépasse les mi- jambes, sinon que ce soit jusqu'aux chevilles, Méfie-toi de laisser ton vêtement traîner derrière toi, car ce sera de l'ostentation, et Dieu ne l'aime pas» (Rapporté par Âhmed)(1).
Wahb Ben Mounabbah a dit: «J'ai lu dans un ancien livre ce qui suit: «Dieu le Très-Haut dit: «Je jure par Ma puissance, quiconque demande Ma protection, Je la lui acorderais même si les deux et ce qu'ils renferment, la terre et ce qu'elle renferme étaient contre lui, et Je lui donnerais une issue.
Quant à celui qui ne Me demande pas une telle protection, Je le ferai engloutir par la terre ou l'élever dans l'air en le confiant à lui-même».
En voilà cette anecdote qui montre le témoignage de respect que Dieu réserve à ses saints serviteurs, et racontée par Abou Bakr, Mouhammad Ben Daoud Al-Dainouri, surnommé le soufi Al-Douqi.
Il a dit: «J'avais une mule dont je me servais pour faire le commerce entre Damas et Al-Zabadani (à quelques kms de Damas).
Un jour, je pris un homme en croupe derrière moi, et nous passâmes près d'un chemin rarement emprunté par les aniers ou les hommes.
Me détournant de ce chemin pour prendre un autre, l'homme me dit: «Non, prends ce chemin qui est un raccourci, et tu vas constater cela toi- même», comme je refusai, il insista, et je dus emprunter le chemin indiqué, et nous arrivâmes à un endroit raboteux dans une vallée où il y avait des squellettes d'hommes.
Il me dit: «Tiens la tête de la mule afin que je puisse descendre».
Je m'exécutai.
Il descendit, attacha fortement ses habits autour de sa taille, tira un couteau et se dirigea vers moi voulant me tuer.
Je pris la fuite devant lui, mais il me poursuivit, qu'à la fin je lui dis: «Je te conjure par Dieu, si tu veux la mule, prends-la et tout ce qu'elle porte».
Il me répondit: «Cette mule sera certes à moi, mais je veux te tuer d'abord».
Je lui rappelai le châtiment qui attend les coupables et les différentes peines et sanctions, mais ce fut en vain., Comme mes supplications furent inutiles, je lui dis: «Si tu veux me tuer, sois, mais laisse-moi d'abord faire deux rak'ats». - Mais prie-les aussi vite que possible, me dit-il.
Voulant réciter du Coran dans ma prière, les versets m'échappèrent, sauf ce verset qui me vint à l'esprit: «Celui qui répond à l'appel des opprimés, qui dissipe le mal..»., alors qu'il m'ordonnait à hâter la prière.
A ma grande surprise, je vis un cavalier se dirigeant vers nous du fond de la vallée, tenant à la main un sabre qu'il lança vers mon compagnon et le tua.
Je m'attachai à ce cavalier lui demandant de montrer son identité.
Il me répondit: «Je suis l'envoyé de celui qui soustrait l'opprimé à l'injustice, et dissipe le mal».
A la fin je repris ma mule et ce qu'elle portait et continuai mon chemin» (Rapporté par Ibn Assaker).
«Qui établit les peuples sur terre» c'est à dire génération après une génération, et un peuple après un autre.
Si Dieu le voulait, Il aurait créé les hommes tous à la fois sans que les uns descendent des autres.
Il pourrait aussi les créer tous de la même façon de la création d'Adam sans faire périr les uns à la suite des autres, mais tous en un seul moment etc..
Mais si Dieu avait procédé à cela en créant tous les hommes à la fois, la terre ne saurait leur procurer leur subsistance et il y aurait sur terre un grand désordre.
Dieu, par Sa sagesse, a tout réglé et aménagé, afin que la terre soit peulée par des générations qui se succèdent les unes aux autres, et même en les faisant accroître en nombre, qu'à la fin des temps, chacun sera rétribué selon ses œuvres.