فَاَقْبَلَ بَعْضُهُمْ عَلٰى بَعْضٍ يَّتَسَاۤءَلُوْنَ ( الصافات: ٥٠ )
Fa aqbala ba'duhum 'alaa badiny yatasaaa 'aloon (aṣ-Ṣāffāt 37:50)
English Sahih:
And they will approach one another, inquiring of each other. (As-Saffat [37] : 50)
Muhammad Hamidullah:
Puis les uns se tourneront vers les autres s'interrogeant mutuellement. (As-Saffat [37] : 50)
1 Mokhtasar French
Les gens du Paradis s'adresseront les uns aux autres afin de se questionner sur leur passé et de ce qui leur est arrivé dans le bas monde.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Les élus du paradis feront des tournées les uns chez les autres pour s'enquérir de leur état actuel et parleront de ce qu'ils avaient fait dans le bas monde, en se mettant tous autour d'une table pour boire et manger, ou pour mener des causeries, en se relaxant sur des lits de repos et les éphèbes leur serviront en leur apportant toute bonne nouvelle de ce qu'œil n'a vu, ni oreille n'a entendu ni un cœur n'a imaginé.
L'un d'entre eux dira: «J'avais un compagnon sur terre» qui est un démon, selon les dires de Moujahed, ou un polythéiste dont une amitié les liait dans le bas monde, d'après Ibn Abbas.
Ces deux interprétations, d'après l'auteur de cet ouvrage, ne se contredisent pas, car le démon parmi les génies peut faire des suggestions à un humain qui lui tend l'oreille et écoute ses paroles dbmme Dieu le montre dans ce verset: «Ils s'influencent les uns sur les autres en embellissant leurs discours et en usant d'artifices» [Coran 6:112] et dans ces versets: «- Contre les embûches de celui qui tente et se dérobe ensuite, qui suggère le mal aux hommes, que ce tentateur soit génie ou homme» [Coran CXIV], «Il me confiait: «Es-tu parmi les croyants ?»
qui croyaient à la réssurection, au rassemblement, au compte et à la rétribution ?»
Il dira cela en s'étonnant et reniant ce fait.
«Crois-tu qu'une fois morts et réduits en poussière, nous aurons des comptes à rendre ?»
pour en être rétribués ?
Cet homme croyant dira aux autres: «Voules-vous m'accompagner ?»
En s'avançant vers l'Enfer, il y trouvera son compagnon au fond de l'abîme du feu!
Qatada a dit: «En regardant dans l'Enfer, cet homme apercevra les crânes des damnés qui bouilliront».
Ce croyant dira alors à l'incrédule: «Par Allah, tu as failli me perdre» si j 'avais suivi tes conseils et écouté tes paroles.
Mais, sans la grâce de Dieu «je serai maintenant avec toi» Dieu m'a fait miséricorde et m'a mis sur la voie droite en me dirigeant vers la foi et l'adoration.
Le croyant s'exclama: «Est-ce possible que nous ne mourrions plus jamais, après la mort que nous venons de subir.
Est-ce possible que nous ayons définitivement échappé au châtiment ?»
Il sera ainsi content de ce que Dieu lui a accordé et surtout son séjour étemel au Paradis, la demeure de la haute considération où il n'y a ni mort ni supplice.
«C'est là une chance extrême».
Al-Hassan AI-AI-Basri l'a commenté et dit: «Les croyants penseront que tout bien-être la mort lui mettra une fin, et diront: «N'est-ce pas vrai que nous ne mourons que notre première mort sans avoir subi le châtiment ?»
On leur répondra: «Non, vous aurez un bonheur éternel sans limites».
Puis Dieu, exhorte les hommes: «C'est à atteindre un tel résultat que doivent tendre les efforts des gens courageux».
C'est de cette façon que les hommes doivent agir et œuvrer pour aboutir à cela.
La raison pour laquelle ces versets furent révélés, As-Souddy l'a racontée selon le récit suivant: «Deux associés de béni Israël se séparèrent en partageant leur capital et chacun eut une somme de trois mille dinars.
L'un d'eux était croyant et l'autre incrédule.
Ils demeurèrent séparés le temps que Dieu voulut.
Un jour ils se rencontrèrent, et l'un d'entre eux dit à l'autre «Qu'as-tu fait de ton argent ?
L'as-tu utilisé pour faire un commerce quelconque ?».
Le croyant lui répondit: «Non, jamais de cela, et toi, qu'en as-tu fait ?».
L'incrédule de répliquer: « J'ai acheté de terrains, de palmiers et de fruits à mille dinars».
L'autre s'exclama: «As-tu fait cela vraiment ?».
-Oui, dit l'autre.
Retournant chez lui, le croyant pria la nuit ce que Dieu voulut, et la prière terminée, il prit les mille dinars et dit: «Grand Dieu, mon ex-associé a acheté de terrains arrosés à mille dinars et de palmeraies, il mourra demain en laissant tout.
Quant à moi, avec ces mille dinars, j'achète de Toi de terrains au Paradis».
Le lendemain matin, il partagea cette somme entre des gens pauvres et néccessiteux.
Après une certaine période, ils se rencontrèrent de nouveau, et l'un d'entre eux posa la même question à l'autre, et celui-ci de répondre: «Comme mes terrains sont très vastes et exigent un travail continu, et un entretien pénible, j 'ai du acheter des esclaves à mille dinars à ces fins».
Le croyant, revenant chez lui, pria, et quand il acheva sa prière, dit: «Grand Dieu, mon ex-assosié a acheté des esclaves à mille dinars pour le servir, certainement il ne tardera pas à mourir en laissant derrière lui terrains et esclaves.
Quant à moi, j 'achète de Toi des esclaves au Paradis».
Le lendemain matin, il partagea mille dinars entre les pauvres et les misérables.
La troisième fois quand ils se recontrèrent, la même discussion eut lieu, et le mécréant de dire: «Comme le mari d'une certaine femme mourut, je l'ai épousée en lui présentant une dot de mille dinars, et elle, à son tour, m'a rendu cette somme et m'a offert une somme pareille».
La nuit le croyant fit une prière et dit: «Grand Dieu, mon ex associé a épousé une femme en lui donnant une dot de mille dinars.
Bientôt il mourra, ou elle mourra, en laissant tous les deux ce qu'ils possèdent.
Quant à moi, je t'offre mille dinars afin que Tu me donnes comme épouse une houri du Paradis».
Le matin, il partagea mille dinars entre les pauvres et les misérables.
En se rencontrant de nouveau, alors que le croyant étant démuni, et l'autre monté sur un cheval, il reconnut son ex-associé, lui donna une poignée et lui demanda: «Pourquoi vis-tu ainsi, n'as-tu pas pris la même somme que la mienne, qu'en as-tu faite ?
raconte-moi tout ?»
Et le croyant de répondre: «Je l'ai prêtée à une personne solvable et fidèle».
L'incrédule lui demanda: «Qui est cette personne ?».
-Mon Seigneur, répliqua l'autre.
Alors l'incrédule retira sa main et dit: «Es-tu parmi les croyants ?
Crois-tu qu'une fois morts et réduits en poussrière, nous aurons des comptes à rendre ?».
Sur ces entrefaites, il le quitta, et le croyant le voyant agir de la sorte, revint chez lui attristé pour vivre dans la misère tandis que l'autre mena une vie aisée le temps que Dieu a voulu.
Au jour de la résurrection, Dieu fit entrer le croyant au Paradis.
En s'y déplaçant d'une place à une autre et, contemplant ce qu'il y a comme terrains, rivières, dattiers et fruits, demanda: «A qui appartient tout cela ?».
On lui répondit: «A toi».
Alors il s'exclama: «Gloire à Dieu, qu'est-ce que j 'ai fiait pour le mériter ?
Mes œuvres dans le bas monde m'ont-elles procuré tous ces bienfaits ?»
Il passa ensuite par une foule innombrable d'esclaves, puis par une coupole faite de corindon à l'intérieur de laquelle il vit des houris aux grands yeux, en se demandant toujours à qui appartient tout cela, et on lui répondit: «à toi».
A la fin, il se souvint de son ex-associé et dit: «J'avais un compagnon sur terre.
Il me confiait: «Es-tu parmi les croyants ?
Crois-tu qu'une fois morts et réduits en poussière, nous aurons des comptes à rendre ?».
Comme le Paradis occupe une place dominant l'enfer, Dieu lui montra son compagnon dans l'abîme de la Géhenne.
En le voyant, il lui dit: «Par Allah, tu as failli me perdre.
Sans la grâce de mon Seigneur, je serais maintenant à tes côtés».
Il se souvint alors de sa pauvreté dans le bas monde et de la vie de misère qu'il a passée, et, de tout cela, seule la mort lui fut la chose la plus pénible qu'il a rencontrée.