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وَاِذْ قَالَ لُقْمٰنُ لِابْنِهٖ وَهُوَ يَعِظُهٗ يٰبُنَيَّ لَا تُشْرِكْ بِاللّٰهِ ۗاِنَّ الشِّرْكَ لَظُلْمٌ عَظِيْمٌ   ( لقمان: ١٣ )

wa-idh
وَإِذْ
And when
Et quand
qāla
قَالَ
said
a dit
luq'mānu
لُقْمَٰنُ
Luqman
Louqmân
li-ib'nihi
لِٱبْنِهِۦ
to his son
à son fils :
wahuwa
وَهُوَ
while he
dans l’état où il
yaʿiẓuhu
يَعِظُهُۥ
(was) instructing him
le conseillait de manière émouvante :
yābunayya
يَٰبُنَىَّ
"O my son!
« Ô mon fiston !
لَا
(Do) not
N’
tush'rik
تُشْرِكْ
associate partners
associe (pas)
bil-lahi
بِٱللَّهِۖ
with Allah
à Allâh !
inna
إِنَّ
Indeed
Certes,
l-shir'ka
ٱلشِّرْكَ
associating partners
l’association (à Allâh)
laẓul'mun
لَظُلْمٌ
(is) surely an injustice
(est) certainement une injustice
ʿaẓīmun
عَظِيمٌ
great"
immense ! »

Wa iz qaala luqmaanu libnihee wa huwa ya'izuhoo ya bunaiya laa tushrik billaah; innash shirka lazulmun 'azeem (Luq̈mān 31:13)

English Sahih:

And [mention, O Muhammad], when Luqman said to his son while he was instructing him, "O my son, do not associate [anything] with Allah. Indeed, association [with Him] is great injustice." (Luqman [31] : 13)

Muhammad Hamidullah:

Et lorsque Luqmân dit à son fils tout en l'exhortant: «O mon fils, ne donne pas d'associé à Allah, car l'association à [Allah] est vraiment une injustice énorme.» (Luqman [31] : 13)

1 Mokhtasar French

Ô Messager, rappelle-toi lorsque Luqmân dit à son fils afin de l’inciter à faire le bien et l’avertir de faire le mal: Ô mon fils, n’adore rien avec Allah car adorer une autre divinité avec Allah est une immense injustice que l’on commet envers soi-même, puisqu’on se rend coupable du péché le plus grave pour lequel on mérite de rester éternellement en Enfer.

5 Tafsir Ibn Kathir

Lokman, que Dieu a fait son éloge, recommande à son fils qui est la créature la plus chérie par rapport à lui, et lui le plus compatissant envers son fils.
Donc il est le plus digne de recevoir de son père les plus belles choses.
Il lui recommanda de d'adorer que Dieu seul sans rien Lui associer, «car c'est là un crime abominable» et une grande injustice.
A cet égard, Abdullah Ben Mass'oud a dit: «Quand ce verset fut révélé: «Ceux qui croient et dont la foi est pure de tout péché» [Coran 6:82], les compagnons éprouvèrent une certaine peine et perplexité et dirent au Prophète ﷺ: «Lequel parmi nous n'a commis un péché ?».
Il leur répondit: «C'est tout différent de ce que vous le pensiez.
N'entendez-vous pas la recommandation de Lokman à son fils: «O mon fils, ne donne pas d'associés à Allah car c'est là un crime abominable».
Puis Dieu joint Son adoration à la piété filiale, comme Il a dit ailleurs: «Ton Seigneur ordonne de n'adorer que Lui; de bien se conduire avec ses père et mère» [Coran 17:23] et aussi dans d'autres versets.
«Sa mère le conçoit dans la douleur» celle de la grossesse et celle de l'accouchement.
«Elle l'allaite pendant deux ans» après l'enfantement, car Dieu a précisé cela dans ce verset: «Les femmes répudiées sont tenues d'allaiter leurs enfants pendant deux ans lorsque le père désire que l'allaitement soit complet» [Coran 2:233].
De ce verset Ibn Abbas et autres exégètes ont déduit que le minimum de la grossesse est de six mois en se basant sur les dires de Dieu: «Elle endure les fatigues de la grosesse et l'allaitement pendant trente mois» [Coran 46:15].
Dieu dans ce verset montre les fatigues et les peines que supporte la mère de la grossesse, de l'allaitement jusqu'à l'éducation, nuit et jour, afin que l'homme se rappelle des efforts que sa mère avait prodigués et qu'il soit reconnaissant envers elle surtout et invoque le Seigneur pour ses parents.
Dans ce verset Dieu exhorte l'homme à être reconnaissant envers lui et envers ses parents, en le promettant de le récompenser plus tard dans la vie future.
Ibn Wahb rapporte: «Mou'adh Ben Jabal vint vers nous dans une mission que le Prophète ﷺ l'en a chargée.
Il se tint parmi nous et dit après avoir loué Dieu: «Je suis l'envoyé du Messager de Dieu ﷺ pour vous demander de n'adorer que Lui sans rien Lui associer, de m'obéir car je ne demande pour vous que le bien.
Le retour final se fera vers Dieu, et votre sort sera soit le Paradis soit l'Enfer l'un et l'autre ne sont que la demeure ultime où il n'y aura aucun déplacement, et une vie étemelle sans mort».
«Toutefois s'ils te poussent à m'associer des divinités inconnues ne les écoute pas» Si les parents contraignent l'homme à suivre leur religion qui est autre que l'Islam, il est tenu de ne plus leur obéir, mais il devra se com porte r avec b ienve illance envers eux pour ê tre un reconnaissant.
Puis Dieu ordonne à l'homme d'être avec ceux qui se rallient à Lui, c'est à dire les croyants.
«C'est à Moi que vous reviendrez.
Je vous expiquerai vos actes».
Quant aux circonstances de la révélation de ce verset, Sa'd Ben Malek a dit: «J'étais un homme qui observait la piété filiale avec ma mère.
Après ma conversion, elle me dit: «Qu'as-tu fait ô Sa'd ?
Tu dois apostasier sinon je ne prendrai ni boisson ni nourriture juslqu'à ma mort, et tu seras blâmé pour ce que tu as fait.
On te dira: «O le meurtrier de sa mère».
Je lui répondis: «O mère!
N'agis pas de la sorte, car je ne laisserai ma religion pour rien que ce soit».
Elle demeura un jour et une nuit sans rien prendre, et le lendemain, elle se trouva toute épuisée et faible, et ceci se répéta plusieurs jours.
Constatant cela, je la suppliai: «O mère!
sache que si tu possèdes cent âmes et que chacune sortira l'une à la suite de l'autre, je ne laisserai plus ma religion pour rien au monde.
Si tu veux, mange, et si tu veux, ne mange pas».
Elle mangea à la fin».