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مَا كَانَ لِلنَّبِيِّ وَالَّذِيْنَ اٰمَنُوْٓا اَنْ يَّسْتَغْفِرُوْا لِلْمُشْرِكِيْنَ وَلَوْ كَانُوْٓا اُولِيْ قُرْبٰى مِنْۢ بَعْدِ مَا تَبَيَّنَ لَهُمْ اَنَّهُمْ اَصْحٰبُ الْجَحِيْمِ   ( التوبة: ١١٣ )

مَا
Not
N’
kāna
كَانَ
(it) is
est (pas convenable)
lilnnabiyyi
لِلنَّبِىِّ
for the Prophet
pour un prophète
wa-alladhīna
وَٱلَّذِينَ
and those who
et ceux qui
āmanū
ءَامَنُوٓا۟
believe
ont accepté la foi
an
أَن
that
qu’
yastaghfirū
يَسْتَغْفِرُوا۟
they ask forgiveness
ils demandent le pardon
lil'mush'rikīna
لِلْمُشْرِكِينَ
for the polytheists
pour les associateurs,
walaw
وَلَوْ
even though
même s’
kānū
كَانُوٓا۟
they be
ils sont
ulī
أُو۟لِى
near of kin
des proches
qur'bā
قُرْبَىٰ
near of kin
des proches,
min
مِنۢ
after
[]
baʿdi
بَعْدِ
after
après
مَا
[what]
que
tabayyana
تَبَيَّنَ
has become clear
soit devenu clair
lahum
لَهُمْ
to them
pour eux
annahum
أَنَّهُمْ
that they
qu’ils (sont)
aṣḥābu
أَصْحَٰبُ
(are the) companions
(des) compagnons
l-jaḥīmi
ٱلْجَحِيمِ
(of) the Hellfire
(du) Feu Ardent.

Maa kaana lin nabiyyi wallazeena aamanooo ai yastaghfiroo lilmushrikeena wa law kaanoo ulee qurbaa mim ba'di maa tabiyana lahum annahum Ashaabul jaheem (at-Tawbah 9:113)

English Sahih:

It is not for the Prophet and those who have believed to ask forgiveness for the polytheists, even if they were relatives, after it has become clear to them that they are companions of Hellfire. (At-Tawbah [9] : 113)

Muhammad Hamidullah:

Il n'appartient pas au Prophète et aux croyants d'implorer le pardon en faveur des associateurs, fussent-ils des parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l'Enfer. (At-Tawbah [9] : 113)

1 Mokhtasar French

Il ne convient pas au Prophète ni aux croyants de demander à Allah de pardonner aux polythéistes, même s’il s’agit de proches parents, alors qu’ils savent qu’ils iront en Enfer puisqu’ils sont morts mécréants.

5 Tafsir Ibn Kathir

O n a rapporté que lorsque Abou Taleb fut à l'article de la mort, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - entra chez lui alors qu'il y avait Abou Jahl et Abdullah Ben Oumayya auprès de lui.
Il lui dit: « O oncle!
Dis: «Il n'y a d'autre divinité que Dieu,» une attestation dont je serai témoin en ta faveur devant Dieu à Lui !
a puissance et la gloire» Abou Jahl et Abdullah Ben Oum ayya lui dirent: « O Abou Taleb!
vas-tu éprouver de l'aversion pour la religion de Abdul Mouttaleb ?»
Il répon­ dit: « E n effet je suis la religion de'Abdul M outtaleb».
Le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - lui dit alors: « J e ne cesserai de t'implo­ rer le pardon de Dieu à moins de recevoir l'ordre de ne plus le faire» Dieu à cette occasion fit descendre ce verset: «Il ne sied pas au Pro­ phète et aux croyants d'implorer le pardon d'Allah en faveur des idolâtres, fussent-ils leurs parents, lorsqu'ils les savent voués à l'enfer».
Un autre ver­ set fut révélé aussi au sujet de Abou Taleb: «Tu ne diriges pas qui tu veux.
Tandis que Dieu dirige qui Il veut» [Coran 28:56].
Ibn Bouraïda rapporte d'après son père le récit suivant: «E ta n t dans une expédition avec le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - , notre nombre était presque mille cavaliers, il descendit de sa mon­ ture, fit une prière de deux rak'ats, puis il nous regarda les yeux lar­ moyants.
O m ar Ben Al-Khattab se leva, lui fit la formule de rançon des père et mère et lui demanda: « Qu'as-tu ô Envoyé de Dieu ?»
Il lui répondit: «J'ai imploré le pardon de mon Seigneur à Lui la puissance et la gloire pour ma mère, mais il ne me l'a pas accordé.
Alors mes yeux fondi­ rent en larmes pour la préserver contre l'enfer.
Je vous avais interdit de ces trois: de visiter les tombes, mais maintenant visitez-les cas dans leur visite, peut-être il y aura un bien pour vous; de consommer la viande des offran­ des après trois jours de leur sacrifice, mangez-en et faites-en provision au­ tan t que vous voudrez; enfin de boire dans certains récipien ts, m ais maintenant buvez comme vous voudrez et ne buvez plus de boissons enivran­ tes» (Rapporté par l'imam Ahmed)^1^ .
Abdullah Ben Mass'oud raconte: «U n jour, l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - se rendit au cimetière et nous le suivî­ mes.
Il s'assit tout près d'une tombe, s'entretint en secret avec son ha­ bitant durant un bon moment, puis il commença à pleurer et nous pleurâmes aussi.
Omar Ben Al-Khattab se rendit auprès de lui, puis il nous appela et demanda: «Qu'est-ce qu'il vous fait pleurer ?»
Nous répondîmes: «O Envoyé de Dieu, nous t'avons vu pleurer et nous avons pleuré comme toi» Il répliqua: «La tombe où je fus assis près d'elle est celle de ma mère Amina.
Je demandai à Dieu l'autorisation de la visi­ ter souvent et Il me l'a accordée».
Suivant une autre version: « J 'ai demandé à mon Seigneur de L'in­ voquer en sa faveur, mais Il a refusé et m'a fait cette révélation:«Il ne sied pas au Prophète et aux croyants ….»
Je fus pris par le sentiment qui prend le fils envers son père.
O r je vous avais interdit de visiter les tom­ bes, mais maintenant visitez-les car elles vous font rappeler l'au-delà».
Ibn Abbas, en commentant cette version, à dit: «Le s gens implo­ raient le pardon en faveur de leurs morts jusqu'à la révélation de ce verset, alors ils cessèrent de le faire mais on ne les a pas interdit de l'implorer pour leurs vivants jusqu'à ce qu'ils meurent.
Puis Dieu fit des­ cendre: «Si Abraham implora le pardon d'Allah en faveur de son père».
A son sujet Qatada rapporte: «O n nous a raconté que certains des compagnons de ('Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - lui dirent: « O Prophète de Dieu!
Parmi nos ancêtres il y avait ceux qui ob­ servaient le droit de la protection, maintenaient le lien du sang, libé­ raient les captifs et s'aquittaient de leurs promesses.
Ne devrons-nous pas leur implorer le pardon ?»
- Certes oui, répondit-il.
Par Dieu, j 'im­ plore le pardon pour mon père comme Abraham l'a fait pour le sien.
Dieu alors fit cette révélation».
A propos de ce verset: «Si Abraham implora le pardon d'Allah en fa­ veur de son père» Ibn Abbas raconte: «U n juif mourut et son fils qui s'était converti ne suivit pas le convoi funèbre.
En relatant ce fait (à Ibn Abbas) il répondit: «Il lui appartenait de suivre le convoi funèbre de son père et de l'enterrer en lui invoquant le Seigneur tant qu'il est vi­ vant.
Quand il meurt, le sort du père dépendra de ses actions». « . . . c eSt qu' i l l u i avait promis.
Lorsque il se rendit compte que son père était l'ennemi d'Allah, il le désavoua».
C e comportement fut répété par Ali Ben Abi Taleb qui, à la mort de son père, avait dit à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue «T o n oncle le vieillard égaré est mort» Il lui répondit: «V a l'enterrer et ne commets aucun acte anor­ mal avant ton retour chez moi».
Puis il relata le hadith.
Abraham, selon Ibn Abbas, ne cessa d'implorer le pardon de Dieu pour son père, mais, après sa mort, quand il s 'avéra qu'il était un en­ nemi de Dieu, Abraham mit fin à son imploration.
Abraham de par sa nature était compatissant et bon malgré que son père lui nuisait par ac­ tes et paroles.
Nous constatons ceci en lisant ces versets: «Vas-tu maintenant, répliqua son père, faire fi de mes divinités ?
Cesse tes critiques, ô Abraham, sinon je te ferai lapider.
Va, je te bannis pour toujours.
Adieu, répondit Abraham, j 'intercéderai néanmoins auprès de mon Dieu pour toi.
Car, sa bienveillance ne m'a jamais manqué» [Coran 19:46-47].
Abra­ ham était, malgré tout, clément et plein de mansuétude.