سُوْرَةٌ اَنْزَلْنٰهَا وَفَرَضْنٰهَا وَاَنْزَلْنَا فِيْهَآ اٰيٰتٍۢ بَيِّنٰتٍ لَّعَلَّكُمْ تَذَكَّرُوْنَ ( النور: ١ )
Sooratun anzalnaahaa wa faradnaahaa wa anzalnaa feehaaa Aayaatim baiyinaatil la'allakum tazakkaroon (an-Nūr 24:1)
English Sahih:
[This is] a Surah which We have sent down and made [that within it] obligatory and revealed therein verses of clear evidence that you might remember. (An-Nur [24] : 1)
Muhammad Hamidullah:
Voici une Sourate que Nous avons fait descendre et que Nous avons imposée, et Nous y avons fait descendre des versets explicites afin que vous vous souveniez». (An-Nur [24] : 1)
1 Mokhtasar French
Ceci est une sourate que Nous avons révélée et imposons de mettre en application les jugements qu’elle contient.
Nous y avons révélé des versets clairs afin que, peut-être, vous vous rappeliez des jugements qu’elle énonce et que vous les mettiez en pratique.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Dieu a fait descendre cette sourate et prescrit clairement les ordres et enseignements qu'elle comporte, en y montrant le licite, l'illicite, quelques sentences et la peine prescrite qu'ont doit appliquer à un genre de coupables.
Elle contient des ordres fondamentaux que les hommes doivent observer pour toujours.
«Administrez cent coups de fouet à l'homme et à la femme de mauvaise vie».
Il y a là la peine qu'ont doit appliquer aux fornicateurs hommes et femmes.
A cet égard les ulémas distinguent entre ces gens-là en prenant en considération l'état civil de chacun: Ce fornicateur peut être célibataire ou marié suivant un contrat légal, adulte, libre et sensé.
La peine qu'on doit appliquer au fornicateur célibataire consiste à le frapper de cent coups de fouet et de l'exiler en dehors de son pays une année, d'après l'avis unanime des ulémas, à l'exception de l'imam Abou Hanifa qui laisse la sanction de l'exil à la décision du gouverneur.
Ils ont tiré argument du fait suivant cité dans les deux Sahih: «Deux bédouins vinrent trouver le Messager de Dieu!
ﷺ.
L'un d'eux prit la parole et dit: «Messager de Dieu!
Mon fils que voici était un salarié chez ce bédouin, il a commis l'adultère avec sa femme.
J 'ai racheté mon fils du châtiment de cent moutons et une esclave.
En présentant son cas aux hommes versés, ils m 'ont répondu que mon fils doit subir cent coups de fouet et un an d'exil, et que la femme de celui-là doit être lapidée (jusqu'à la mort)».
Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- répondit: «Par celui qui tient mon âme dans sa main, je vais décider d'après le Livre de Dieu: On doit te rendre les cent moutons et l'esclave, puis ton fils mérite cent coups de fouet et l'exil d 'un an».
Ensuite il s 'adressa à Ornais un homme de la tribu de Aslam, (un des compagnons qui était présent) et lui dit: «Ô Ounai's, va trouver la femme de cet homme, si elle avoue son péché, lapide-la» Ounaïs se rendit chez la femme qui avoua son péché, et il la lapida» (Rapporté par Boukhari et Ceci montre que le fomicateur célibataire doit recevoir cent coups de fouet et l'exil d'un an.
Quant à la personne mariée, on la lapide jusqu'à la mort.
Ibn Abbas rapporte que 'Omar Ben Al-Khattab fit le discours suivant, après avoir loué Dieu: «Hommes!
Dieu a envoyé Mouhammed ﷺ avec la vérité.
Il lui a révélé le Livre où on y trouve le verset relatif à la lapidation.
Nous l'avons lu et bien conçu.
Le Messager de Dieu ﷺ a ordonné la lapidation et nous l'avons appliqué à notre tour, Ce que je redoute qu'un jour viendra où on dira: «Le verset qui consiste à lapider le fornicatetir ne se trouve pas dans le Livre de Dieu» Ainsi les hommes négligeront une peine prescrite que Dieu a imposée.
La lapidation existe dans le Livre de Dieu et doit être appliquée aux hommes mariés fomicateurs et aux femmes également en constatant ce péché par l'un des faits suivants: la preuve évidente, la grossesse et l'aveu personnel».
Kathir Ben As-Salt rapporte: «Nous étions chez Marwane avec Zaïd Ben Thabet quand celui-ci dit: «Nous lisions dans le Livre de Dieu ce qu suit: «Les âgés (hommes et femmes), lapidez-les jusqu'à la mort quand ils commettent l'adultère».
Marwane demanda alors à Zaïd: «- Pourquoi tu ne l'as pas écrit dans le Coran ?»
Et Zaïd de répondre: «- Nous avons discuté cela avec Omar Ben Al-Khattab qui nous a répondu: «Je vais vous présenter une solution satifaisante. - Comment ?
demandâmes-nous.
Ils reprit: «Un homme vint trouver le Prophète ﷺ et, en évoquant devant lui le verset concernant la lapidation, lui dit: «Messager de Dieu, écris pour moi le veret de la lapidation».
Le Prophète ﷺ lui répondit: «je ne puis le faire pour le moment».
Tout cela dénote que le verset concernant la lapidation existait dans le Coran, mais sa récitation fut abrogée et n'en resta que son exécution.
Dieu est le plus savant.
On trouve dans la tradition et les récits divers que le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- avait ordonné de lapider Ma'ez et la femme Ghamidiah, sans administrer les cent coups de fouet avant la lapidation.
Et les ulémas, dans la majorité, de conclure: La personne mariée qui commet l'adultère doit subir cent coups de fouet selon le verset et la lapidation d'après la sunna.
L'imam Ahmed et les auteurs des Sunan ont rapporté, d'après Oubada Ben As-Samet, que le Messager de Dieu ﷺ a dit: «Retenez ce que je vais dire (deux fois): Dieu nous impose cette issue à tout fornicateur: Cent coups de fouet et un an d'exil à appliquer au célibataire, et cent coups de fouet et la lapidation pour les mariées».
«Ne vous laissez pas apitoyer par eux.
Car, c'est là une prescription d'Allah».
Pour appliquer cette peine, on ne doit donc pas être pris par aucune pitié, sans user d'aucune indulgence envers eux, étant donné que l'homme de par sa nature, penche vers la pitié et Ta clémence.
Même ceux qui sont au pouvoir doivent observer catégoriquement cette sentence.
Il est dit dans un hadith: «Une peine prescrite appliquée sur terre vaut mieux à ses habitants que de recevoir une pluie continue durant quarante jours».
D'autres ont interprété ce verset autrement.
Ils ont dit: «- N'appliquez pas la peine avec brutalité en frappant avec violence».
A ce propos Oubaïdallah Ben Abdullah ben Omar raconte: «Une esclave appartenant à Omar a commis l'adultère.
Omar la frappa aux pieds- et je crois, a dit le rapporteur et au dos aussi: Je lui dis: «ne vous laissez pas apitoyer par eux».
Omar répliqua: «Fils, as-tu remarqué que j 'ai eu pitié envers elle, non, mais sache que Dieu ne m'a pas ordonné de la tuer ni la frapper à la tête, et pourtant je n'ai pas été indulgent envers elle».
«Si vous croyez en lui et au jour dernier»C'est à dire: Si vous êtes des vrais croyants n'hésitez du tout à appliquer cette peine prescrite par Dieu et qu'elle soit une leçon pour les autres afin qu'ils s'en abstiennent.
Ne le faites pas avec brutalité.
A cet égard, l'imam Ahmed rapporte dans son Mousnad qu'un des compagnons dit: «Messager de Dieu, j 'égorge le mouton ayant pitié de lui».
Il lui répondit: «Tu en seras récompensé».
«Que ce châtiment soit exécuté en présence d'un groupe des croyants».
Car ce châtiment appliqué aux fornicateurs est aussi sévère et humiliant s'il sera exécuté et un groupe de croyants en sera témoin.
Ceci pourrait réprimer les coupables pour ne plus récidiver car, dans de telle circonstance, la honte les couvrira et leur scandale demeurera un sujet de conversation entre les gens.
Quant au nombre de ce groupe, il fut le sujet d'une controverse.
Mais ce qui est logique, ils devront être quatre au moins, car pour constater l'adultère, il faut que le nombre des témoins soit quatre, comme nous allons le voir plus loin.