Skip to main content

اَلَّذِيْنَ يُظٰهِرُوْنَ مِنْكُمْ مِّنْ نِّسَاۤىِٕهِمْ مَّا هُنَّ اُمَّهٰتِهِمْۗ اِنْ اُمَّهٰتُهُمْ اِلَّا الّٰۤـِٔيْ وَلَدْنَهُمْۗ وَاِنَّهُمْ لَيَقُوْلُوْنَ مُنْكَرًا مِّنَ الْقَوْلِ وَزُوْرًاۗ وَاِنَّ اللّٰهَ لَعَفُوٌّ غَفُوْرٌ   ( المجادلة: ٢ )

alladhīna
ٱلَّذِينَ
Those who
Ceux qui
yuẓāhirūna
يُظَٰهِرُونَ
pronounce zihar
divorcent en comparant au dos de la mère
minkum
مِنكُم
among you
parmi vous
min
مِّن
[from]
[à]
nisāihim
نِّسَآئِهِم
(to) their wives
leurs femmes,
مَّا
not
ne pas
hunna
هُنَّ
they
elles (sont)
ummahātihim
أُمَّهَٰتِهِمْۖ
(are) their mothers
leurs mères.
in
إِنْ
Not
Ne (sont) pas
ummahātuhum
أُمَّهَٰتُهُمْ
(are) their mothers
leurs mères
illā
إِلَّا
except
sauf
allāī
ٱلَّٰٓـِٔى
those who
celles qui
waladnahum
وَلَدْنَهُمْۚ
gave them birth
ont accouchées (d’)eux.
wa-innahum
وَإِنَّهُمْ
And indeed they
Et certes, ils
layaqūlūna
لَيَقُولُونَ
surely say
disent certainement
munkaran
مُنكَرًا
an evil
quelque chose de blâmable
mina
مِّنَ
[of]
parmi
l-qawli
ٱلْقَوْلِ
[the] word
la parole
wazūran
وَزُورًاۚ
and a lie
et une parole fausse.
wa-inna
وَإِنَّ
But indeed
Et certes,
l-laha
ٱللَّهَ
Allah
Allâh (est)
laʿafuwwun
لَعَفُوٌّ
(is) surely Oft-Pardoning
certainement pardonneur sans châtier,
ghafūrun
غَفُورٌ
Oft-Forgiving
très pardonneur.

Allazeena yuzaahiroona minkum min nisaaa'ihim maa hunnaa ummahaatihim in ummahaatuhum illal laaa'ee waladnahum; wa innaahum la yaqooloona munkaram minal qawli wa zooraa; wa innal laaha la'afuwwun ghafoor (al-Mujādilah 58:2)

English Sahih:

Those who pronounce thihar among you [to separate] from their wives – they are not [consequently] their mothers. Their mothers are none but those who gave birth to them. And indeed, they are saying an objectionable statement and a falsehood. But indeed, Allah is Pardoning and Forgiving. (Al-Mujadila [58] : 2)

Muhammad Hamidullah:

Ceux d'entre vous qui répudient leurs femmes, en déclarant qu'elles sont pour eux comme le dos de leurs mères. alors qu'elles ne sont nullement leurs mères, car ils n'ont pour mères que celles qui les ont enfantés. Ils prononcent certes une parole blâmable et mensongère. Allah cependant est Indulgent et Pardonneur. (Al-Mujadalah [58] : 2)

1 Mokhtasar French

Ceux qui prononcent la formule de ẓihâr contre leurs épouses, en leur disant par exemple: « tu es pour moi comme le dos (ẓahrun) de ma mère », profèrent un mensonge car leurs épouses ne sont pas leurs mères. Ne sont leurs mères que celles qui les ont mis au monde et en disant cela, ils ne font que prononcer des paroles immondes et mensongères. Mais comme Allah pardonne et absout, Il leur a prescrit une expiation afin de les libérer du péché.

5 Tafsir Ibn Kathir

L'imam Ahmed rapporte que Khawla Bent Thajaba a dit: «Par Dieu c'est à mon sujet et à celui de mon mari Aws Ben Al-Çamet que les permiers versets de la sourate de la Plaideuse furent descendus.
J'étais sa femme, mais dès qu'il devint un vieillard son comportement se transforma au pire des comportements.
Un jour il entra chez moi pour discuter une certaine affaire, il s'irrita contre moi et déclara: «Tu es pour moi comme le dos de ma mère».
Puis il partit pour passer une heure dans une assemblée avec ses compagnons.
En rentrant, il s'approcha de moi pour avoir de rapports charnels.
Je lui répondis catégoriquement: «Par celui qui détient l'âme de Khawla tu ne pourras le faire avant que Dieu et Son Messager ne tranchent entre nous».
Mais il essaya quand même de cohabiter avec moi par force, et je pus le repousser étant un homme vieux et faible.
Je me rendis ensuite chez une voisine pour me prêter quelques vêtements, je les portai et me dirigeai vers le Messager de Dieu ﷺ et m'assis devant lui.
Je lui racontai tout ce qui s'est passé entre nous en accusant mon mari du mauvais caractère.
Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- met dit: «O Khouwayla, (diminutif de Khawla) ton mari est un faible vieillard, crains Dieu en lui».
Je ne quittai le Messager de Dieu ﷺ, avant que ces versets ne fussent révélés.
A ce moment, et comme d'habitude, il éprouva une certaine peine en recevant la révélation, et une fois celle-ci achevée, il me dit: «O Khouwayla, Dieu a fait descendre des versets à votre sujet, toi et ton mari».
Puis il me récita: «Allah a entendu la plainte que t'a adressée cette femme contre son mari et celle qu'elle a adressée à Allah.
Allah a entendu votre conversation car Il entend et voit tout» … jusqu'à..
«Ceux qui les transgressent subiront un châtiment cruel».
Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- me dit ensuite: «Ordonne ton mari à affranchir un esclave».
Je lui répondis: «O Messager de Dieu, il n'a pas d'esclave à affranchir» - Demande-lui alors, dit-il, de jeûner deux mois consécutifs».
Comme j'objectai étant un faible vieillard, il répliqua: «Alors qu'il nourrisse soixante pauvres en leur offrant un wisq (une certaine mesure) de dattes». - O Messager de Dieu, rétorquai-je, il n'en possède pas!».
Il me dit enfin: «Nous allons lui envoyer alors un Firq (une certaine mesure) de dattes». - Et moi aussi, dis-je, je lui donnerai un autre Firq.
Et le Prophète de s'écrier: «Tu as bien dit et bien fait.
Va faire l'aumône de ces dattes et sois bienveillante à l'égard de ton mari».
Et je m'exécutai» (Rapporté par Ahmed et Abou Daoud).
Ibn Abbas, en rapportant presque les mêmes faits, a conclu que Khawla craignait que les propos de son mari ne fussent une répudiation ainsi sa séparation de lui.
Comme cette formule de répudiation était répandue à l'époque préislamique -Jahiliah -quand un homme disait à sa femme: «Sois pour moi comme le dos de ma mère», Dieu voulut accorder sa grâce à cette communauté en imposant une certaine expiation de ce serment sans qu'il y ait par la suite une répudiation qui est, en principe, soumise à la loi.
Tel est le commentaire d'une grande partie d'ulémas, et S'aid Ben Joubayr a dit: «Le serment à s'abstenir de la femme et la formule: «Sois pour moi comme le dos de ma mère» étaient deux moyens pour répudier les femmes à l'époque de l'ignorance.
Dieu a, par Sa grâce, accordé un délai de quatre mois au mari pour qu'il revienne sur son serment et imposé une expiation pour l'autre formule».
«Non, en vérité, ce ne sont pà§ leurs mères; leurs mères sont celles qui les ont mis au monde».
En d'autre terme, celui qui dit à sa femme qu'elle lui est interdite comme il lui est interdit le dos de sa mère, cette femme ne lui est pas, en vérité, sa propre mère, il ne fait que prononcer une parole blâmable et erronée.
Pour ce qu'en fut du temps de l'ignorance, Dieu le pardonne car Il est infiniment Absoluteur, tout comme Il pardonne à celui dont sa langue profère des choses futiles et des bêtises.
A ce propos, on a raconté que le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- entendit un homme dire à sa femme: «O ma sœur!».
Il lui demanda: «Est-elle vraiment ta sœur ?».
Il a désavoué cela sans la lui rendre interdite car ceci fut dit bêtement sans le vouloir, autrement il lui aurait interdit de la toucher.
«Ceux qui prononcent une telle répudiation contre leurs femmes, puis reviennent sur leur parole».
Ce verset fut interprété de plusieurs façons:
- Certains ont dit: Il répète à sa femme la formule de répudiation, comme a dit Ibn Hazm.
Et l'auteur de préciser C'est une interprétation erronée.
- Quant à Al-Chafé'i, il a avancé: Ceci consiste à répudier mais effectivement il ne la répudie pas.
- Le commentaire de Ahmed Ben Hanbal est le suivant: Il revient sur sa parole et cohabite avec sa femme ou il compte avoir de tel rapport.
Ceci lui est interdit avant l'expiation: Malek fut de cet avis.
- Abou Hanifa, de sa part, a dit que l'homme prononce une telle formule après son interdiction en abrogeant ce qui était suivi du temps de l'ignorance.
Une fois que l'homme adresse à sa femme une telle formule, il la lui rend interdite et par la suite il n'a le droit de l'approcher qu'après expiation.
- D'autres ont limité ceci à la cohabitation qui est strictement interdite et même certains ont interdit le baiser par exemple ou autre attouchement avant l'expiation. «.. affranchiront un esclave» sans préciser s'il devait être un musulman ou non à l'inverse de l'expiation d'un homicide qui stipule que l'esclave doit être musulman.
«C'est là une prescription» afin que vous cessiez de prononcer une telle formule.
«Allah connaît tous vos actes» et connaît également ce qui vous convient pour vous amender.
«Celui qui n'a pas d'esclave jeûnera deux mois consécutifs».
Son cas est pareil à celui qui a des rapports charnels avec sa femme le jour en jeûnant.
«S'il ne peut jeûner, il nourrira soixante pauvres» une expiation qui s'applique aussi au cas précédent.
Les hadiths relatifs à ce sujet stipulent que l'homme doit respecter cet ordre en cas d'expiation selon sa capacité.
«Ces commandements tendent à affermir votre foi en Allah et en Son Prophète».
Dieu vous exhorte à agir ainsi sans enfreindre Ses lois car les incrédules subiront un châtiment douloureux.
Conformez-vous à ces prescriptions et que nul ne pense qu'il serait à l'abri de la vengeance de Dieu et de son supplice dans les deux mondes.