وَاِذْ قَالَ اِبْرٰهٖمُ رَبِّ اجْعَلْ هٰذَا بَلَدًا اٰمِنًا وَّارْزُقْ اَهْلَهٗ مِنَ الثَّمَرٰتِ مَنْ اٰمَنَ مِنْهُمْ بِاللّٰهِ وَالْيَوْمِ الْاٰخِرِۗ قَالَ وَمَنْ كَفَرَ فَاُمَتِّعُهٗ قَلِيْلًا ثُمَّ اَضْطَرُّهٗٓ اِلٰى عَذَابِ النَّارِ ۗ وَبِئْسَ الْمَصِيْرُ ( البقرة: ١٢٦ )
Wa iz qaala Ibraaheemu Rabbij 'al haazaa baladan aaminanw warzuq ahlahoo minas samaraati man aamana minhum billaahi wal yawmil aakhiri qaala wa man kafara faumatti'uhoo qaleelan summa adtarruhooo ilaa 'azaabin Naari wa bi'salmaseer (al-Baq̈arah 2:126)
English Sahih:
And [mention] when Abraham said, "My Lord, make this a secure city and provide its people with fruits – whoever of them believes in Allah and the Last Day." [Allah] said, "And whoever disbelieves – I will grant him enjoyment for a little; then I will force him to the punishment of the Fire, and wretched is the destination." (Al-Baqarah [2] : 126)
Muhammad Hamidullah:
Et quand Abraham supplia: «O mon Seigneur, fais de cette cité un lieu de sécurité, et fais attribution des fruits à ceux qui parmi ses habitants auront cru en Allah et au Jour dernier», le Seigneur dit: «Et quiconque n'y aura pas cru, alors Je lui concèderai une courte jouissance [ici-bas], puis Je le contraindrai au châtiment du Feu [dans l'au-delà]. Et quelle mauvaise destination!» (Al-Baqarah [2] : 126)
1 Mokhtasar French
Rappelle-toi, ô Prophète, lorsqu’Abraham invoqua son Seigneur en ces termes: Ô Seigneur, fais de la Mecque un lieu sûr où personne n’est attaqué et accorde en guise de subsistance à ses habitants des fruits divers, spécifiquement à ceux qui auront cru en Toi et au Jour Dernier. Allah dit alors: Tandis que ceux parmi eux qui auront mécru, je leur accorderai une part de subsistance infime dans ce bas monde puis Je les contraindrai à subir le châtiment de l’Enfer et quelle mauvaise destination ils auront le Jour de la Résurrection.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Quelle a été cettre recommandation à Abraham et Ismaël ?
Al-Has san Al-Basri a dit; « C 'était la purification de la Maison de toute souil lure» en leur inspirant de la faire-ll s'agit des idoles, de rapports charnels, de paroles ou de serments mensongers et de toute impureté.
Quant à Moujahed, Qatada et 'Ata, ils ont dit que c'était la proclama tion qu'il n'y a d'autre divinité que Dieu sans rien lui associer.
Ceux qui font le tour et ceux qui font la retraite, selon l'avis de Sa'id ben Joubayr, sont respectivement les personnes qui y arrivent d'autres pays et les demeurants.
Thabet a dit; « J 'ai dit à Abdullah Ben 'Oubayd Ben 'Oumayr; «Il faut absolument que je parie avec le prince des croyants pour interdire aux hommes de se coucher à l'intérieur de la Maison car ils se trou vent souvent en état d'impureté.»
Sa réponse fut; «N e fais pas une chose pareille car, en demandant Ibn 'Omar à leur sujet, il répondit; Ils sont bien ceux qui y font la retraite».
D'autre part, il a été cité dans le Sahih, que Ibn 'Omar passait souvent la nuit dans la mosquée du Prophète ﷺ alors qu'il était célibataire.
Ibn Jarir; «O n comprend par ce verset que Dieu ordonna à Abra ham et Ismaël de purifier Sa Maison des idoles et autres signes du po- lytéhisme.»
La question qui se poset.y avait-il des gens qui adoraient les ido les avant la construction de la Maison ?
La réponse comporte deux as pects;
- Les idoles existaient du temps de Noé, donc l'ordre fut donné d'en débarrasser la Maison et afin que cette purification devienne une coutume -( Sunna )- après que Dieu ait fait d'Abraham un dirigeant et un modèle à suivre.
Mais cette supposition a besoin d'une preuve.
- On prend cela au sens figuré c'est à dire de vouer à Dieu un culte pur sans rien Lui associer comme le Seigneur le montre dans ce verset; (Est-ce que celui qui a fondé son édifice sur la crainte révérencielle de Dieu et pour Lui plaire n'est pas meilleur que celui qui a fondé son édi fice sur le bord d'une berge coulante) [Coran 9:109]. ^ On peut donc conclure que cette purification signifie la sincérité de l'accomplissement des pratiques cultuelles recommandées à ceux qui font le pèlerinage à la Maison de Dieu en faisant les circuits rituels, en priant, et dans la retraitre comme Dieu l'a ordonné dans ce verset; (Nous avons établi, pour Abraham, l'emplacement de la Maison: «Ne M'as socie rien, purifie Ma Maison pour ceux qui accomplissent les circuits, pour ceux qui s'y tiennent debout, pour ceux qui s'inclinent et se proster nent) [Coran 100:26], Une autre question qui a suscité une divergence entre les opinions des ulémas: laquelle des deux est plus méritoire: la prière dans ia Mai son ou la circumambulation ?
Malek a répondu: C'est la circumambulation des hommes qui vien nent des quatre coins du monde.
Quant aux autres ulémas, et qui constituent la majorité, ils ont dit la prière est meilleure, et ceci pour abolir les coutumes des polythéis tes et les substituer par d'autres qui sont basées sur ia foi pure, ceux qui repoussaient et empêchaient les fidèles d'accéder à la Maison de Dieu comme Dieu l'a dit: (A ceux qui sont incrédules, à ceux qui écartent les hommes du chemin de Dieu et de la Mosquée Sacrée que nous ayons établie pour les gens, celui qui y réside et le nomade y sont égaux, à qui conque veut la profaner par perversité, nous ferons goûter un châtiment douloureux) [Coran 22:25]. ^ Puis la Maison fut mentionnée comme étant un édifice érigé pour ceux qui adorent Dieu seul sans Lui reconnaître des égaux, soit en fai sant les tournées processionnelles, soit en priant.
Dans la sourate: «Le pèlerinage» les trois actes principaux de la prière furent cités et qui sont: l'inclinaison, la prostematione et la posi tion detx>ut, sans qu'il y ait une mention de ceux qui font ta retraite.
Dans le verset précité (N: 125) on a cité ceux qui font les circuits rituels et la retraite; et de la prière l'inclination et la prosternation sans ia position detx)ut, car on connait bien qu'entre les inclinaisons et les prosternations, il y a toujours les relèvements et les positions debout».
On y trouve également une réponse aux gens des deux Livres (les juife et les chrétiens) qui croyaient aux mérites acœrdés à Abraham et ismaël, et savaient bien que la Maison fut établie pour toumer autour d'elle en accomplissant le pèlerinage et la visite pieuse (AI-'Oumra), alors qu'eux ne faisaient rien de cela.
Comment donc prendraient-ils Abraham le Confident comme modèle à suivre alors qu'ils n'exécu taient pas les ordres de Dieu ?.
A savoir que Moïse Ben 'Imran et d'au tres Prophètes-que Dieu les salue tous - ont fait le pèlerinage à la Maison sacrée comme notre Prophète ﷺ nous a raconté.
La purification des mosquées fut mentionnée dans ce verset: (Cette lampe se trouve dans la maison que Dieu a permis d'élever, où des hommes célèbrent ses louanges à l'aube et au crépuscule) [Coran 23:36], et dans plusieurs hadiths prophétiques où Il fut ordonné de purifier les mosquées, de les tenir porpres de toute souillure ou autres choses.
A titre d'exemple con cite celui-ci: «Les mosquées n'on été élévées que pour le but visé» Qui était le premier à construire la Ka'ba ?
- On a dit qu'ils sont les anges avant Abraham selon les dires d'AI- Qourtoubi qui parurent étranges.
- On a dit que c'était Adam, d'après 'Ata' et Sa'id Ben Al-Mous- sayab.
- D'après Ibn Abbas et Ka'b Al-Ahbar, c'était Chith (seth) -que Dieu le salue- qui ont tiré leur jugement des livres des gens d'Ecritures qu'on ne peut nullement prendre comme source certaine.
«Abraham supplia le Seigneur de rendre ce lieu inviolable et prospère mais uniquement pour ceux qui croiraient en Lui et au jour dernier».
En commentant ce verset, Ibn Jarir a rapporté d'après Jaber Ben Abdullah que l'Envoyé de Dieu ﷺ a dit: «Sur la de mande d 'Abraham, Dieu a rendu la Maison sacrée et un lieu de sécurité; sur ma demande.
Dieu a rendu Médine et l'espace compris entre ses deux extrémités couvertes de pierres volcaniques, un territoire sacré, on n'y tue pas le gibier ni coupe ses arbres».
(Rapporté par Nassai et MousUm/^K Abou Houraira -que Dieu l'agrée- a rapporté: «Lorsqu'à Médine on cueillit le premier fruit mûr, on l'apporta à l'Envoyé de Dieu ﷺ qui le prit et dit: «Mon Dieu, Bénis nos fruits, notre ville, et nos mesures (Litt. nos s 'as et nos moudds).
Mon Dieu, Abraham est Ton serviteur.
Ton confident et Ton Prophète, et moi je suis Ton servi teur et Ton Prophète.
Il T a demandé d 'accorder tant de faveurs à La Mecque, et moi Te demande deux fois autant de faveurs à Médine».
Puis il appela le garçon le plus jeune et lui donna ce fruit» (Rapporté par Mouslimy^K D'autres hadiths ont été rapportés à ce sujet, on en cite celui-qui est le plus exhaustif; «Anas Ben Malek a raconté; «L 'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue- demanda à Abou Talha: «Cherche-moi un domestique pour me servir».
Abou Talha me prit en croupe derrière lui et m'emmena chez le Prophète ﷺ.
Ainsi je fus à son service.
Chaque fois qu'il retournait à Médine (d'une de ses expéditions) et en voyant le mont Ouhoud, il disait; «Voilà un mont qui nous aime et nous l'aimons».
A la vue de Médine, il s 'écriait: «Mon Dieu, je Te demande de rendre sacré l'espace compris entre ses deux monts comme Abraham T 'a demandé pour La Mecque.
Mon Dieu accorde- nous la bénédiction dans ses récoltes (ses sa's et ses moudds)» Ainsi Mé dine fut rendue un territoire sacré où on n'a pas le droit d'y verser le sang, ni couper ses arbres ni battre leure feuilleâ'pour le fourrage des animaux.
(Rapporté par Boukhari et MousUm/^K Certains ont dit que sur la demande d'Abraham, Dieu a rendu la Mecque un territoire sacré, mais l'opinion la plus correcte est que cette ville était rendue comme telle lorsque Dieu a créé les cieux et ia terre.
Ibn Abbas a rapporté que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le t>énisse et le salue- a dit le jour de la conquête de La Mecque; «Ce territoire.
Dieu l'a rendu sacré le jour où Il a créé les cieux et la terre.
Il est donc sacré à l'égard de Dieu jusqu'au jour de la résurrection.
On ne doit pas y livrer combat après moi et ce combat ne m 'a été autorisé qu'une seule heure d 'une certaine journée, il sera donc interdit à l'égard de Dieu jusqu'au jour de la résurrection.
On ne doit pas couper les épines, ni poursuivre un gibier, ni ramasser une chose trouvée à moins de la remettre à son propiétaire qui la reconnaîtra, ni cueillir ses dattes» Al-Abbas s'interrogea: «O Envoyé de Dieu, à l'exception de «l'izkhir» (jonc aromatique) qu'onn emploie dans les maisons et dans certaines industries».
Il lui répondit: «A l'ex ception de l'izkhir» (Rapporté par Boukhari et Mouslim/^K Un autre hadith qui est encore digne d'être cité: «Abou Chourayh Al-Adawi -que Dieu l'agrée- a rapporté: «Alors que 'Amr Ben Sa'id envoyait les troupes à La Mecque, je lui dis:.
«Ô commandant!
permets-moi de te raconter, que le jour de la conquête de La Mecque, j'ai entendu l'Envoyé de Dieu ﷺ dire des propos que-fnes oreilles ont bien entendus, mon cœur les a retenus et mes yeux l'ont vu en parlant.
Après avoir loué Dieu, il dit: «Dieu a rendu la Mecque une ville sainte mais les gens ne l'ont pas considérée comme telle.
Il n'est permis à un croyant qui croit en Dieu et au Jour Dernier d 'y verser le sang ou de tailler les branches de ses arbres, si quelqu'un se permet de déroger - à cette loi - sous prétexte que VEnvoyé de Dieu y a combattu, dites-lui que Dieu a permis à Son Envoyé (de combat tre dans ce territoire sacré) mais non pas à vous.
Et Dieu ne m 'a donné cette autorisation que pendant une fraction de la journée, puis La Mecque a recouvert aujourd'hui son caractère sacré d 'hier.
Que celui qui est présent transmette ceci à l'abent.».
On demanda alors à Abou Chourayh: « Quelle fut la réponse de 'Amr ?»
Il répondit: «O Abou Chourayh, je connais ceci mieux que toi.
Ce ten-itoire sacré ne serait jamais un asile ni à un transgresseur, ni à un meurtrier ni à un voleur» (Rapporté par Boukhari et Mouslim/^K Quant à la préférence de Médine à La Mecque selon l'avis de la majorité des ulémas, ou celle de La Mecque à Médine d'après Malek, nous allons la montrer plus loin dans son endroit propice.
«Accorde à ses habitants des fruits comme nourriture, à ceux d'entre eux qui auront cru en Dieu et au dernier jour.
Le Seigneur dit: «J'accorde une brève jouissance à l'incrédule, Je le préc^iterai ensuite dans le châti ment du Feu».
En intréprétant ce verset, Ibn Abbas a dit: «Abraham permettait aux croyants seuls de prendre cette enceinte comme refuge, en dehors des autres gens.
Dieu fit alors révéler ceci: « J 'accorde Mes bienfaits tant aux croyants qu'aux incrédules.
Est-ce possible que Je crée des hommes sans pourvoir à leur besoin ?
Mais je œntraindrai les incrédules ensuite au châtiment du Feu».
Puis Ibn Abbas récita ce ver set: (Nous accordons largement à tous, à ceux-ci et à ceux-là, les dons de ton Seigneur ne sont refusés à personro) [Coran XVin"20] et dit: «Ceci est pareil aussi à ces versets: (Ceux qui forgent un mensonge contre Dieu ne seront pas heureux * Ils jouiront momentanément de ce monde et ils retour neront ensuite vers nous; nous leur ferons alors goûter un dur châtiment pour prix de leur incrédulité) [Coran 10:69-70].
Dieu accorde ses bienfaits aux incrédules afin qu'ils jouissent des biens éphémères dans ce bas monde, puis Il les saisira comme peut le faire un puissant, un omnipotent, comme 11 le montre dans ce verset: (A combien de cités J'ai accordé un délai alors qu'elles étaient injustes.
Puis Je les ai saisies.
Le retour se fera vers Moi) [Coran 22:48].
Il a été cité dans le Sahih que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bé- nisse et le salue- a dit: «Dieu accorde un délai à l'injuste, mais quand Il le saisit.
Il ne le lâchera plus»^^ .^ Ibn Abbas a raconté le récit suivant: «La mère d'Ismaël était la première femme à porter une longue jupe que traînait derrière elle pour effacer ses traces quand elle eut fui Sara, la femme d'Abraham et sa co-épouse.
«Abraham emmena (Agar) la mère d'Ismaël, à qui elle donnait le sein, et les laissa près de la maison sacrée sous un grand arbre au- dessus de puits de Zamzam à la partie la plus élevée de la mosquée (actuelle), alors qu'il n'y avait personne à La Mecque, et il n'y avait au cune source d'eau.
Il laissa près d'eux un sac de peau contenant de dattes et une outre pleine d'eau, puis il partit.
La mère d'Isamël le sui vit en lui disant: «Ô Abraham!
Où vas-tu nous laisser dans cette vallée où il n'y a aucune âme qui vit ?»
Elle répéta cela plusieurs fois, mais Abraham continua son chemin sans lui répondre ou se tourner vers elle. - Est-ce Dieu qui t'a ordonné de faire cela, lui demanda-t-elle ?»
Oui, répondit-il.
Alors, reprit-elle, Dieu ne nous laissera pas mourir.
Elle revint sur ses traces.
Abraham -que Dieu le salue- reprit son chemin, arrivé près d'un col où ni Agar ni son fils ne pouvaient le voir, tourna sa face vers la Maison, leva ses deux mains et invoqua Dieu par ces mots: (Notre Sei gneur , j'ai établi une partie de mes descendants dans une vallée stérile, au près de Ta Maison Sacrée.
Ô notre Seigneur , afín qu'ils s'acquittent de la prière.
Fais en sorte que les cœurs de certains hommes s'inclinent vers eux, accorde-leur des fruits, en nourriture.
Peut-être, alors, seront-ils reconnais sants) [Coran 14:37].
La mère d'Ismaël se mit ensuite à allaiter son fils et but de l'eau contenue dans l'outre jusquà ce qu'elle fut épuisée.
Elle fut assoiffée ainsi que son fils.
Elle vit son fils se tordre de faim.
Comme elle ne pouvait supporter le voir en cet état, elle regarda de tous les côtés, et se dirigea ves la montagne la plus proche, s'y tint debout, promena ses regards dans la vallée mais elle ne vit personne.
Elle descendit de la montagne (appellée As-Safa) et, arrivée dans la vallée, elle retrous sa le pan de son vêtement et courut comme une personne éperdue jusqu'à ce qu'elle dépassa la vallée pour arriver à une place appelée «Al-Marwa» qui est un monticule.
Elle monta au sommet et promena ses regards, peut-être elle pourrait voir quelqu'un, mais elle ne vit per sonne.
Elle fit la course entre les deux montagnes, sept fois».
Ibn Ab bas a dit: « C'est en souvenir de cela que les gens font la même course entre les deux montagnes au cours de leur pèlerinage».
Quand elle fut sur le sommet de «Al-M arwa», elle entendit une voix.
Elle dit: «C h u t» en s'adressant à elle-même, puis elle prêta l'oreille et entendit la même voix, elle dit alors en soi-même: «Tu t'es fait entendre!
Si tu as un moyen de secours, secours-moi» Elle trouva alors un ange près de l'endroit où se trouve actuellement le puits de Zemzem.
L'ange frappa le sol par le talon -ou suivant^ùne variante: par son aile- jusqu'à ce que l'eau apparut.
Elle commença alors à faire un petit bassin autour de l'eau, et puisa de l'eau pour remplir son outre, et l'eau jaillit du sol chaque fois qu'elle en prenait».
Ibn Abbas poursuivit son récit et dit: «Le Prophète -qu'Allah le bé nisse et le salue- a dit: «Que Dieu fasse miséricorde à la mère d 'Ismaël, si elle avait laissé Zemzem- on suivant une variante- si elle n'avait pas puisé d 'eau Zemzam aurait demeuré une source d 'eau courante».
Elle se désaltéra et allaita son fils.
L'ange lui dit: «Ne redoutez pas d'êrtre per dus, car ici sera une maison que cet enfant bâtira avec son père, et Dieu ne laisse pas périr les siens».
La Maison était sur une terre pareille à un monticule, et les eaux de la pluie coulaient à droite et à gauche.
Elle resta ainsi jusqu'à ce qu'une caravane de Jourboum passa auprès d'eux- ou suivant une autre version: des gens d'une famille de Jourhoum- arrivant par la route de «Kada».
Ils campèrent dans la partie la plus basse de La Mecque et, voyant un oiseau survolant la place, ils dirent: «Un oiseau plane au- dessus d'une source d'eau, or nous savons bien qu'il n'y en a plus d'eau dans cette vallée».
Ils envoyèrent un éclaireur -ou deux- qui en constatant qu'il y a eu de l'eau revinrent et leur annonœrent l'existence d'une source d'eau.
Ils se rendirent tout près de cette source et, ayant trouvé la mère d'Ismaël près d'elle, ils lui dirent; «Permets-tu qu'on campe ici auprès de toi ?»
-Oui répondit - elle, mais vous n'avez aucun droit de propriété sur cette eau.
-D'accord, répliquèrent-ils .
Ibn Abbas a dit; «Le Prophète -qu'Allah le bénisse et lé salue- continua l'histoire et dit: «Cette demande rendit la mère d'Ismaël heureuse car elle aimait la société.
Après que les gens furent installés, ils envoyèrent à leurs concitoyens d'y venir et faire de même.
Cet endroit fut peuplé, et Is maël devint un jeune homme, apprit la langue arabe et, en grandissant, il leur plut beaucoup.
Après avoir atteint l'âge de puberté, ils lui firent épou ser une fille des leurs.
La mère d'Ismaël mourut, Abraham vint rendre visite à ceux qu'il avait laissés.
N'ayant pas trouvé son fils Ismaël il demanda à sa femme de ses nouvelles, elle lui répondit: «Il est sorti nous chercher de la nourriture -ou suivant une variante: pour chasser de quoi man ger».
Abraham s'enquérit auprès d'elle de leur vie et de leur situation, elle lui répondit: «En tant qu'êtres humains, nous éprouvons une an goisse et une peine», et elle se plaignit beaucoup.
Abraham lui dit alors: «Quand ton mâri reviendra, salue-le et dis-lui de changer le seuil de sa maison».
Ismaël rentra, et il sentit quelque chose.
Il demanda à sa femme: «As-tu reçu quelqu'un durant mon absence ?»
- Oui, répondit-elle, un vieillard est venu, et elle le lui décrit, il me demanda de tes nouvelles, je lui ai répondu, ainsi il voulut savoir quel genre de vie nous menons, je lui ai dit que nous éprouvons beaucoup de peine et de détresse»- A- t-il ordonné de faire quelque chose ?
lui dit Ismaël. - Oui, il m'a chargé de te saluer de sa part et de t'ordonner de changer le seuil de ta mai son. - C'était mon père, répliqua Ismaël, et il m'ordonne de te congé dier.
Va donc chez tes parents.
Ismaël répudia donc sa femme, et se maria d'avec une autre femme de la famille de Jourhom.
Abraham s'absenta d'eux la période que Dieu a voulu, puis il se dirigea de nouveau là où vit son fils Is maël.
Et comme il n'a pas trouvé son fils, il pénétra chez sa femme et demanda de ses nouvelles. - Il est sorti nous procurer de quoi manger, répondit-elle.
-Quel genre de vie menez- vous et quelle est votre situ ation ?
reprit Abraham.
Elle répliqua: «Nous sommes très bien, nous vi vons dans l'aise» Et elle loua Dieu le Très HauL -De quoi, demanda Abraham, vous vous nourrissez ?.
-De la viande, rétorqua-t-elle. - Et vo tre boisson ?.
- De l'eau - Que Dieu bénisse votre viande et votre eau, répondit Abraham.
Le Prophète ﷺ a ajouté: «Il n'y avait plus chez eux des céréales, sinon Abraham aurait demandé à Dieu de les bénir aussi.
Il ajouta: «La viande et l'eau, si elles se trouvaient seules, comme moyen de subsistance ailleurs, c'est à dire dans d'autre lieu que La Mecque, elles n'auraient pas suffi aux hommes».
Abraham dit alors à la femme d'Ismaël: «Quand ton mari revien dra, salue-le de ma part et dis-lui de maintenir le seuil de sa porte».
Lorsqu'Ismaël revint chez lui, il demanda à sa femme: «As-tu reçu la visite de quelqu'un ?»
- Oui, répondit-elle, un vieillard de belle appa rence est venu nous visiter- et elle fit son éloge- Il m'a demandé de tes nouvelles, je lui ai répondu, ii s'est enquéri aussi de notre subsis tance, et je lui ai dit que nous menons un beau train de vie.
T 'a-t-il fait quelques recommandations ?
reprit Ismaël. - Oui, rétorqua-t-elle, il m'a chargé de te saluer de sa part et il t'ordonne de maintenir le seuil de ta porte. - C'était mon père, s'écira ismaël, c'est toi le seuil et il faut que je te garde chez moi.
Abraham resta le temps que Dieu a voulu, puis revint revoir Is maël, qui était en train de tailler de flèches sous un arbre près du puits de Zemzem.
Quand il l'aperçut, il se leva et le reçut comme un fils qui reçoit son père (après une longue absence) en l'embrassant, ainsi que fait le père à son fils. - O Ismaël, dit Abraham, Dieu m'a ordonné de faire une chose.- Fais donc, répondit Ismaël, ce que Dieu t'a ordonné de faire: - M'aideras-tu ?
demanda Abraham.
Certes oui, répliqua is maël - Dieu,, reprit Abraham m'a ordonné de bâtir une maison en ce lieu -et il désigna une colline qui domine ses alentours.
Alors Abraham éleva les assises de la Maison, Ismaël lui apporta les pierres et le père construisit.
Lorsque le bâtiment eut atteint une certaine hauteur, Ismaël lui apportait toujours les pièrres.
Tous les deux, au cours de leur travail, invoquaient Dieu par ces mots: (Notre Seigneur, accepte cela de notre part: Tu es celui qui entend et qui sait tout).
D'autres récits ont été rapportés et diffèrent très peu du précé dent.
Aicha -que Dieu l'agrée- la femme du Prophète -qu'Allah le bé nisse et ie salue- lui demanda au sujet de la Maison, il lui dit: «Ne sais-tu pas que ton peuple, en construisant la Ka'ba, n'a pas suivi les fondations d'Abraham ?.
Elle lui répondit: «Ne vas-tu pas la replacer sur l'emplace ment des fondations d'Abraham ?
Il répliqua: «Je le ferais, n'était-ce la récente conversion de ton peuple» (Rapporté par Boukhari/^K Abduilah Ben Omar dit: «Si Aicha avait entendu ces propos de l'Envoyé de Dieu, je ne pense pas qu'il aurait négligé le fait de toucher les deux colonnes qui suivent immédiatement le mur d'enceinte.
Il pa rait que la maison n'a pas été élevée sur les assises que plaçait Abra ham».
Suivant une autre version rapportée par Mouslim, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue- à répondu à Aicha: «Si tes concitoyens ne venaient pas de sortir de la période d'ignorance, j 'aurais ordonné de dé truire la Maison et la mettre au niveau du sol, de faire pénétrer tout ce qui est resté en dehors, en dépensant à cette fin tout le trésor de la Ka'ba.»^ \^ De la constmction de la Ka^ba par les Qoraïchites après Abraham et ayant le Message du Prophète de cinq ans.
Le Prophète ﷺ avait participé à la construction de la Kà'ba alors qu'il avait trente cinq ans, en transpor tant les pierres.
Mouhammad Ben Ishaq a raconté dans son ouvrage intitulé «As-Sira» (La biographie du Prophète): «Quand le Prophète ﷺ avait trente cinq ans, les notables de Qoraïch se concertèrent pour la construction de la Ka'ba mais ils éprouvaient une peur de la détruire, car elle était faite en pien'es de bâtisse et sa hauteur supérieure à la taille humaine.
Ils voulaient hausser les murs et lui posaient un toit à savoir que quel ques hommes ont volé le trésor qui s'y trouvait.
Un navire appartenant à un marchand Byzantin avait chaviré sur la côte de Jeddah.
Les Qoraïchites prirent le bois de ce navire et se préparèrent à couvrir la Ka'ba d'un toit, car il y avait parmi eux un me nuisier copte qui leur avait proposé cette idée et était prêt à la réaliser.
Un serpent sortait souvent du fond de la Ka'ba, rampait sur les murs et apparaissait aux hommes qui le redoutaient fort car quiconque n'osait s'approcher de lui sans lui montrer ses canines et s'apprêter à le mordre.
Un jour ce serpent étant ainsi.
Dieu envoya un oiseau qui le prit par ses serres et l'emporta.
Les gens de Qoraich s'écrièrent alors: «Nous espérons que Dieu agrée notre projet, nous avons un menuisier compétent et de planches de bois, et Dieu nous a suffi le mal de ee serpent».
Les Qoraïchites décidèrent alors de démolir la Ka'Bà^ puis la recon struire.
Ibn Wahb (l'oncle matemel du père du Prophète) prit une des pierres pour l'enlever, mais elle ne tarda à revenir à sa place en sau tant de sa main.
Il s'écria alors: «O Qoraïchites!
Ne dépensez pour la construction de la Ka'ba que ce que vous avez acquis licitement, que ce ne soit ni une rétribution d'une prostituée, ni usure ni provenant d'un préjudice».
Pour faciliter la tâche, les Qoraïchites confièrent une partie de la Ka'ba à chaque tribu de la façon suivante: L'entrée principale à bani Abd Manaf et Zouhra, la partie comprise entre la colonne noire et la colonne Yamanite à Bani Makhzoum et d'autres tribus de Qoraich, le toit à Bani Joumah et Sahm et l'accès à l'enceinte à Bani Abd-Ed-Dar Ibn Qassy, Bani Assad Ben Ouzza Ben Qassy et Bani Ady Ben Ka'b Ben Louay, qu'on appelait «Al-hatim».
Comme les hommes redoutaient la démolition de la Ka'ba en éprouvant certaine crainte, Al-Walid Ben Al-Moughira leur dit: «Je vais commencer le premier».
Il prit la pioche, se tint debout sur le mur et dit: «Mon Dieu, ne t'en prends pas à nous.
Mon Dieu, nous ne voulons que quelque chose de bien meilleure encore», puis il démolit la partie comprise entre les deux colonnes.
Les gens attendirent toute la nuit disant: «Nous attendons, s'il al- lait nous arriver quelque malheur, nous rendrons cette partie telle qu'elle était, sinon, Dieu saurait gré de notre travail et nous continue rons».
Au matin, comme rien n'eut atteint Al-Walid, il continua la démo lition et les hommes firent de même.
Arrivés aux fondations originelles - celles d'Abraham -, ils trouvèrent des pierres de couleur verte, défor mées et dentelées de sorte que les unes entraient dans les autres.
On m'a rapporté, dit Ibn ishaq, qu'un Qoraîchite fit entrer un levier entre deux pierres pour enlever l'une d'elles, une fois que cette pierre bou gea de sa place, toute La Mecque fut sur le point de s'ébranler.
Alors les hommes cessèrent d'enlever les assises.
Et Ibn Ishaq de poursuivre: «Puis les tribus de Qoraïch apportè rent les pierres de toute part et lorsque les murs de la Ka'ba atteignit la hauteur de l'emplacement de la Pierre Noire, les tribus s'en disputè rent et chacune voulut lever cette Pierre et la placer là où elle était au paravant, au point où elles se préparèrent pour livrer bataille entre elles.
Les hommes de la tfibu Alxleddar apportèrent un écuelle pleine de sang, conclurent une alliance avec Banou Ady Ibn Ka'b Ben Louay de combattre les autres tribus jusqu'à la mort et tachèrent leurs mains de ce sang.
Ils furent nommés, pour ce foire, les «lécheurs du sang».
Les Qoraïchites demeurèrent ainsi quatre on dnq nuits, puis ils se réunirent dans le Temple, se concertèrent et décidèrent d'agir avec équité les uns à l'égard des autres.
Les historiens ont dit que Atx)u Ou- maya ben Al-Moughira, qui était le plus âgé parmi eux, leur dit: «Ô Qo- raîchites!
Prenez juge le premier homme qui entrera à ce Temple et faites ce qu'il vous proposera».
Comme le Prophète -qu'Allah le bé nisse et le salue- fiit cet homme, ils s'écrièrent: «Voilà le fidèle, nous agréons son jugement».
L'ayant mis au courant de leur différend, il leur demanda de lui apporter un manteau sur lequel il posa la Pierre Noire de sa propre main et leur dit: «Que chaque tribu tienne une ex trémité de ce manteau et soulevez-la tous ensemble».
Ils s'exécutè rent, et lorsque la pierre fut tout près de son emplacement, il la prit de sa main, la plaça et bâtit sur elle.
A savoir que les Qoraïchites sumom- maient l'Envoyé de Dieu ﷺ «le fidèle^ avant le m^sage.
Ibn ( ^ q continua le rédt: «Du temps du Prophète -qu'/Mlah le bé nisse et le salue- la Ka'ba avait une hauteur de dix-huit coudées et était couverte d'une housse faite en tissu nommé: «Qoubati», mais plus tard cette housse était faite du tissu rayé «Bourd».
Al-Hajjaj Ben Youssef était le premier à la couvrir d'une housse en soie.
La Ka'ba demeura ainsi jsuqu'à ce qu'elle fut brûlée au début du commandement de 'Abduilah Ben Al-Zoubayr à la fin de l'annnée 60 de l'hégire et à la fin du commandement de Yazid Ben Mou'awya, quand les hommes assiégèrent Ibn Al-Zoubayr qui démolit la Ka'ba et la reconstruisit sur les fondations d'Abraham en y pénétrant l'enceinte et lui fit deux portes une à l'est et l'autre à l'ouest telle qu'elle était au paravant et comme il l'a entendu dire de la bouche de sa tante mater nelle 'Aicha d'après le Messager de Dieu ﷺ.
La Ka'ba resta ainsi durant ia commanderie d'ibn Al-Zoubayr qui fut tué par Al-Hajjaj, et celui-ci la rebâtit comme elle était avant qu'ibn Al-Zoubayr eut changé ses limites après avoir reçu l'ordre de Abdel Malek Ben Marwan. ^ Cette modification fut racontée par Mouslim d'après 'Ata': «Lorsque la Maison fut brûlée du temps de Yazid Ben Mou'awya après l'incursion des habitants du Châm, Ibn Al-Zoubayr la laissa telle quelle.
Après la venue des hommes à La Mecque dans la saison du pèleri nage, Ibn Al-Zoubayr voulant les exciter contre les habitants du Châm, leur dit: «Ô gens!
Donnez-moi votre avis au sujet de la Ka'ba, devrais- je la démolir puis la reconstruire ou bien la laisser telle quelle après sa restauration ?.
Ibn Abbas lui répondit: «Il m'est arrivé une idée, c'est de ia restaurer tout simplement et la laisser telle quelle en tant qu'une Maison comme le jour où les hommes avaient embrassé l'Islam et où Dieu avait envoyé Son Prophète ﷺ ap portant le message».
Ibn Al Zoubayr protesta et répliqua: «Si la mai son de l'un d'entre vous a été brûlée, il l'aurait certainement voulu renouveler sa construction.
Comment donc sera le cas quand il s'agit de la Maison de Dieu à Lui la puissance et la gloire ?.
Je vais deman der à Dieu la consultation du sort par trois fois et je verrai ce que je devrai faire ensuite».
Après l'écoulement de trois nuits, Ibn Al-Zoubayr avait déjà pris la décision de démolir la Ka'ba.
Les hommes redoutèrent qu'un châtiment ne s'abatte sur eux ou sur celui qui donnera le premier coup.
A ce mo ment un homme escalada le mur et commença à jeter une pierre à la suite d'une autre, et comme rien ne l'atteignit, les hommes osèrent l'imiter et la démolition fut complète et fut au niveau du sol.
Durant la reconstruction, Ibn Al-Zoubair planta de colonnes tout autour en voilant l'emplacement jusqu'à ce que les murs atteignirent une certaine hauteur.
Il dit: « J 'ai entendu 'Aicha -que Dieu l'agrée- dire: «Si les gens ne venaient pas récemment de quitter le poly théisme, et l'argent ne me manquait pas pour reconstruire la Ka'ba une fois démolie, je lui aurais annexé une enceinte de cinq coudées et fait deux portes: la première pour l'entrée et la deuxième pour la sortie».
Quant à moi, je possède l'argent nécessaire et je ne redoute pas les hommes».
Ibn Al-Zoubayr ajouta cinq coudées à l'enceinte et reconstruisit la Maison sur les fondations apparues aux hommes, puis il augmenta la hauteur de dix coudées qui était de 18, enfin il fit deux portes l'une pour l'entrée et l'autre pour la sortie.
Quand Al-Hajjaj tua Ibn Al-Zou bayr, il écrivit à Abdel Malek en l'informant de l'état actuel de la Mai son et qu'elle a été bâtie^sur les anciennes fondations et les hommes probes de La Mecque avaient vu Ibn Al-Zoubayr la reconstruire sans l'empêcher.
Mais Abdel Malek lui répondit: «Nous n'agréons plus tout ce qu'Ibn Al Zoubayr avait fait.
Luissez la hauteur de la Ka'ba telle quelle, quand à l'ajout de l'enceinte, rendez-là à son ancienne grandeur et bouchez la porte qu'il avait ouverte» Et Al-Hajja s'exécuta.
La bonne tradition consistait à agréer tout ce qu'Ibn Al-Zoubayr avait fait car c'était le désir de l'Envoyé de Dieu ﷺ qui ne l'a pas mis en exécution de peur que les gens ne le désavouent alors que leur conversion était encore récente.
Mais cette tradition - sunna - était inconnue à Abdel Malek Ben Marwan, puis quand on lui rapporta le hadith de l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bé nisse et le salue- d'après Aicha, il déclara: «Nous aurions aimé laisser la Maison telle quelle …» Ceci montre que le faire d'Ibn Al-Zoubayr était meilleur.
Plus tard le calife Haroun Ar-Rachid- ou son père Al-Mahdi- de manda l'avis de l'imam Malek au sujet de la démolition de la Ka'ba et sa reconstruction selon le projet d'Ibn Al-Zoubayr, il lui répondit: «Ô prince des croyants!
Ne fais pas que la Ka'ba de Dieu soit un jeu pour les rois en leur accordant le droit de la démolir quand cela leur plaira».
Al-Rachid revint alors sur son idée (Rapporté par 'lyad et An-Nawawi).
La Ka'ba ne cesse d'être ainsi telle quelle à l'état actuel jusqu'à la fin du monde quand elle sera détruite par un Abyssin d'après ce hadith rapporté par Abou Houraira où l'Envoyé de Dieu ﷺ a dit: «La Ka'ba sera détruite par tm Abyssin surnommé Zou-As- sawiyqataine» (aux jambes grêles)».
(Rapporté par Boukhari et Mous- Un autre hadith rapporté par Abduilah Ben Amr Ibn A I-'As confirme le premier.
Il a dit; « J 'ai entendu l'Envoyé de Dieu ﷺ dire; «Un homme d'Abyssinie aux jambes grêles dé truira la ka'ba, s 'emparera de sa parure et la débarrassera de sa housse.
C'est comme je le vois faire de ma place, il est chauve, aux pieds difformes, frappant la Ka'ba de sa pioche».
(Rapporté par Ahmed)^^\ Cetévénement aura lieu après l'avènement de Ya'jouj et Ma'jouj (Gog et Magog) comme il a été rapporté dans les deux Sahihs.
Dieu est le plus savant.
Puis Abraham et Ismaëi supplièrent leur Seigneur par ces mots; (Seigneur, fais de nous des gens résignés à Ta yolonfé et fais de notre pos térité un peuple soumis à Tes lois), c'est à dire des croyants qui Te se ront soumis.
T 'adoreront sans rien T 'associer.
Al-Souddy a dit que la postérité sera limitée aux Arabes, mais Ibn Jarir le contredit et déclara qu'il s'agit de Arabes et d'autres car pamni eux il y aura les fils d'Israël d'après ce verset; (Il existe, chez le peuple de Mo&e, une communauté dont les membres se dirigent vers la Vérité grâce à laquelle ils observent la justice) [Coran 7:159].
Et l'auteur de cet ouvrage de conclure; «Les dires d'ibn Jarir en fait ne contredisent pas ceux d'AI-Souddy, étant donné que le verset concerne particulier les Arabes.
C'est pourquoi Dieu a dit dans le ver set suivant: (Seigneur, fais naître parmi eux un envoyé qui lira Tes livres qui les enseignera ainsi que la sagesse et qui purifiera ton peuple) et cet envoyé ne sera autre que Mouhammad -qu'Allah le bénisse et le sa lue- Dieu le confirme aussi dans ce verset: (C'est Lui qui a envoyé aux infidèles un Prophète pris parmi eux) [Coran 62:2], mais ceci n'exclue pas qu'il a été envoyé vers tous les hommes en leur disant; (O vous les hommes, je suis, en vérité, eüvoyé vers vous tous) [Coran 7:158].
Ainsi dans d'autres versets et confirmé également par d'autres preuves déci sives.
Cette Invocation faite par Abraham et Ismaël concerne, en vérité, tous les croyants fidèles comme le montre ce verset; (Ceux qui disent: «Notre Seigneur, accorde-nous la joie des yeux en nos épouses, en notre descendance; fais de nous de modèles pour ceux qui craignent Dieu) [Coran 25:74].
Ceci est un des signes de la satisfaction de Dieu quand 11 accorde aux hommes une postérité qui adoreront le Seigneur seul sans rien lui associer.
C'est pourquoi Dieu dit aussi à Abraham qu'il va faire de lui un dirigeant, un modèle à suivre, mais Son alliance ne sera jamais accordée aux injustes.
Abraham avait imploré Dieu par ces mots; (Préserve-nous, moi, et mes enfants, d'adorer des idoles) [Coran 14:35].
Le Prophète ﷺdans un hadith authentifié, a dit; «A sa mort, les œuvres du fils d'Adam cessent sauf de ces trois: une aumône courante, une science utile et un fils vertueux qui lui invoque Dieu» (Rapporté par Mous- «Montre-nous les rites du pèlerinage», cette partie du verset à été in terprétée par Ibn Abbas comme suit; «Après qu'on eût montré à Abra ham les rites du pèlerinage, et voulant faire le parcours entre As-Safa et Al-Manwa, le démon se prépara pour lui barrer le chemin mais Abra ham l'eut devancé, puis Gabriel l'emmena à Mina et lui dit: «C'est ici que les gens devront faire halte».
Ensuite, comme Abraham se dirigea vers la jamarat de «AI-'Aqaba» pour jeter les cailloux, le démon voulut I'interdire, il lui jeta sept cailloux et le démon s'enfuit.
Anivé à la Jama- rat «La moyenne» emmené toujours par Gabriel, le démon essaya aus si de l'empêcher, mais Abraham lui jeta sept cailloux, et ce fut de même à la fin auprès de la Jamarat «La plus éloignée» et Abraham la pida le démon de sept cailloux.
Gabriel enfin nnontra à Abraham le Mo nument sacré et 'Arafat