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اِذْ تَسْتَغِيْثُوْنَ رَبَّكُمْ فَاسْتَجَابَ لَكُمْ اَنِّيْ مُمِدُّكُمْ بِاَلْفٍ مِّنَ الْمَلٰۤىِٕكَةِ مُرْدِفِيْنَ  ( الأنفال: ٩ )

idh
إِذْ
When
Quand
tastaghīthūna
تَسْتَغِيثُونَ
you were seeking help
vous avez demandé de l’aide
rabbakum
رَبَّكُمْ
(of) your Lord
(à) votre Maître
fa-is'tajāba
فَٱسْتَجَابَ
and He answered
et Il a répondu ensuite
lakum
لَكُمْ
[to] you
à vous :
annī
أَنِّى
"Indeed I am
« Certes, Je
mumiddukum
مُمِدُّكُم
going to reinforce you
(serais) Celui qui vous étend Son aide
bi-alfin
بِأَلْفٍ
with a thousand
avec mille
mina
مِّنَ
of
parmi
l-malāikati
ٱلْمَلَٰٓئِكَةِ
the Angels
les anges
mur'difīna
مُرْدِفِينَ
one after another"
se suivant les uns les autres.

Iz tastagheesoona Rabbakum fastajaaba lakum annee mumiddukum bi alfim minal malaaa'ikati murdifeen (al-ʾAnfāl 8:9)

English Sahih:

[Remember] when you were asking help of your Lord, and He answered you, "Indeed, I will reinforce you with a thousand from the angels, following one another." (Al-Anfal [8] : 9)

Muhammad Hamidullah:

(Et rappelez-vous) le moment où vous imploriez le secours de votre Seigneur et qu'Il vous exauça aussitôt: «Je vais vous aider d'un millier d'Anges déferlant les uns à la suite des autres.» (Al-Anfal [8] : 9)

1 Mokhtasar French

Rappelez-vous le jour de la Bataille de Badr lorsque vous avez imploré le secours d’Allah contre votre ennemi.
Il vous exauça en disant: Ô croyants, je vous aiderai en vous envoyant un renfort de mille anges se relayant les uns à la suite des autres.

5 Tafsir Ibn Kathir

Le jour de la bataille de Badr, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - regarda ses compagnons dont le nombre ne dépassait pas les trois cent et quelques hommes.
Quant aux idolâtres, ils étaient plus que mille.
Portant son manteau et son izar, il se dirigea vers la qibla et fit cette prière: «Mon Dieu, exécute ce que Tu m'as promis.
SI cette troupe des musulmans sera vaincue, Tu ne seras plus adoré sur la terre».
Il ne cessa d'invoquer Dieu jusqu'à ce que son izar tombât de ses épaules.
Abou Bakr le prit, le lui remit sur les épaules, se tint der­ rière lui et dit: «O Prophète de Dieu, assez d'invoquer Dieu.
Il exécute­ ra sûrement ce qu'il t'a promis».
Dieu à ce moment fit descendre ce verset: «Votre Seigneur ne resta pas insensible à vos prières.
«Je vous donne l'appui, dit-il, de mille anges en file interrompue».
Après la mêlée, Dieu vainquit les polythéistes: soixante-dix parmi eux furent tués et un nombre égal pris comme prisonniers de guerre.
L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - demanda l'avis d'Abou Bakr, Omar et Ali au sujet des derniers.
Abou Bakr lui dit: «O Envoyé de Dieu, ils ne sont que tes cousins et des hommes de ta tri­ bu.
Je te propose de les rançonner car cela nous donnera une force contre les idolâtres.
Peut-être Dieu les dirigera demain pour devenir notre appui».
Il s'adressa par la suite à Omar: «O Ibn Al-Khattab, que penses- tu ?»
Et Omar de répondre: «Par Dieu, je ne suis pas du même avis d'Abou Bakr.
Je te demande de me livrer un tel- un des proches d'Omar- pour lui trancher la tête, et tu livres aussi un tel à Ali, un tel à Hamza pour les tuer afin que Dieu sache que dans nos cœurs il n'y a plus de pitié envers les polythéistes que voici car ils sont les notables de Qoraïch, les chefs et les vaillants».
L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - parut être du côté d'Abou Bakr, et accepta les rançons des captifs.
Et Omar de ra­ conter: «Le lendemain matin je me rendis chez le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - et le trouvai pleurer avec Abou Bakr.
Je lui de­ mandai: «Qu'est-ce qu'il te fait pleurer ô Envoyé de Dieu toi et ton compagnon ?
Peut-être je pleurerai avec vous s'il y a une raison quel­ conque ou au moins je ferai semblant de pleurer» Le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - lui répondit: «C'est à cause de la rançon que tes compagnons m'ont proposée.
On me fit montrer le châtiment des hommes qui est plus proche que cet arbre- et il désigna un arbre qui était tout près de lui Dieu à ce moment fit cette révélation: «II est indigne d'un Prophète de faire des prisonniers si ce n'est au cours d'un combat …. jusqu'à il vous est permis de disposer du butin en toute quié­ tude» [Coran 8:67 - 69] Dieu rendit le butin un bien licite à son Prophète.
Mais les musul­ mans devaient subir un revers l'année suivante à la suite de la bataille de Ouhod à cause de la rançon qu'ils avaient acceptée le jour de Badr.
En ce jour-là, le jour de Ouhod, soixante-dix fidèles furent tués, ils fuirent leur Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - qui devait avoir une incisive cassée, un heaume brisé et le sang qui coulait sur son visage.
Dieu les blâma en leur disant: «Au moment de votre premier revers alors que vous aviez déjà infligé plusieurs défaites à vos ennemis, vous vous écriâtes: «D'où nous vient cette infortune ?»
Réponds-leur: «De vous-mêmes».
Car Allah est tout-puissant» [Coran 3:165].
Plusieurs versions ont été rapportées concernant le mêmeévéne­ ment, mais elles donnent presque toutes le même sens. « … mille anges en file interrompue» c'est à dire les uns à la suite des autres.
Mais Ibn Jarir a précisé en disant: Gabriel descendit à la tête de mille anges pour se mettre à la droite du Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - où se trouvait Abou Bakr, et Mickaël à la tête de mille autres à sa gauche.
Cette interprétation stipule que le nombre des anges dépassait les mille.
Le commentaire le plus correct fut celui d'Ibn Abbas où il dit que cinq cent anges étaient d'un côté commandés par Gabriel et cinq cent autres d'un autre côté commandés par Mic­ kaël.
A cet égard Ibn Abbas rapporte aussi: «En poursuivant un poly­ théiste, un musulman entendit le son d'un fouet au-dessus de lui et la voix d'un cavalier: «Avance Haïzoum» Il vit ensuite le polythéiste qu'il poursuivait tomber mort raide devant lui.
En le regardant de près il re­ marqua que le coup de fouet lui avait fendu la tête en deux.
Il raconta ce tait, plus tard, a l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - qui lui répondit: «Ce que tu racontes est vrai car cet appui nous pro- vient du troisième ciel».
A la fin de la bataille les musulmans avaient tué soixante-dix idolâtres et capturé soixante-dix autres.
Ceux qui avaient participé à la bataille de Badr ont joui d'un grand mérite et un privilège remarquable.
Car on a raconté que Gabriel vint demander au Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue «Comment estimez-vous les hommes de Badr ?»
Il lui répondit: «Les meilleurs par­ mi les musulmans» Suivant une variante il aurait ajouté: «ainsi que les anges qui y avaient pris part».
A ne pas oublier aussi l'histoire de Ha- teb Ben Abi Balta'a qui fut appréhendé à cause d'une lettre qu'il avait envoyée avec une femme et fut saisie, dans laquelle il avait averti les Qoraîchites de l'expédition que préparait le Prophète contre eux.
Omar proposa à ('Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Luisse- moi tuer ce perfide».
Il lui répondit: «Non, il a participé à la bataille de Badr.
Que sais-tu, peut-être Dieu a bien accueilli les hommes de Badr en leur disant: «Faites ce que vous voudrez car Je vous ai pardonné».
«Ce n'était là, de la part d'Allah, qu'un acte d'encouragement destiné à affermir vos cœurs».
Dieu n'a envoyé les anges pour combattre à côté des musulmans que pour leur apporter la bonne nouvelle qu'ils seront vainqueurs, Il est capable, de toute façon, de leur accorder la victoire car, en réalité, il n'y a pas de victoire si ce n'est de la part de Dieu.
En confirmation de cette réalité, Il a dit: «Si Dieu voulait, Il sévirait Lui-mê- me contre les Infidèles mais Il tient à vous éprouver les uns par les autres» [Coran 47:4] et aussi: «C'est la loi commune, fortune et infortune se succèdent parmi les hommes» [Coran 3:140].
Telle est la loi de Dieu qui émane de Sa sagesse pour que les fidèles combattent eux-mêmes les impies, et afin qu'il reconnaisse ceux qui croient.
Avant cela, Dieu châtiait les peuples qui traitaient les Prophètes de menteurs par les malheurs et les calamités, par exemple lorsqu'il a fait périr le peuple de Noé par le déluge, le peuple de 'Ad par un vent impétueux, les Thamoudites par la foudre, le peuple de Loth par l'ef­ fondrement du sol et les pierres d'argiles, et le peuple de Chou'aib par le Jour de l'ombre.
Lorsqu'il envoya Moïse, Il fit anéantir son ennemi et lui révéla le Pentateuque, Il y prescrit le combat contre les mécrétans, qui demeura ainsi une loi permanente après lui.
A cet égard Dieu a dit: «Nous avons donné le Pentateuque à Moïse après avoir anéanti les peuples passés.
Notre but était d'instruire les hommes» [Coran 28:43], Le meurtre des infidèles par les mains des croyants est plus humi­ liant pour les premiers et une guérison pour les cœurs des derniers, comme Dieu a dit: «Combattez-les.
Allah les châtira par vos mains.
Il les humiliera, vous donnera la victoire sur eux et apaisera les cœurs des croyants» [Coran 9:14].
Voilà pourquoi l'exécution des chefs Qoraïchi- tes pris en captivité était plus apaisante pour les cœurs des musul­ mans, par exemple le fait de tuer Abou Jahl dans un combat serait pour lui plus humiliant que sa mort sur un lit.
Dieu est tout-puissant et accorde également la puissance à Ses serviteurs croyants dans les deux mondes, et aussi Sage en prescri­ vant aux fidèles le combat contre les incrédules bien qu'il est capable de toute façon à les anéantir seul.
M a is voici qu'Allah, vous prenant sous sa garde, vous endormit d'un