بَرَاۤءَةٌ مِّنَ اللّٰهِ وَرَسُوْلِهٖٓ اِلَى الَّذِيْنَ عَاهَدْتُّمْ مِّنَ الْمُشْرِكِيْنَۗ ( التوبة: ١ )
Baraaa'atum minal laahi wa Rasooliheee ilal lazeena 'anhattum minal mushrikeen (at-Tawbah 9:1)
English Sahih:
[This is a declaration of] disassociation, from Allah and His Messenger, to those with whom you had made a treaty among the polytheists. (At-Tawbah [9] : 1)
Muhammad Hamidullah:
Désaveu de la part d'Allah et de Son messager à l'égard des associateurs avec qui vous avez conclu un pacte: (At-Tawbah [9] : 1)
1 Mokhtasar French
Ceci, ô musulmans, est un désaveu de la part d’Allah et de Son Messager ainsi qu’une déclaration de caducité des pactes que vous avez conclus avec les polythéistes de la péninsule arabique.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
D'après les dires d'AI-Bara Ben Azeb, cette sourate figure parmi les dernières qui furent révélées à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bé nisse et le salue -, et le dernier verset est le suivant: «On t'interroge.
Dis-leur: «Voici la règle d'Allah sur les collatéraux …» [Coran 4:176].
On remarque qu'elle ne commence pas par l'invocation du Miséri cordieux, c'est que les compagnons, en transcrivant le Coran, ne l'ont pas citée en imitant le prince des croyants Othman Ben Affan -que Dieu l'agrée et le rende satisfait-.
Les premiers versets de cette sourate furent descendus au Pro phète - qu'Allah le bénisse et le salue -, lors de son retour de l'expédi tion de Tabouk où il chargea Abou Bakr de présider à la mission du pèlerinage en cette année, et afin d'apprendre aux hommes les rites de ce devoir, d'avertir les polythéistes qu'il leur sera interdit de faire le pèlerinage après cette année-ci et de réciter aux gens cette sourate: «Rupture par Allah et Son Prophète ….»
Abou Bakr fut suivi par Ali Ben Abi Taleb comme nous allons en parler plus loin.
Cette «rupture» signifie un désaveu de la part de Dieu et de Son Prophète à l'égard des polythéistes avec lesquels ils ont conclu un pacte.
«Pendant quatre mois encore vous pouvez circuler dans le pays».
Ce verset fut le sujet d'une controverse dans les opinions entre les exégè- tes: On a dit qu'il s'agit de ceux avec qui ont conclu un pacte perma nent, ou un pacte dont la durée est inférieure à quatre mois, dans ce cas on lui accorde un temps complémentaire pour les compléter.
Quant à ceux dont le pacte expire après un temps limité, en jouiront tant que la date n'a pas échu, en se référant à ce verset: «Exécutez les engagements que vous avez pris envers eux jusqu'au terme fixé» [Coran 9:4].
Enfin quiconque avait conclu un pacte avec l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -, en jouira jusqu'à l'écoulement de ce terme.
Ibn Abbas a commenté cela en disant: «A ceux qui avaient conclu un pacte avec l'Envoyé de Dieu, Dieu leur fixa une période de quatre mois pendant laquelle ils voyageraient librement.
Et à ceux qui ne jouissent pas d'un tel pacte, Il octroya une date qui échoira après l'écoulement des mois sacrés.
Il ordonna à son Prophète qu'à la date échue, il devra combattre ces derniers jusqu'à ce qu'ils embrassent l'Is lam.
Quant à ceux qu'un pacte vous lie à eux, après l'écoulement de quatre mois, à partir du jour de sacrifice jusqu'au dixième jour de Rabi' deuxième, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - fut ordonné également de combattre ces gens-là tant qu'ils n'auront pas embrassé l'Islam.
Moujahed a précisé que ce verset concerne surtout les tribus Khouza'a et Medlej et d'autres qui jouissaient d'un pacte.
Le Prophète -qu 'Allah le bénisse et le salue -, en retournant de l'expédition de Ta- bouk et voulant accomplir le pèlerinage, dit aux hommes: «Puisque les idolâtres font la circumambulation nus autour de la Ka'ba, je n'aime pas être présent à ce spectacle».
Il envoya Abou Bakr et Ali -que Dieu les agrée- pour aller dire aux hommes qui se trouvaient en ce moment- là à Zil-Mijaz et en d'autres endroits où ils pratiquaient le commerce surtout dans les foires, que ceux qui bénéficient d'un pacte ne seront en sécurité que pendant quatre mois.
Puis à l'expiration de cette pério de qui commençait au 20 Zoul-Hijja et terminait le 10 de Rabi1 deu xième, ils n'auraient aucun droit à la protection tant qu'ils ne se convertissent pas.