Skip to main content

وَقَالُوْا مَهْمَا تَأْتِنَا بِهٖ مِنْ اٰيَةٍ لِّتَسْحَرَنَا بِهَاۙ فَمَا نَحْنُ لَكَ بِمُؤْمِنِيْنَ  ( الأعراف: ١٣٢ )

waqālū
وَقَالُوا۟
And they said
Et ils ont dit :
mahmā
مَهْمَا
"Whatever
« Peu importe
tatinā
تَأْتِنَا
you bring us
(ce que) tu nous amènera
bihi
بِهِۦ
therewith
[] lui
min
مِنْ
of
de
āyatin
ءَايَةٍ
(the) sign
signe
litasḥaranā
لِّتَسْحَرَنَا
so that you bewitch us
afin que tu nous ensorcelles
bihā
بِهَا
with it
par lui,
famā
فَمَا
then not
alors ne pas
naḥnu
نَحْنُ
we
nous (serons)
laka
لَكَ
(will be) in you
à toi
bimu'minīna
بِمُؤْمِنِينَ
believers"
du tout croyants. »

Wa qaaloo mahmaa taatinaa bihee min Aayatil litasharanaa bihaa famaa nahnu laka bimu'mineen (al-ʾAʿrāf 7:132)

English Sahih:

And they said, "No matter what sign you bring us with which to bewitch us, we will not be believers in you." (Al-A'raf [7] : 132)

Muhammad Hamidullah:

Et ils dirent: «Quel que soit le miracle que tu nous apportes pour nous fasciner, nous ne croirons pas en toi». (Al-A'raf [7] : 132)

1 Mokhtasar French

Le peuple de Pharaon dit à Moïse, refusant avec entêtement la vérité: Quel que soit le miracle et les preuves que tu apportes établissant la fausseté de notre confession dans le but de nous en détourner, nous n’y croirons pas.

5 Tafsir Ibn Kathir

' Le peuple de Pharaon s'est rebellé, obstiné et détourné de la voie droite pour plonger dans l'égarement, en répondant à Moïse «Quelque preuve que tu nous apportes pour nous circonvenir, nous ne croirons jamais à toi» donc quel que soit le signe que tu nous apportes, et quelle que soit la preuve que tu nous présentes, nous ne croirons pas en toi.
Pour les punir «nous leur envoyâmes successivement le déluge» De dif­ férentes interprétations de ce mot, nous nous contentons d'adopter les dires d'Ibn Abbas qui sont les plus corrects, et il s'agit bien de la pluie abondante qui a détruit les fruits et les récoltes sans en rien laisser.
Quant aux «Sauterelles» elles sont les animaux connus aussi sous le nom de criquets pèlerins que les hommes mangeaient dans le dés­ ert.
A ce propos Ibn Omar rapporte que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Deux animaux morts nous sont permis: le poisson et la sauterelle, ainsi que deux organes saignants qui sont le foie et la rate»(Rapporté par Chafé'i, Ahmed et Ibn Maja)(1).
Al-Hafedh Abou Al-Faraj Al-Harlri rapporte qu'on a demandé le juge Chouraïh au sujet de la sauterelle, il répondit: Que Dieu enlai­ disse la sauterelle qui incarne sept altiers: la tête ressemble à celle d'un cheval, le cou à celui d'un bœuf, la poitrine à celle d'un lion, l'aile à celle d'un aigle, les pattes à celles d'un chameau, la queue à celle d'un serpent et son ventre à celui d'un scorpion.
Ibn Maja rapporte d'après Anas et Jaber qu'en évoquant les saute­ relles devant l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -, il dis­ ait: «Mon Dieu, fais périr les grandes parmi elles, tue leurs petites, pourris leurs œufs, anéantis-les, et éloigne-les de nos nourritures et subsistance.
Tu es celui qui exauces les prières».
Jaber lui demanda: «Tu maudis et deman­ des à Dieu d 'anéantir des «soldats» parmi ceux de Dieu ?»
Il lui répondit: «Ce ne sont que le produit d 'un éternuement de poissons dans la mer»(2K Et Ibn Hicham d'expliquer ce fait d'après Ziad: Lorsque un poisson pond ses œufs sur la plage où l'eau ne l'atteint pas et, en s'exposant au soleil, les œufs se cassent et produisent des sauterellesl.
«La vermine» est le ver qui sort du froment, d'après Ibn Abbas.
Mais selon Ibn Aslam c'est le pou».
Sa'id Ben Joubaïr rapporte: Lorsque Moïse vint auprès de Pha­ raon et lui dit: «Renvoie avec moi les fils d'Israël», Dieu envoya un dé­ luge qui était une pluie abondante.
Craignant qu'il ne soit un châtiment, ils dirent à Moïse: «Invoque ton Seigneur pourqu'll arrête cette pluie, nous croirons à toi et nous laisserons partir avec toi les fils d'Israël».
Moïse invoqua le Seigneur , mais ils ne crurent pas et ne libérèrent pas les fils d'Israël.
A cette époque la terre donna une récolte prépon­ dérante, de fruits abondants et d'herbes dont ils n'attendaient pas.
Ils s'exclamèrent: «C'est bien ce que souhaitions».
Comme ils manquè­ rent à leur promesse, Dieu envoya les sauterelles qui anéantirent tout.
Ils redemandèrent à Moïse: «Invoque ton Seigneur pour qu'il nous dé­ barrasse de ces sauterelles, nous croirons à toi et nous laisserons par­ tir avec toi les fils d'Israël».
Moïse s'exécuta, mais ils trahirent leur promesse.
Comme ils firent certaines provisions et en furent réjouis, Dieu leur envoya la vermine - ou les vers - de sorte qu'un homme d'en­ tre eux emporta dix outres pleines de blé pour le moudre mais il ne re­ vint qu'avec une quantité insignifiante de la farine.
Ils prièrent à nouveau Moïse afin qu'il leur invoque le Seigneur en le promettant tou­ jours de croire à lui et de laisser partir les fils d'Israël, mais ils manquè­ rent à leur promesse.
Moïse, étant assis chez Pharaon, entendit le coassement d'une grenouille.
Il dit à Pharaon: «Qu'attendez-vous, toi et ton peuple de ces grenouilles ?»
- En quoi pourraient-elles nous nuire ?
répliqua Pharaon.
La nuit, chacun d'eux, voulant s'asseoir, de grenouilles bondirent sur ses genoux.
Et quand il voulait ouvrir la bouche pour parler, une gre­ nouille y entra.
Pharaon et son peuple demandèrent à Moïse pour leur invoquer le Seigneur pour qu'il les débarrasse de ces grenouilles, et alors, ils croiront en lui et laisseront partir les fils d'Israël.
Moïse invoqua le Seigneur, mais ils n'exécutèrent pas leur pro­ messe.
Alors Dieu leur envoya le sang.
Chaque fois qu'ils puisaient de l'eau, ils trouvèrent leurs récipients remplis du sang: Ils se plaignirent auprès de Pharaon en lui disant: «Nous sommes éprouvés par ce sang et ne trouvons plus de l'eau pour boire».
Il leur répondit: «Sûre­ ment Moïse vous a ensorcelés» - Comment il nous a ensorcelés, répli­ quèrent-ils, alors que nous ne trouvions dans nos récipients que du sang au lieu de l'eau ?»
Ils allèrent voir Moïse pour leur invoquer le Sei­ gneur en le promettant de croire en lui et de libérer les fils d'Israël.
Moïse s'exécuta mais eux, comme d'habitude, manquèrent à leur pro­ messe».
Mouhammad Ben Ishaq Ben Yassar raconte: Après la défaite des magiciens devant Moïse, Pharaon rentra chez lui, frustré et humilié mais il demeura, malgré tout, incrédule et couvant le mal.
Dieu lui en­ voya alors un signe après l'autre, d'abord la disette et la sécheresse, - puis lé déluge, puis les sauterelles, puis la vermine, puis les grenouil­ les et enfin le sang.
Une fois la terre inondée par la pluie, ils ne purent ni labourer ni semer et éprouvèrent une faim de loup.
Ils s'adressèrent à Moïse: «Intercède pour nous auprès de ton Seigneur comme tes relations avec lui te permettent.
Si tu fais cesser notre détresse, nous croirons à toi et nous laisserons partir avec toi les fils d'Israël» Moïse invoqua Dieu, le châtiment fut reporté mais ils manquèrent à leur promesse.
Dieu alors leur envoya les sauterelles qui ravagèrent tout même les tirants des portes et leurs demeures s'afaissèrent sur eux.
Ils réitérèrent leur prière et Moïse s'exécuta, mais ils trahirent leur engagement.
Quant aux vermines, Moïse fut ordonné de se diriger vers une dune où il devait la frapper de son bâton, et les vermines en sortirent et se répandirent jusqu'à remplir leurs demeures et leur nourriture en les empêchant même de dormir.
Eprouvés et peinés, ils accoururent vers Moïse pour réitérer leur demande et leur promesse.
Ce fut alors le tour des grenouilles que Dieu leur envoya, qui remplirent les maisons, les vases et les nourritu­ res, de sorte que, si l'un d'entre eux voulait découvrir un vase ou enle­ ver un vêtement, il y trouva de grenouilles.
Requête fut adressée de nouveau et prière faite sans que pour autant ils remplissent leur enga­ gement.
A la fin Dieu transforma leur eau en sang et le peuple de Pha­ raon ne trouvait plus rien pour se désaltérer.