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يٰٓاَيُّهَا الَّذِيْنَ اٰمَنُوْٓا اَنْفِقُوْا مِنْ طَيِّبٰتِ مَا كَسَبْتُمْ وَمِمَّآ اَخْرَجْنَا لَكُمْ مِّنَ الْاَرْضِ ۗ وَلَا تَيَمَّمُوا الْخَبِيْثَ مِنْهُ تُنْفِقُوْنَ وَلَسْتُمْ بِاٰخِذِيْهِ اِلَّآ اَنْ تُغْمِضُوْا فِيْهِ ۗ وَاعْلَمُوْٓا اَنَّ اللّٰهَ غَنِيٌّ حَمِيْدٌ  ( البقرة: ٢٦٧ )

yāayyuhā
يَٰٓأَيُّهَا
O you
Ô
alladhīna
ٱلَّذِينَ
who
ceux qui
āmanū
ءَامَنُوٓا۟
believe[d]!
ont accepté la foi!
anfiqū
أَنفِقُوا۟
Spend
Dépensez
min
مِن
from
parmi
ṭayyibāti
طَيِّبَٰتِ
(the) good things
(les) bonnes choses
مَا
that
(de) ce que
kasabtum
كَسَبْتُمْ
you have earned
vous avez acquis
wamimmā
وَمِمَّآ
and whatever
et de ce que
akhrajnā
أَخْرَجْنَا
We brought forth
Nous avons fait sortir
lakum
لَكُم
for you
pour vous
mina
مِّنَ
from
de
l-arḍi
ٱلْأَرْضِۖ
the earth
la terre !
walā
وَلَا
And (do) not
Et ne
tayammamū
تَيَمَّمُوا۟
aim at
visez (pas)
l-khabītha
ٱلْخَبِيثَ
the bad
(à dépenser) la chose mauvaise
min'hu
مِنْهُ
of it
(dans l’état où) d’elle
tunfiqūna
تُنفِقُونَ
you spend
vous dépensez
walastum
وَلَسْتُم
while you (would) not
alors que vous n’êtes pas
biākhidhīhi
بِـَٔاخِذِيهِ
take it
du tout des gens qui la prendraient
illā
إِلَّآ
except
sauf
an
أَن
[that]
si
tugh'miḍū
تُغْمِضُوا۟
(with) close(d) eyes
vous fermiez les yeux
fīhi
فِيهِۚ
[in it]
au sujet d’elle.
wa-iʿ'lamū
وَٱعْلَمُوٓا۟
and know
Et sachez
anna
أَنَّ
that
qu’
l-laha
ٱللَّهَ
Allah
Allâh (est)
ghaniyyun
غَنِىٌّ
(is) Self-Sufficient
libre de besoins,
ḥamīdun
حَمِيدٌ
Praiseworthy
quelqu’un qui reçoit beaucoup de compliments.

Yaaa 'ayyuhal lazeena aamanooo anfiqoo min taiyibaati maa kasabtum wa mimmaaa akhrajuaa lakum minal ardi wa laa tayammamul khabeesa minhu tunfiqoona wa lastum bi aakhizeehi illaaa an tughmidoo feeh; wa'lamooo annal laaha Ghaniyyun Hameed (al-Baq̈arah 2:267)

English Sahih:

O you who have believed, spend from the good things which you have earned and from that which We have produced for you from the earth. And do not aim toward the defective therefrom, spending [from that] while you would not take it [yourself] except with closed eyes. And know that Allah is Free of need and Praiseworthy. (Al-Baqarah [2] : 267)

Muhammad Hamidullah:

O les croyants! Dépensez des meilleures choses que vous avez gagnées et des récoltes que Nous avons fait sortir de la terre pour vous. Et ne vous tournez pas vers ce qui est vil pour en faire dépense. Ne donnez pas ce que vous-mêmes n'accepteriez qu'en fermant les yeux! Et sachez qu'Allah n'a besoin de rien et qu'Il est digne de louange. (Al-Baqarah [2] : 267)

1 Mokhtasar French

Ô vous qui croyez en Allah et suivez Son Messager, dépensez de vos biens bons et licites que vous avez perçus ainsi que des récoltes que Nous avons fait sortir de terre.
N’en sélectionnez pas sciemment ce qui est de mauvaise qualité pour le donner car si on vous donnait des biens de même qualité, vous les refuseriez sauf si vous fermiez les yeux par contrainte. Comment acceptez-vous donc de donner à Allah ce que vous n’acceptez pas que l’on vous donne? Sachez qu’Allah se passe de vos dépenses et qu’IL est Loué dans Son Etre et Ses actes.

5 Tafsir Ibn Kathir

Dieu ordonne à Ses serviteurs croyants de dépenser en aumônes les meilleurs de leurs biens provenant soit du commerce, soit de l'or et de l'argent, soit de la récolte, selon les différentes interprétations des ulémas.
Quant à Ibn Abbas, il l'a précisé en disant qu'il faut dépenser des biens acquis licitement parmi les meilleurs et les plus appréciés, en s'abstenant de dépenser ce qui est de mauvaise qualité ou acquis d'une voie illicite car Dieu est bon et n'accepte que le tx)n, ou le licite.
Il leur met en garde contre la dépense de ce qui est vil pour le donner en aumône, le faisant en fermant les yeux à cause de sa qua­ lité médiocre.
En d'autres termes, si on donnait aux hommes de ceia, ils l'auraient refusé.
Qu'ils sachent donc que Dieu se suffît de l'univers, et qu'ils ne donnent que ce que Dieu accepte.
A ce propos, Abdullah Ben Mass'oud a rapporté que l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le t>énisse et le salue- a dit: «Dieu a réparti entre vous les caractères comme Il a réparti les biens.
Dieu donne des biens de ce monde à qui Il aime comme à qui Il n'aime pas, mais il ne dorme la fo i qu'a celui qui aime.
Par celui qui tient mon âme dans sa main, un serviteur n'est un vrai musulman si son cœur et sa langue ne le seront pas.
Nul n'est croyant s 'il n'épargne son voisin de ses méfaits» On lui demanda: «Quels sont ces méfaits ?»
Il répondit; «Son injustice et sa tricherie.
Tout homme qui dépense en aumône de ses biens acquis d 'une façon illicite.
Dieu ne bénira pas ses biens et n'acceptera plus ses aumônes et ce qu'il laisse, de ces biens, après sa mort, ne lui sera qu'un moyen pour être précipité dans le feu.
Dieu n'efface pas le mal par le mal, mais plutôt le mal par le bien, ainsi le mau­ vais n'efface pas le mauvais» (Rapporté par Ahmed/^K En commentant cette partie dus verset: «O croyants, parmi ce que vous possédez et les récoltes …» Al-Bara' ben 'Azeb a dit: «Ce verset fut révélé au sujet des médinois (Ansars) qui, au moment de la récolte de dattes, apportaient les dattes de mauvaise qualité et accrochaient les régimes entre deux colonnes dans la mosquée de l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue-.
Les pauvres parmi les Mouhajirines (les Mecquois émigrés) venaient en prendre.
L'un des médinois mettait aussi et mélangeait les dattes de bonne et de mauvaise qualités croyant que ceci était de toléré.
Dieu alors fit descendre ce verset».
Un autre hadith a été raconté aussi dans te, même sens mais au lieu des pauvres émigrés, il s'agissait des gens de Souffia, des pauvres qui habitaient tout près de la mosquée.
Et Al-Bara' Ben 'Azeb d'ajou­ ter: «Si on présentait à l'un de vous de ce qu'il avait donné, il l'aufait pris en femant ses yeux et par honte».
L'imam Ahmed a rapporté que 'Aidia -que Dieu l'agrée- a dit: «On présenta à l'Envoyé de Dieu ﷺ un «Dabb» (un genre de varan qu'on mangeait autrefois), il n'en a pas mangé, et n'a interdit personne d'en manger.
On lui demanda; «O En­ voyé de Dieu!
Pouvons-nous le donner aux pauvres ?»
Il leur répliqua: «Ne leur dormez pas ce que vous-mêmes ne mangez pas».
«Sachez qu'Ailah est comblé de richesses et de gloire» Dieu ordonne de dépenser en aumône ce qui est licite et bon, Lui, n'en a plus be­ soin, mais Il veut traiter par ce faire le riche et le pauvre sur un même pied d'égalité, tout comme Il le montre dans ce verset concernant les bêtes sâcrifiées; «Ni leur chair, ni leur sang n'atteindront jamais Dieu; mais Totre erainte réYÔencidie l'atteindra») [Coran 22:27].
Dieu se suffit à Lui-même et n'a besoin d'aucune de ses créatures et elles ont toujours besoin de Lui.
Il est le meilleur Dispensateur, donne largemment sans craindre la pauvreté et tout ce qu'il se trouve chez Lui est inépuisable.
Que celui qui dépense en aumône le bon et le licite, sache que Dieu est aussi plus généreux et le lui rendra au centuple.
«Satan a^te devant vous le spectre de la misère et vous incite au vice.
Allah, au contraire, vcos fait espram- Son aprdon et ses bienfaits.
Car Allah est inconmuMisiirable et omnisdent».
Abdullah Ben Mass'oud a commenté ce verset et dit; «l'Envoyé de Dieu -qu'Ailah le bénisse et le salue- a dit; «Tant au démon qu'à l'ange, tous deux se rendent chez le fils d 'Adam: le démon l'incite à faire le mal et Véloigne de la vérité, mais l'ange l'exhorte à faire le bien et croire à la vé­ rité.
Que celui qui sera éprouvé, loue Dieu pour la belle exhortation et de­ mande refuge auprès de Lui contre le démon «Puis il récita le verset» (Rapporté par Hm AM Hatem, Timùdzi, Nassm et Ibn Hibban)^^K Cela signifie que le démon menace l'homme de la pauvreté en le portant à retenir ce qu'il possède sans en rien dépenser pour plaire à Dieu.
En plus, il lui ordonne de commettre les péchés, la turpitude et déroger aux lois divines.
Mais Dieu, quant à Lui, promet une absolution de péchés, et une grâce.
«Allah rend sage qui n veut» Ibn Abbas l'a commenté et dit qu'il s'agit de la compréhensbn du Coran et de ce qu'il contient comme ver- sets abrogeants et abrogés, des versets clairs et d'autres figuratif, du licite et de l'illicite etc … Pour d'autres, la sagesse signifie; la science et l'instruction dans la religion, ou la crainte de Dieu, ou la sunna, ou la raison … Quant à Malek, il a dit; «La sagesse est l'instruction dans la reli­ gion de Dieu et autre chose que Dieu dépose dans les cœurs par Sa démence et Sa grâce.
Tu trouves un homme qui se comporte d'une façon très sage quand il médite ce bas monde, un autre qui se soucie peu du bas monde mais connaît bien tout ce qui est relatif à sa reli­ gion, et Dieu accorde ce don à l'un et à l'autre, ou Il en prive quelq'un et en donne à un autre.
La sagesse donc consiste à être versé dans la science religieuse».
Cependant la sagesse est autre chose que la prophétie car la sa­ gesse embrasse tout dont la prophétie est le paroxysme.
Quant au message, il est propre à certains.
Mais ceux qui suivent les Prophètes obtiendront sans doute une part du Bien, comme le montre ce hadith; «Quiconque retient le Coran par cœur, sera muni d'un don de prophétie mais il ne recevra aucune révélation».
L'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bé­ nisse et le salue- a dit cet égard; «On n'a droit d 'envier que deux person­ nes: un homme à qui Dieu a accordé des biens et qui ne manque pas de les dépenser pour la cause de la vérité, et un homme à qui Dieu a donné de la sagesse, il l'applique et l'enseigne aux autres» (Rapporté par Boukhari, Mousüm, et Nassat Ceux qui sont doués d'intelligence sont les seuls à s'en souvenir.