ذَرْنِيْ وَمَنْ خَلَقْتُ وَحِيْدًاۙ ( المدثر: ١١ )
Zamee wa man khalaqtu waheedaa (al-Muddathir 74:11)
English Sahih:
Leave Me with the one I created alone (Al-Muddaththir [74] : 11)
Muhammad Hamidullah:
Laisse-Moi avec celui que J'ai créé seul, (Al-Muddattir [74] : 11)
1 Mokhtasar French
Ô Messager, laisse-Moi avec celui que j’ai créé seul dans le ventre de sa mère, dépourvu de richesse et de progéniture. Il s’agit d’Al-Walîd ibn al-Mughîrah.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Dieu menace cet homme méchant qui fut comblé des bienfaits de Dieu en ce monde.
Il méconnut ces bienfaits et les échangea contre l'incrédulité en mécroyant aux versets et signes de Dieu les traitant de mensonge.
Dieu énuméra ces bienfaits: Sa mère l'a mis au monde dépourvu de tout, ni bien ni fils.
Dieu lui a donné une large fortune, des fils qui l'entourent sans le quitter ni voyager pour être loin de lui, plutôt ils restent auprès de lui pour en être la joie de ses yeux.
Il lui a facilité toute chose en lui aplanissant toute difficulté et lui accordant toute sorte de richesses.
«Et pourtant son envie ne fait que croître» en demandant davantage.
Non, dit Dieu, il n'aura rien du tout, car il se montrait hostile à Mes signes et les reniait sciemment avec force.
«Je lui ferai gravir un sentier peu commode».
Ce sentier qui correspond au mot arabe «l signifie d'après le Prophète ﷺ comme a rapporté Abou Sa'id, une montagne à l'Enfer dont cet homme sera chargé de l'escalader.
Chaque fois qu'il y mettra sa main, celui-ci fondera et reprendra son étant primitif quand il la lèvera».
D'autres l'ont interprété comme étant un châtiment continuel où l'homme ne trouvera aucun repos.
«Ah!
il suppute et ourdit des complots» En d'autre terme: Dieu l'épuisera dans cette montée harassante parce qu'il a pris un temps assez long pour donner son avis au sujet du Coran en le lui demandant, et il cherchait des inventions de chez lui pour le juger et toujours en le mésestimant.
Puisse-t-il être tué à cause de ses estimations.
Puis il regarda comme pour prendre son temps avant de parler, ensuite il se renfrogna et s'assombrit.
Enfin «il se détourna et g'enfla de dédain» en s'éloignant de la vérité pour ne plus se conformer aux enseignements du Coran en disant: «Ce Coran n'est qu'une magie imitée» et Mouhammed ne fait que la répéter après l'avoir apprise des ancêtres.
Il affirma qu'il ne renferme que la parole d'un mortel et non celle de Dieu.
Cet homme était Al-Walid Ben Al-Moghira de la tribu Makhzoum, un des notables de Qoraïch, comme on a rapporté.
Et Ibn Abbas raconte: «Al-Walid Ben Al-Moghira entra chez Abou Bakr pour lui demander son avis au sujet du Coran.
Ayant reçu la réponse, Af-Walid sortit pour déclarer aux Qoraïchites: «C'est étonnant ce qu'a dit Ibn Abi Kabcha (Mouhammed).
Par Dieu, ce Coran n'est ni de la poésie, ni de la magie, ni des délires d'un possédé.
Certes, c'est la parole de Dieu».
En l'entendant, certains Qoraïchites se concertèrent et conclurent: «Si Al-Walid se convertissait, tous les Qoraïchites le suivraient» Ayant pris partde ces propos, Abou Jahl Ben Hicham leur dit: «Luissez-moi m'occuper de cet homme».
Il se rendit aussitôt chez Al-Walid.
Ce dernier lui dit: «N'as-tu pas remarqué que tes concitoyens ont amassé pour toi les biens des aumônes ?
N'es-tu pas le plus riche en biens et enfants ?»
Abou Jahl lui répondit: «Ils parlent de toi et que tu es entré chez Ibn Abi Qouhafa (Abou Bakr) pour manger chez lui».
Al-Walid s'écira alors: «Ma tribu tient-elle de tels propos ?
Par Dieu, je ne tiendrai compagnie ni à Ibn Abi Qouhafa, ni à 'Omar ni à Ibn Abi Kabcha.
Et ce dernier, ses paroles ne sont qu'une magie apprise» Dieu à cette occasion révéla ces versets à Son Prophète: «Luisse-moi m'expliquer avec l'homme … jusqu'à: «Puis il se renfrogna et s'assombrit».
Un autre récit qui est pareil au hadith précité fut raconté par Ikrima.
As-Souddy, quant à lui, raconte: «Quand les Qoraïchites se sont réunis pour prendre une attitude commune vis-à-vis du Prophète en lui donnant l'épithète qui lui convient avant que les autres Arabes viennent pour faire le pèlerinage et ainsi ils pourront les éloigner du Prophète, certains d'entre deux dirent: «C'est un poète, d'autres répondirent: C'est un devin, d'autres un magicien, enfin d'autres un possédé, comme Dieu en parle dans ce verset: «Vois tout ce à quoi ils te comparent!
Ils sont égarés.
Ils ne savent plus dans quel sens s'orienter» (Coran XVII, 48].
Ils avancèrent leurs propositions alors que Al-Walid pensait à ce qu'il devrait dire» Il a réfléchi, il a décidé, puis il a regardé, a pris un air sombre puis il s'est renfrogné et dit enfin: «1 Coran n'est qu'une magie imitée.
Que de vains propos d'hommes».
«Je le vouerai à l'enfer» qui le cernera de tous les côtés.
Et poi montrer la gravité de Sa menace, Dieu poursuivit: «Mais qui pourrait faire concevoir l'enfer ?»
et son feu ardent: «Il consume et dévore tout» I chair, les veines, les nerfs et les peaux, puis ces dernières seror substituées par d'autres pour un nouveau supplice.
Ainsi les damné ne connaîtront ni une vie ni une mort définitive.
«Il calcine le corps d l'homme» en le rendant noir comme une nuit sombre.
Les anges surveillants de l'enfer sont au nombre de dix-neuf.
On : rapporté que certains juifs demandèrent l'un des compagnons di Messager de Dieu ﷺ au sujet de: gardiens de la Géhenne, il leur répondit: «Dieu et Son Messager son les plus savants».
Un homme se rendit alors chez le Prophète qu'Allah le bénisse et le salue- pour lui en faire part.
Dieu à cette occasion fit descendre ce verset: «Dix-neuf anges en gardent les issues), et il le divuglua à ses compagnons» (Rapporté par Ibn Abi Hatem).
Quant.à la version de Jaber Ben Abduilah elle est la suivante: «Un homme vint dire au Prophète ﷺ: «Mouhamed, tes compagnons ont été vaincus aujourd'hui».
En lui demandant comment cela eut lieu, il lui répondit: «Les juifs les ont interrogé: «Votre Prophète vous a-t-il informé du nombre des gardiens de la Géhenne ?»
, ils leur répondirent: «Attendez jusqu'à ce que nous demandons notre Prophète».
Le Messager de Dieu s'écria alors: «Des hommes sont-ils vaincus si on leur demande au sujet d'une chose qu'ils ignorent ?
Qu'on me mande ces hommes-là (les juifs) les ennemis de Dieu.
Ils avaient demandé auparavant à leur Prophète (Moïse)- de leur faire voir Dieu clairement».
Quand ces juifs furent en sa présence, ils lui dirent: «O Aboui-Qasem, quel est le nombre des gardiens de l'Enfer ?»
Il leur répondit: «Il est le suivant» disant cela, il ferma ses deux mains deux fois et fit un seul nœud (pour dire que le nombre est dix-neuf) et dit à ses compagnons: «Si jamais on vous interroge sur le sol du Paradis, répondez qu'il ressemble à la farine très fine».
Après avoir répondu à leur questoin, il demanda aux juifs: «De quoi est formé le sol du Paradis ?»
Les uns regardèrent les autres et répondirent: «Aune croûte de pain ô Aboul-Qasem».
Il répliqua: «Or le pain n'est fait que de la farine fine» (Rapporté par Ahmed, Al-Bazzar et Tirmidhi).