كَمَآ اَخْرَجَكَ رَبُّكَ مِنْۢ بَيْتِكَ بِالْحَقِّۖ وَاِنَّ فَرِيْقًا مِّنَ الْمُؤْمِنِيْنَ لَكٰرِهُوْنَ ( الأنفال: ٥ )
Kaamaaa akhrajaka Rabbuka mim baitika bilhaqq; wa inna fareeqam minal mu'mineena lakaarihoon (al-ʾAnfāl 8:5)
English Sahih:
[It is] just as when your Lord brought you out of your home [for the battle of Badr] in truth, while indeed, a party among the believers were unwilling, (Al-Anfal [8] : 5)
Muhammad Hamidullah:
De même, c'est au nom de la vérité que ton Seigneur t'a fait sortir de ta demeure, malgré la répulsion d'une partie des croyants. (Al-Anfal [8] : 5)
1 Mokhtasar French
De la même façon qu’Allah ne vous a pas chargés de partager le butin entre vous après que vous vous soyez querellés à ce sujet et qu’il en ait fait une prérogative incombant à Allah et à Son Messager, ton Seigneur t’ordonna ô Messager, par le biais de la Révélation de sortir de Médine afin d’aller à la rencontre des polythéistes, malgré la répulsion qu’exprimait un groupe de croyants qui ne voulaient pas sortir.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Les opinions sont controversées au sujet du sens de cette partie du verset: «Au moment où ton Seigneur te contraignit à sortir»: At-Tabari a dit: Cette expressoin signifie que: comme vous vous êtes disputés au sujet du butin et vous en êtes montrés égoïstes et par la suite Dieu vous en a privés, cette privation qui a été un grand proTix pour vous, ainsi fu t le cas quand vous avez répugné à sortir pour la rencontre de votre ennemi qui renfermait un groupe d'hommes ve nus pour récupérer leur caravane.
Cette répugnance au combat Dieu vous l'a changée en une intention de les affronter sans que vous en aviez pensé, et ce fut pour vous une bonne direction, une victoire et un triomphe, tout comme Dieu le confirme dans ce verset: «Il vous est prescrit de combattre et c'est une obligation qui vous pèse.
C'est ainsi qu'il vous arrive de détester ce qui vous convient» [Coran 2:216].
- D'autres ont dit: cela signifique: comme ceux parmi les croyants qui ne voulaient pas combattre furent contraints à sortir, ainsi ils contestaient la vérité bien qu'on la leur avait montrée clairement.
- D'autre aussi l'ont interprété de la façon suivante: Ils t'interro gent, ô Mouhammad, sur le butin rien que pour disputer comme ils avaient entré en discussion avec toi le jour de Badr, en disant: «Tu nous a appelés à sortir et s'emparer de la caravane sans que tu nous dises qu'il y aurait un combat afin de faire nos préparatifs».
A savoir qu'en ce jour-là l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - sor tit de Médine avec ses compagnons pour prendre possession de la ca ravane d'Abou Soufian qui venait du Châm apportant une grande quantité de biens et marchandises appartenant aux commerçants de Qoraïch.
L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - aiguillon na alors les musulmans et sortit avec un groupe formé de trois cent et quelques hommes, et il y a eu un affrontement entre fidèles et impies sans que personne y eût songé.
Car Dieu voulut donner le pas aux musulmans sur les infidèles, leur accorder la victoire et séparer entre la vérité et l'erreur.
Lorsque l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - eut vent de la sortie de quelques Qoreïchites pour sauvegarder la caravane, Dieu lui révéla qu'il aura ou la caravane ou à faire face aux guerriers, bien qu'une grande partie des musulmans comptaient s'emparer de la caravane sans combattre, comme Dieu le montre dans ce verset: «Vous auriez préféré avoir à combattre celle qui était désar mée». lt>n /Mai h a t e m a r a p p o r té : « L 'E n v o y é d e Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - se dirigea vers Badr avec les fidèles.
Arrivé à Al-Rawha', il fit un discours puis leur demanda: «Que pensez-vous ?»
Abou Bakr lui répondit; «o Envoyé de Dieu, on nous a informé que (les impies) se trouvent à tel endroit».
Puis il posa la question une deuxième fois et Omar de lui répéter la même réponse d'Abou Bakr.
A la troisième fois Sa'd Ben Mou'adz lui dit: «C'est notre avis que tu veux savoir ?
Par ce lui qui t'a honoré et t'a révélé le Livre, je n'ai jamais emprunté un tel chemin et n'en sais rien à son propos.
Si tu nous conduis vers Bourak Al-Ghimad du côté de Yemen nous te suivrons et ne serons plus comme ceux qui avaient dit à Moïse: «Allez-y, toi et ton Seigneur.
Combattez.
Nous vous attendons» [Coran 5:24], plutôt nous te disons: «Allez-y, combattez avec ton Seigneur, nous combattrons avec vous.
Il se peut que tu sois sorti pour une affaire et Dieu t'a dirigé vers une au tre.
Pense à ce que Dieu t'a ordonné et exécute-le, renoue avec qui tu veux, fuis qui tu veux, déclare la guerre à qui tu veux, conclue la paix avec qui tu veux, prélève sur nos biens ce que tu veux».
Dieu alors fit descendre ce verset: «Au moment où ton Seigneur te contraignit à sotir de ta demeure pour annoncer la vérité, souviens-toi qu'en cette circonstance aussi une partie des croyants se montra mécontente».
Ibn Abbas a dit: «Le jour de Badr, l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - consulta ses compagnons s'il devait combattre les polythéistes.
Ayant reçu la réponse affirmative de Sa'd Ben Oubada, il demanda aux fidèles de s'apprêter pour le combat en leur ordonnant d'attaquer la partie armée, mais ceci pesa sur ceux qui avaient la foi.
Dieu alors fit cette révélation.
Suivant une autre interprétation d'Ibn Abbas, lorsque la bataille de Badr prit fin, on dit à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le sa lue «Allons attaquer la caravane car elle n'est plus gardée».
Mais Al- Abbas Ben Abdul-Muttaleb, qui était encore polythéiste et pris comme prisonnier, s'écria: «Cela ne te convient plus» - Pourquoi, lui demanda- t-il - Parce que Dieu, répliqua Al-Abbas t'a promis l'une des deux trou pes».
«Vous auriez préféré avoir à combattre celle qui était désarmée» il s'agit de la caravane qu'ils voulaient s'en emparer sans combat.
«Mais Allah voulut faire triompher la vérité dans tout son éclat» en opposant les fidèles aux polythéistes, donnant la victoire aux premiers, faisant triom- pher S a religion, faisant élever la parole de l'Islam SUT tOUtGS les 3 lltT6 S religions.
Car Il connaît les conséquences et dirige les fidèles, d'après Sa sagesse, vers ce qu'ils répugnaient peut-être … Mouhammad Ben Ishaq raconte: «On fit connaître à l'Envoyé de Dieu - qu'AIIah le bénisse et le salue - le retour de la caravane d'Abou Soufian apportant des marchandises du pays de Châm.
Il dit aux mu sulmans: «Voilà une caravane qui rentre à la Mecque apportant les biens des Qoraïchites.
Allez à sa rencontre, peut-être Dieu vous la ren dra comme butin de guerre».
Une partie de fidèles fit les préparatifs tandis que l'autre tarda à le faire croyant que l'Envoyé de Dieu - qu'AI- lah le bénisse et le salue - ne rencontrerait aucune résistance.
Etant proche de Hijaz, Abou Soufian fit une reconnaissance, de manda les nouvelles des musulmans à tous ceux qui les rencontrait, et sut enfin que Mouhammad s'apprêta à l'attaquer.
Il loua les services de Damdam Ben Amr Al-Ghifari en l'envoyant à La Mecque et raconter aux Qoraïchites que Mouhammad avait attaqué la caravane et qu'ils devaient venir en aide afin de récupérer leurs biens.
Quant à Mouhammad - qu'Allah le bénisse et le salue - et Ses compagnons, lorsqu'ils traversèrent la vallée appelée Dzoufrane, on vint lui dire que les Qoraïchites sont venus pour défendre la caravane et leurs biens.
Il demanda l'avis de ses compagnons au sujet de l'af frontement avec les Qoraïchites.
Abou Bakr prit la parole et fit un dis cours favorable, 'Omar fit de même, puis Al-Miqdad Ben Amr se leva et dit: «O Envoyé de Dieu!
Fais ce que Dieu t'a ordonné de faire.
Nous sommes avec toi.
Par Dieu nous te dirons plus ce que les fils d'Israël avaient dit à Moïse: «Allez-y, toi et ton Seigneur combattez.
Nous vous attendons».
Mets-toi en marche, toi et ton Seigneur, nous combattrons avec vous.
Par celui qui t'a envoyé apportant la vérité, si tu nous conduis vers Bourak Al-Ghimad - c'est à dire le pays d'Ethiopie - nous endurerons ce trajet avec toi pour y arriver».
L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - lui fut gré et lui souhaita le bien.
Puis il s'adressa aux fidèles: «O hommes!
donnez- moi votre avis».
Il voulut par là entendre et connaître la réponse des Ansariens, car ils étaient parmi ceux qui sont sortis avec lui et qui, en lui prêtent serment d'allégeance à /\qat>a, lui avaient dit: «O Envoyé de Dieu, nous ne sommes plus responsables de toi jusqu'à ce que tu arri ves à Médine, et une fois là, tu seras sous notre protection et nous te défendrons ce par quoi nous défendons nos fils et nos femmes».
Il re doutait le refus de Ansariens de lui venir en aide s'il se trouve en de hors de Médine et ils ne sont plus tenus de le défendre en les condui sant pour combattre en dehors de leur ville.
A ce moment-là Sa'd Ben Mou'adz se leva et dit: «Nous désignes-tu ô Envoyé de Dieu ?»
- Oui, répondit-il.
Et Sa'd de poursuivre: «Nous avons cru en toi, attesté que ce que tu as apporté est la vérité, et nous nous sommes enagés vis-à-vis de toi d'entendre et d'obéir.
Exé cute ce que Dieu t'a ordonné de faire.
Par celui qui t'a envoyé appor tant la vérité, si tu nous ordonnes de prendre le large, nous le prendrons avec toi et nul parmi nous ne fera défection.
Nous ne crai gnons plus notre ennemi en le rencontrant demain.
Nous endurons la guerre, combattons sincèrement.
Il se peut que Dieu te fasse voir de main ce qu'il te rendra satisfait.
Conduis-nous avec la bénédiction de Dieu».
L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - fut très réjoui d'entendre ces propos de Sa'd et dit aux fidèles: «Mettez-vous en mar che avec la bénédiction de Dieu, et je vous annonce que Dieu m 'a promis l'une des deux troupes.
Il me semble de voir maintenant les endroits où les polythéistes seront tués».