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۞ يٰٓاَيُّهَا الَّذِينَ اٰمَنُوْٓا اِنَّ كَثِيْرًا مِّنَ الْاَحْبَارِ وَالرُّهْبَانِ لَيَأْكُلُوْنَ اَمْوَالَ النَّاسِ بِالْبَاطِلِ وَيَصُدُّوْنَ عَنْ سَبِيْلِ اللّٰهِ ۗوَالَّذِيْنَ يَكْنِزُوْنَ الذَّهَبَ وَالْفِضَّةَ وَلَا يُنْفِقُوْنَهَا فِيْ سَبِيْلِ اللّٰهِ ۙفَبَشِّرْهُمْ بِعَذَابٍ اَلِيْمٍۙ  ( التوبة: ٣٤ )

yāayyuhā
يَٰٓأَيُّهَا
O you who believe!
Ô
alladhīna
ٱلَّذِينَ
O you who believe!
ceux qui
āmanū
ءَامَنُوٓا۟
O you who believe!
ont accepté la foi !
inna
إِنَّ
Indeed
Certes,
kathīran
كَثِيرًا
many
beaucoup
mina
مِّنَ
of
des
l-aḥbāri
ٱلْأَحْبَارِ
the rabbis
[les] savants
wal-ruh'bāni
وَٱلرُّهْبَانِ
and the monks
et [les] moines
layakulūna
لَيَأْكُلُونَ
surely eat
consomment certainement
amwāla
أَمْوَٰلَ
(the) wealth
(les) richesses
l-nāsi
ٱلنَّاسِ
(of) the people
(des) gens
bil-bāṭili
بِٱلْبَٰطِلِ
in falsehood
par le faux
wayaṣuddūna
وَيَصُدُّونَ
and hinder
et détournent
ʿan
عَن
from
de
sabīli
سَبِيلِ
(the) way
(la) voie
l-lahi
ٱللَّهِۗ
(of) Allah
(d’)Allâh.
wa-alladhīna
وَٱلَّذِينَ
And those who
Et ceux qui
yaknizūna
يَكْنِزُونَ
hoard
amassent
l-dhahaba
ٱلذَّهَبَ
the gold
l’or
wal-fiḍata
وَٱلْفِضَّةَ
and the silver
et l’argent
walā
وَلَا
and (do) not
et ne
yunfiqūnahā
يُنفِقُونَهَا
spend it
les dépensent (pas)
فِى
in
dans
sabīli
سَبِيلِ
(the) way
(la) voie
l-lahi
ٱللَّهِ
(of) Allah
(d’)Allâh,
fabashir'hum
فَبَشِّرْهُم
[so] give them tidings
alors annonce-leur bonne nouvelle
biʿadhābin
بِعَذَابٍ
of a punishment
d’un châtiment
alīmin
أَلِيمٍ
painful
douloureux

Yaaa aiyuhal lazeena aamanooo inna kaseeramminal ahbaari warruhbaani la yaakuloona amwaalan naasi bil baatili wa yasuddoona 'an sabeelil laah; wallazeena yaknizoonaz zahaba wal fiddata wa laayunfiqoonahaa fee sabeelil laahi fabashshirhum bi'azaabin aleem (at-Tawbah 9:34)

English Sahih:

O you who have believed, indeed many of the scholars and the monks devour the wealth of people unjustly and avert [them] from the way of Allah. And those who hoard gold and silver and spend it not in the way of Allah – give them tidings of a painful punishment. (At-Tawbah [9] : 34)

Muhammad Hamidullah:

O vous qui croyez! Beaucoup de rabbins et de moines dévorent, les biens des gens illégalement et [leur] obstruent le sentier d'Allah. A ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans le sentier d'Allah, annonce un châtiment douloureux, (At-Tawbah [9] : 34)

1 Mokhtasar French

Ô vous qui croyez et mettez en pratique ce qui vous a été prescrit par Allah, de nombreux savants juifs et dévots chrétiens s’emparent illégalement des biens des gens. La corruption et d’autres subterfuges leur permettent de s’en accaparer illicitement. De plus, ils interdisent aux gens d’embrasser la religion d’Allah. Ceux qui amassent de l’or et de l’argent et ne versent pas l’aumône légale qui est due sur ces richesses, annonce-leur la mauvaise nouvelle, celle d’un châtiment douloureux qu’ils subiront le Jour de la Résurrection.

5 Tafsir Ibn Kathir

As-Souddy a précisé que les docteurs sont des juifs et les moines des chrétiens.
On doit donc se méfier d'eux parce qu'ils ne montrent que le chemin de l'égarement.
Dans un hadith authentifé, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Vous suivrez méticuleusement les traditions de ceux qui vous ont précédés telles les plumes d'une flèche».
On lui demanda: «Tu veux dire les juifs et les chrétiens ?»
Il répondit: «Qui alors ?».
L'essentiel consiste à ne plus imiter ces gens-là ni en paroles ni en comportement, car ils «dépouillent sans scrupule leurs semblables de leurs richesses et les détournent de la voie d'Allah» en abusant de leur poste et leur situation par rapport aux autres, comme les docteurs juifs qui, du temps de l'ignorance, recevaient les cadeaux et les impôts.
Après la venue de l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -, ils persistèrent dans leur égarement et leur mécroyance en s'attachant fortement à leur poste, mais Dieu le leur a ôté par la lumière de la pro­ phétie, les a exposés à l'humiliation en encourant Sa colère.
Ces gens-là ne se sont pas contentés de manger en pure perte les biens des autres, mais ils les ont détournés de la voie droite en dis­ simulant la vérité sous le mensonge, faisant croire aux hommes qu'ils les appellent au bien mais en fait c'était autrement.
Ils n'ont fait que convier les autres à l'enfer et le jour de la résurrection ils ne seront plus secourus.
«Ceux qui thésaurisent l'or et l'argent au lieu de les affecter à la cause d'Allah» Ceux-ci constituent la troisième catégorie des «patrons» à côté des docteurs et des moines, car les hommes sont une charge aux savants (docteurs), aux moines et aux capitalistes.
Une fois la situation de ces «patrons» est corrompue celle des autres hommes le sera aus­ si.
D'après Ibn 'Omar, tout bien qu'on acquitte sa zakat n'est pas considéré comme une thésaurisation et qui n'est pas en même temps un trésor même s'il est enfoui sous terre.
Mais tout bien apparent qu'on s'abstient de payer la zakat à son sujet est une thésaurisation.
Cette zakat, d'après Ibn Omar, Dieu l'a imposée pour la purification des biens, ainsi fut l'avis de 'Omar Ben Abdul Aziz et 'Irak Ben Malek, mais ce verset fut abrogé par celui-ci: «Prélève sur leurs biens un impôt pour les purifier» [Coran 9:103].
L'imam Ahmed rapporte que Thawban a dit: «Après la révélation de ce verset concernant l'or et l'argent, les hommes se demandèrent: «Quel genre de biens peut-on alors thésauriser ?»
Omar leur répondit: «Je vais aller demander l'Envoyé de Dieu - qu'Ailah le bénisse et le sa­ lue - à ce propos».
Il lui dit: «O Envoyé de Dieu, quel genre de biens peut-on thésauriser ?».
Il lui répliqua: «Un cœur reconnaissant, une lan­ gue qui ne cesse d'invoquer et mentionner Dieu et une femme qui aide l'un d'entre vous pour faire son salut dans la vie future».
Ibn Abi Hatem rapporte d'après Ibn Abbas: «Lorsque ce verset fut révélé: «Ceux qui thésaurisent l'or et l'argent» les hommes éprouvèrent une certaine peine et se dirent: «Désormais il n'est plus permis à l'un d'entre nous de laisser de l'argent à ses enfants» Omar s'écria alors: «Je vais vous tirer de cet embarras».
Il partit chez le Prophète - qu'AI- lah le bénisse et le salue - suivi de Thawban, et lui demanda: «O Pro­ phète de Dieu, ce verset a causé de la peine à tes compagnons».
L'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - lui répondit: «Dieu n'a imposé cette zakat que pour purifier ce qu'il vous reste de vos richesses.
Quant aux biens que vous laissez après votre départ, ils sont soumis aux lois de la succession».
Omar proclama alors la grandeur de Dieu, et le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - de poursuivre: «Te dirai-je quel est le meilleur bien qu'un homme puisse thésauriser ?
C'est la femme vertueuse qui, s 'il la regarde, lui obéit, et s 'il s 'absente d'elle elle le garde» (Rapporté par Ahmed, Abou Daoud et Al-Hakem)(1).
Un jour viendra où ces métaux seront portés à incadescence dans le feu de la Géhenne pour cautériser leurs fronts, côtes et reins, et on leur dira: «C'est bien là le produit de vos thésaurisations, leur dira-t-on.
Eh bien!
Savourez ce que vous avez thésaurisé».
De tels propos ne sont que réprimande, blâme et raillerie, c'est comme on leur dira: ceci est contre cela.
Et c'est pourquoi qu'on a dit: Quiconque aime une chose et la préfère à l'obéissance de Dieu, il en sera châtié.
En d'autres termes, ces métaux précieux qu'ils ont préférés à la satisfaction de Dieu, se­ ront l'outil de leur châtiment dans l'au-delà, ils seront surchauffés sur le feu de la Géhenne pour être appliqués sur leurs fronts, sur leurs flancs et sur leurs dos.
A cet égard, Abdullah Ben Mass'oud a dit: «Par celui qu'il n'y a d'autre divinité que Lui, tout homme qui aura thésaurisé l'or et l'argent ne sera pas cautérisé par les dirhams et les dinars tous à la fois et dans le même endroit mais sa peau sera élargie de sorte que chaque pièce monétaire sera placée à côté d'une autre.
Abou Houraira a rapporté que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Il n'y a pas un homme qui thésaurise de l'or ou de l'argent que ces deux métaux ne soient transformés au jour de la résurrection en plaques en feu pour être appliquées sur son flanc, son front et son dos.
Cela durera en un jour dont la durée est de cinquante mille ans, jusqu'à ce que les comptes des hommes seraient réglés.
Puis ou montrera à cet homme son sort: au Paradis ou à l'Enfer» (Rapporté par Mouslim)(1).