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وَاِلٰى ثَمُوْدَ اَخَاهُمْ صٰلِحًاۘ قَالَ يٰقَوْمِ اعْبُدُوا اللّٰهَ مَا لَكُمْ مِّنْ اِلٰهٍ غَيْرُهٗۗ قَدْ جَاۤءَتْكُمْ بَيِّنَةٌ مِّنْ رَّبِّكُمْۗ هٰذِهٖ نَاقَةُ اللّٰهِ لَكُمْ اٰيَةً فَذَرُوْهَا تَأْكُلْ فِيْٓ اَرْضِ اللّٰهِ وَلَا تَمَسُّوْهَا بِسُوْۤءٍ فَيَأْخُذَكُمْ عَذَابٌ اَلِيْمٌ   ( الأعراف: ٧٣ )

wa-ilā
وَإِلَىٰ
And to
Et à
thamūda
ثَمُودَ
Thamud
Thamoûd
akhāhum
أَخَاهُمْ
(We sent) their brother
(Nous avons envoyé) leur frère
ṣāliḥan
صَٰلِحًاۗ
Salih
Ṣâliḥ.
qāla
قَالَ
He said
Il a dit :
yāqawmi
يَٰقَوْمِ
"O my people!
« Ô mon peuple !
uʿ'budū
ٱعْبُدُوا۟
Worship
Adorez
l-laha
ٱللَّهَ
Allah
Allâh,
مَا
not
(Il n’y a) pas
lakum
لَكُم
for you
pour vous
min
مِّنْ
any
de
ilāhin
إِلَٰهٍ
god
dieu
ghayruhu
غَيْرُهُۥۖ
other than Him
autre (que) Lui.
qad
قَدْ
Verily
Certes,
jāatkum
جَآءَتْكُم
has come to you
est arrivée (chez) vous
bayyinatun
بَيِّنَةٌ
a clear proof
une preuve claire
min
مِّن
from
de
rabbikum
رَّبِّكُمْۖ
your Lord
votre Maître.
hādhihi
هَٰذِهِۦ
This
Ceci (est)
nāqatu
نَاقَةُ
(is) a she-camel
(la) chamelle
l-lahi
ٱللَّهِ
(of) Allah
(d’)Allâh,
lakum
لَكُمْ
(it is) for you
pour vous
āyatan
ءَايَةًۖ
a Sign
(en tant que) signe.
fadharūhā
فَذَرُوهَا
So you leave her
Laissez-la donc
takul
تَأْكُلْ
(to) eat
manger
فِىٓ
on
sur
arḍi
أَرْضِ
(the) earth
(la) terre
l-lahi
ٱللَّهِۖ
(of) Allah
(d’)Allâh
walā
وَلَا
and (do) not
et ne
tamassūhā
تَمَسُّوهَا
touch her
la touchez (pas)
bisūin
بِسُوٓءٍ
with harm
d’un mal
fayakhudhakum
فَيَأْخُذَكُمْ
lest seizes you
car vous saisira alors
ʿadhābun
عَذَابٌ
a punishment
un châtiment
alīmun
أَلِيمٌ
painful"
douloureux.

Wa ilaa Samooda akhaahum Saalihaa; qaala yaa qawmi' budul laaha maa lakum min ilaahin ghairuhoo qad jaaa'atkum baiyinatum mir Rabbikum haazihee naaqatul laahi lakum Aayatan fazaroohaa taakul feee ardil laahi wa laa tamassoohaa bisooo'in fa yaakhuzakum 'azaabun aleem (al-ʾAʿrāf 7:73)

English Sahih:

And to the Thamud [We sent] their brother Saleh. He said, "O my people, worship Allah; you have no deity other than Him. There has come to you clear evidence from your Lord. This is the she-camel of Allah [sent] to you as a sign. So leave her to eat within Allah's land and do not touch her with harm, lest there seize you a painful punishment. (Al-A'raf [7] : 73)

Muhammad Hamidullah:

Et aux Thamûd, leur frère Sâlih: «O mon peuple, dit-il, adorez Allah. Pour vous, pas d'autre divinité que Lui. Certes, une preuve vous est venue de votre Seigneur: voici la chamelle d'Allah, un signe pour vous. Laissez-la donc manger sur la terre d'Allah et ne lui faites aucun mal; sinon un châtiment douloureux vous saisira. (Al-A'raf [7] : 73)

1 Mokhtasar French

Nous avons envoyé à la tribu de Thamûd leur frère Şâliħ qui les appela à l’Unicité d’Allah et à n’adorer que Lui Seul. Şâliħ leur dit: Ô mon peuple, adorez Allah Seul car il n’existe aucune divinité méritant d’être adorée autre que Lui. Allah vous a envoyé un signe clair afin de prouver que ce que je vous apporte est la vérité. Une chamelle sortie d’un rocher: celle-ci doit disposer d’un temps pour s’abreuver et vous ne disposerez que d’un jour déterminé pour vous désaltérer. Laissez-la donc se nourrir comme elle l’entend sur Terre, vous n’êtes pas tenus de la nourrir et ne lui faites aucun mal, sinon vous subirez un châtiment douloureux.

5 Tafsir Ibn Kathir

Les exégètes et les généalogistes ont précisé que Thémoud est le fils Ben 'A ther Ben Irem Ben Sam Ben Noé.
Les Thémoudites fo r­ maient une tribu des Arabes anciens avant l'avènement d 'Ibrahim le confident de Dieu - que Dieu le salue - Après les 'Adites, ils occupaient la région comprise entre le Hijaz et le pays de Châm, et précisément à Wadi Al-Qoura et ses environs.
L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - qui se dirigeait dans son expédition à Tabouk en l'an 9 de l'Hégire passa par cette région.
L'imam Ahmed rapporte qu'lbn Omar a raconté: «Dans son expé­ dition de Tabouk, l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - fit halte avec les hommes à Al-Hijr près des demeures des Thémoudites.
Les hommes puisèrent l'eau des puits d'où buvaient les thémoudites, pétrirent la farine et s'apprêtèrent à préparer la nourriture.
Il les empê­ cha de se servir de cette eau, et les hommes versèrent le contenu des marmites, donnèrent la pâte aux chameaux.
Il ordonna de lever le camp et ils continuèrent leur chemin vers le puits d'où buvait la cha­ melle, et leur empêcha d'entrer dans les demeures de ceux qui ont été châtiés, en leur disant: «Je redoute qu'il ne vous atteigne le mal qu'ils on subi, n'y entrez plus».
Suivant une variante rapportée aussi par l'imam Ahmed d'après Ibn Omar, l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - aurait dit aux hommes alors qu'ils se trouvaient à Al-Hijr: «N 'entrez pas dans les demeures de ceux qui ont été châtiés à moins que vous ne soyez en pleurs, si vous n'êtes pas en pleurs, n'entrez pas de peur qu'il ne vous arrive le mal­ heur qui leur est arrivé» ( On trouve l'origine de ce hadith chez Boukhari et MousUm)(1).
Dieu envoya à la tribu Thémoud leur frère Saleh qui leur dit: «O mon peuple, Adorez Allah.
Vous n'avez pas d'autre Allah que Lui».
D'ail­ leurs ce à quoi tous les Prophètes envoyés appelèrent leurs peuples selon les dires dé Dieu: «Il n'est pas de Prophètes qui t'aient précédé à qui nous n'ayons révélé qu'il n'y a d'autre Allah que Moi.
Adorez-Moi» [Coran 21:25].
Comme un Signe de Dieu et une preuve de son message, Saleh leur ajouta: «Votre Seigneur vous envoie un signe irrécusable.
Ce signe, c'est la chamelle que voici» car c'étaient eux qui lui demandaient de leur prodiguer un signe en insistant qu'il soit surgi d'un rocher et sous leurs regards.
Ce rocher se trouvait du côté d'AI-Hijr appelé «Al-Katiba».
Et en plus, ils lui précisèrent qu'elle soit près de mettre bas.
Saleh prit alors leur engagement, qu'une fois cette demande réalisée, ils croi­ raient en lui et le suivraient.
Saleh -que Dieu le salue- fit sa prière et demanda à Dieu - à Lui la puissance et la gloire - d'envoyer ce signe qui remplirait les conditions imposées par son peuple- Le rocher alors se fendit, et une chamelle en sortit, pleine et dont son fœtus agitait dans son ventre.
Le chef de la tribu appelé Jouda' Ben Amr déclara sa foi avec ceux qui s'accor­ daient avec lui.
Après avoir mis bas, la chamelle et son petit vécurent parmi eux un laps de temps pendant lequel elle et son petit buvaient d'un puits un jour, et le jour suivant le peuple de Saleh en buvaient, le jour qui était consacré à la chamelle, ils la trayaient, buvaient son lait abondant et en remplissaient leurs récipients.
Dieu dit à ce propos: «Avertis-les que l'eau sera partagée entre eux et elle, chacun étant appelé à boire à son tour» [Coran 54:28] et: «Comme preuve, je vous apporte cette chamelle.
Elle aura sa portion d'eau et vous la vôtre, à jour fixe» [Coran 26:155].
Cette chamelle parcourait les vallées et les plaines, elle paraissait d'une gorge d'une montagne pour disparaître dans une autre.
Elle était si grande qu'elle faisait effaroucher tous les troupeaux.
Comme son sé­ jour parmi eux dura longtemps, et eux persistèrent dans leur incrédulité et insoumission en traitant toujours Saleh de menteur, ils décidèrent de la tuer pour s'approprier l'eau partagée.
A cet égard Qutada raconte: On m'a rapporté que l'homme qui l'a tuée avait fait le tour de tous les hommes, des femmes dans leur gyné­ cée et même des enfants, de sorte que tout le monde s'accordait pour la tuer.
C'est bien le fait qu'on peut tirer son sens de ce verset: «Ils le (Saleh) le traitèrent d'imposteur et égorgèrent la chamelle.
Ce péché attira sur eux le courroux de leur Maître, qui les anéantit» [Coran 91:14].
Donc tous avaient agréé ce péché, et le coupable l'égorgea.
Ibn Jarir et d'autres parmi les exégètes ont rapporté: «Une vieille femme appelée 'Ounaiza -surnommée Oum 'Othman- était incrédule et la plus hostile à Saleh -que Dieu le salue- Elle avait de jolies filles et vivait dans l'aisance.
Son mari Dzou'ab Ben Amr était l'un des chefs des Thamoudites.
Une autre femme appelée Sadaqa était issue d'une bonne lignée et possédait une beauté et fortune et qui avait divorcé d'avec un musulman Thamoudite.
Toutes deux consacraient une somme d'argent à quiconque pourrait égorger cette chamelle.
«Sadaqa manda un homme appelé Al-Habba et lui proposa de co­ habiter avec elle s'il oserait égorger la chamelle.
Comme il refusa, elle appela son cousin parternel Mousda' Ben Al-Mahya qui accepta son of­ fre.
«Quant à 'Ounaiza Ben Ghanan, elle convoqua Qidar Ben Salet qui était un homme d'une teinte rougeâtre et aux yeux bleus.
On disait de lui qu'il était un bâtard.
Elle lui dit: «Si tu réussis à égorger la cha­ melle je te donnerai en mariage une de mes filles à ton choix».
«Qidar Ben Salet et Mousla' Ben Al-Mahia partirent pour exécuter leur mission et réussirent à séduire sept hommes de Thamoud pour les aider.
Ils formèrent un groupe de neuf hommes dont Dieu a parlé d'eux dans ce verset: «Il y avait dans la cité neuf individus qui semaient le désordre et n'étaiet propres à rien» [Coran 27:48].
Etant des hom­ mes puissants, ils réussirent à amadouer toute la tribu qui se mit de leur côté et les aida dans leur mission.
«Ils guettèrent la chamelle, Qidar Ben Salef se posta derrière une extrémité d'un grand rocher et Mousda* dans l'autre.
Une fois que la chamelle eut quitté le puits, et passant tout près de Mousda1, il lui lan­ ça une flèche qui atteignit sa jambe.
A ce moment 'Ounaiza Ben Gha­ nan apparut parmi la foule et ordonna à sa fille, qui était la plus belle fille à cette époque, de se dévoiler devant Qidar et son groupe.
Quant à Qidar, il attaqua la chamelle de son sabre et lui coupa le jarret.
La chamelle blatéra une seule fois et tomba raide mort, en avertissant son petit.
Qidar réussit enfin à l'égorger, quant à son petit, il se dirigea vers un endroit inexpugnable sur le sommet de la montgne et commença à blatérer.
«La mission accomplie, Saleh -que Dieu le salue- eut vent du mé­ fait de ses concitoyens et vint vers eux alors qu'ils étaient encore réu­ nis.
A la vue de la chamelle abattue, il pleura et leur dit: «Continuez à vous prélasser dans vos demeures pendant trois jours» [Coran 11:65].
Cetévénement eut lieu un mercredi, et le soir les neuf individus décidèrent de tuer Saleh en disant: «S'il était sincère, on l'aurait tué avant qu'il ne nous nuise.
Et s'il était menteur, on l'aurait rejoint à la chamelle» «Ils se concertèrent de la sorte: «Jurons par Dieu de tuer Saleh et les siens pen­ dant la nuit.
Nous dirons à ceux tenus de le venger: «Nous n'avons pas as­ sisté au meurtre de Saleh et de sa famille.
Vous pouvez nous croire» [Coran 27:49], «La nuit, voulant exécuter leur complot et arrivés tout près de la demeure de Saleh, Dieu à Lui la puissance et la gloire, leur envoya du ciel des pierres qui les abattirent avant leurs concitoyens.
Jeudi matin le premier jour du délai, les Thamoudites s'éveillèrent le visage jauni comme saleh leur avait prédit.
Vendredi matin, ils eurent le visage rou­ geâtre, et le Samedi le visage noirci.
Dimanche matin, ils s'assirent, comme des embaumés, attendant la vengeance de Dieu et Son châti­ ment ne sachant quoi faire, ni comment ils seraient torturés.
Avec le le­ ver du Soleil, ils reçurent un cri du ciel et éprouvèrent un ébranlement au-dessous d'eux et furent exterminés en une heure: «Ils furent pris de tremblements inextinguibles.
On trouve le sol de leurs demeures jonché de cadavres» [Coran 7:78].
Nul n'en put échapper mâle soit-il où femelle, petit ou grand.
Saleh -que Dieu le Salue- et ceux qui les ont suivi sur­ vécurent, et un Thamoudite appelé Âbou Righal qui était dans l'en­ ceinte sacrée.
Mais à sa sortie, une pierre tomba du ciel et l'abattit».