Skip to main content

وَاِمَّا تَخَافَنَّ مِنْ قَوْمٍ خِيَانَةً فَانْۢبِذْ اِلَيْهِمْ عَلٰى سَوَاۤءٍۗ اِنَّ اللّٰهَ لَا يُحِبُّ الْخَاۤىِٕنِيْنَ ࣖ   ( الأنفال: ٥٨ )

wa-immā
وَإِمَّا
And if
Et si
takhāfanna
تَخَافَنَّ
you fear
tu as certainement peur
min
مِن
from
d’
qawmin
قَوْمٍ
a people
un peuple
khiyānatan
خِيَانَةً
betrayal
(qu’il fassent) une tromperie,
fa-inbidh
فَٱنۢبِذْ
throw back
alors rejette (le pacte)
ilayhim
إِلَيْهِمْ
to them
envers eux
ʿalā
عَلَىٰ
on
d’
sawāin
سَوَآءٍۚ
equal (terms)
une manière équitable.
inna
إِنَّ
Indeed
Certes,
l-laha
ٱللَّهَ
Allah
Allâh
لَا
(does) not
n’
yuḥibbu
يُحِبُّ
love
aime (pas)
l-khāinīna
ٱلْخَآئِنِينَ
the traitors
les trompeurs.

Wa immaa takhaafana min qawmin khiyaanatan fambiz ilaihim 'alaa sawaaa'; innal laaha laayuhibbul khaaa'ineen (al-ʾAnfāl 8:58)

English Sahih:

If you [have reason to] fear from a people betrayal, throw [their treaty] back to them, [putting you] on equal terms. Indeed, Allah does not like traitors. (Al-Anfal [8] : 58)

Muhammad Hamidullah:

Et si jamais tu crains vraiment une trahison de la part d'un peuple, dénonce alors le pacte (que tu as conclu avec), d'une façon franche et loyale car Allah n'aime pas les traîtres. (Al-Anfal [8] : 58)

1 Mokhtasar French

Ô Messager, si tu redoutes que te soit déloyale une tribu avec laquelle tu as conclu un traité ou qu’elle viole ses engagements, fais-lui savoir que le pacte signé avec elle est caduc et ne l’attaque pas avant de l’en informer car sinon, ce serait une trahison. Or Allah n’aime pas les traîtres, Il les déteste même. Prends donc garde à ne trahir personne.

5 Tafsir Ibn Kathir

Dieu met en garde Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - contre ceux qui trahissent leur pacte et leur engagement en lui disant: «Si tu crains une telle trahison rejette à ce peuple son alliance pour pouvoir lui rendre la pareille, et fais-lui connaître qu'il n'y aura plus de pacte entre vous et qu'il n'y aura que la guerre.
«Car Allah n'aime pas les félons» même s'il s'agit des incrédules.
Salem Ben Amer raconte: «Mou'awiah se trouvait sur le territoire des Byzantins avec qui un certain pacte les liait.
Comme le terme de ce pacte était sur le point d'expirer, il voulut les conquérir avant la date échue.
Un vieillard qui était sur sa monture déclara: «Dieu est grand!
Dieu est grand!
Il faut être fidèle (au pacte) et jamais un traître.
L'En­ voyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Celui qu'un pacte le lie à des gens ne doit ni le dénouer ni le presser, plutôt il devra attendre jusqu'à ce qu'il arrive à son terme, ou le rejeter pour pouvoir rendre la pa­ reille».
En transmettant ces paroles à Mou'awiah, il rebroussa chemin et constata que l'auteur n'était autre que 'Amr Ben 'Anboussa» (Rapporté par Ahmed, Abou Daoud, Tirmidhi, Nassaï et Ibn Hibban)(1).
L'imam Ahmed rapporte que Salman Al-Farissi, se trouvant devant une ville ou une forteresse, dit à ses,£üfnpagnons: «Luissez-moi les appeler comme j 'ai vu l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le sa­ lue - le faire.
Car j 'étais un de ceux qu'il avait appelés, et Dieu à lui la puissance et la gloire m'a dirigé vers l'Islam.
Je dois leur dire: «Si vous vous convertissez, vous devez vous acquitter des mêmes obligations qui nous sont imposées et jouir de mêmes droits que les nôtres.
Si vous refusez, vous aurez à payer le tribut humiliés.
Et encore si vous refusez cela, nous rejetons toute alliance conclue car Dieu n'aime pas les félons» En effet Salman les appela à cela pendant trois jours et au quatrième les hommes purent conquérir la ville -ou la forteresse- avec le secours de Dieu.