وَلَقَدْ اَنْزَلْنَآ اِلَيْكَ اٰيٰتٍۢ بَيِّنٰتٍۚ وَمَا يَكْفُرُ بِهَآ اِلَّا الْفٰسِقُوْنَ ( البقرة: ٩٩ )
Wa laqad anzalnaaa ilaika Aayaatim baiyinaatinw wa maa yakfuru bihaaa illal faasiqoon (al-Baq̈arah 2:99)
English Sahih:
And We have certainly revealed to you verses [which are] clear proofs, and no one would deny them except the defiantly disobedient. (Al-Baqarah [2] : 99)
Muhammad Hamidullah:
Et très certainement Nous avons fait descendre vers toi des signes évidents. Et seuls les pervers n'y croient pas. (Al-Baqarah [2] : 99)
1 Mokhtasar French
Ô Prophète, Nous t’avons révélé des signes prouvant la véracité de ta Prophétie et de la Révélation. Seuls les pervers (`al-fâsiqûna, pluriel de `al-fâsiqu) exclus de la religion d’Allah, les rejettent.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Le Seigneur s'adresse à Son Messager en lui disant; «O Mouham mad, nous avons fait descendre sur toi des signes probants et des ver sets clairs qui affirment ta prophétie».
Ces versets sont le contenu du Livre de Dieu où on trouve ce que les savants juifs dissimulaient comme sdence, les nouvelles des ancêtres des fils d'Israël et la venue de Mouhammad ﷺ que seuls leurs sa vants et leurs docteurs connaissaient, mais ils n'ont pas tardé à les fal sifier et à les altérer, en changeant les lois contenues dans la Tora.
Dieu fait connaître tout cela à Son Prophète Mouhammad -qu'Allah le t>énisse etie salue- et c'était des premiers signes qu'il devait les divul guer pour être fidèle en répandant son message sans les dissimuler par jalousie ou par injustice comme les juife avaient agi.
Ibn Abbas a raconté que ibn Souria Al-Qatwini a dit à l'Envoyé de Dieu ﷺ; «O Mouhammad!
Tu ne nous a pas apporté que des choses que nous connaissions déjà et Dieu ne t'a pas révélé des versets parfaitement clairs pour te suivre».
Dieu à cette occasion fait descendre sur Son Prophète le verset précité.
Quant à Malek Ibn Al-Sayf, il a dit;«Lorsque Dieu envoya Son Messager ﷺ pour rappeler aux juifs ce qu'il a pris d'eux comme engagements et alliances et ce qu'il leur a ré vélé dans leur Livre à son sujet, ils répondirent; «Par Dieu!
Aucun en gagement n'a été pris vis-à-vis de Dieu et rien ne nous a pas été confié à propos de la prophétie de Mouhammad».
Dieu fait alors cette révélation; (Jusques à quand s'en trouvera-t-il parmi eux pour violer le pacte conclu avec Allah).
Comme les juifs ne crurent pas en Mouhammad qui fut envoyé vers tous les hommes, et renièrent son message du moment que son avènemnt et sa description sont mentionnés déjà dans la Tora, pour qu'ils le suivent, lui portent secours et l'appuient, Dieu les réprimande et les méprit, en confinnant ce fait dans ce verset; (Ceux qui suivent l'Euvoyé: le Prophète qui ne sait ni lire ni écrire, que ces gens-là trouvent mentionné chez eux dans la Tora et l'Evangile) [Coran 7:157].
Les gens du Livre, au lieu de croire en Mouhammad, rejetèrent demière leur dos le Livre de Dieu qui leur a été révélé comme s'ils ne savaient rien de ce que leur livre contenait.
Ils ne firent qu'apprendre la sorcellerie et voulurent nuire au Messager de Dieu ﷺ en l'ensorcelant à l'aide d'une peigne et une touffe de che veux comme nous allons en parier plus loin.
Al-Souddy a dit: «Lorsque Mouhammad ﷺ fut envoyé par Dieu et venu vers les juifs, ils s'opposèrent à lui en se basant sur leur Livre.
Mais comme le Coran confirme la Tora, ils rejetèrent la Tora et adoptèrent le livre de Assaf et la magie de Harout et Marout, ce qui ne concordait guère avec le Coran.
De sa part, Ibn Abbas a raconté: «Assaf était le scribe de Salo mon et connaissait déjà le nom sublime de Dieu.
Il écrivait tout selon l'ordre de Salomon et le cachait sous le siège de ce dernier.
A la mort de Salomon, les démons sortirent ces écritures et ajoutèrent dans les interiignes de la magie et de l'incrédulité, disant que Salomon suivait ces enseignements.
Les savants ne réagirent pas, mais les ignorants parmi la gent du peuple, insultèrent Salomon et le traitèrent comme im pie; et ils ne cessèrent d'agir ainsi jusqu'à ce que Dieu fit à Son Pro phète ﷺ cette révélation: (Ils préfèrent suivre les divulgations faites par les démons sous le règne de Salomon.
Ce n'est pas Salomon le coupable, mais les démons …).
En commentant la partie du verset sus-mentionnée Al-Souddy a dit: «D u temps de Salomon, les démons montaient au ciel, s'as seyaient sur des sièges et écoutaient les paroles des anges concer nant lesévénements qui auront lieu sur la terre comme mort, mystères ou ordres.
Ils retournèrent chez les devins et les mirent au courant.
Ces derniers firent connaître tout cela aux hommes tel comme ils l'ont reçu.
Mais comme les hommes eurent confiance aux devins, ceux-ci ne tardèrent pas à inventer des mensonges les mélangeant aux dires des démons, de sorte qu'avec chaque mot, ils ajoutèrent soixante-dix, et les hommes transcrivaient leurs paroles dans des livres.
La nouvelle fut répandue parmi les fils d'Israël que les djinns connaissent les mystères et l'invisible.
Salomon envoya ses hommes pour apporter tout ce que les gens avaient transcrit, mit toutes ces écritures dans un coffre qui le plaça sous son siège.
Pas un des dé mons ne pouvait s'approcher de ce siège par crainte d'être brûlé.
Salo mon dit aux gens: Tout homme qui prétend que les démons savent l'invisible, je le tuerai.
Quand Salomon mourut, et les docteurs qui connaissaient bien ses agissements moururent à leur tour, et d'autres successeurs se pré sentèrent, un démon fit son apparition sous la forme humaine et vint trouver un groupe des fils d'Israël et leur dit: «Vous indiquerai-je un tré sor inépuisable ?».
Certes oui, répondirent-ils.
Il leur demanda alors de creuser sous le siège de Salomon en les accompagnant à son endroit et firent sortir toutes ces écritures».
Le démon leur dit ensuite: «Salo mon ne dominait les humains, les démons et les oiseaux que par cette magie», puis il disparut.
Les gens commencèrent alors à raconter que Salomon était un magicien, et les fils d'Israël s'attachèrent à ces écritures et les prirent comme arguments quand ils se discutaient avec le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue-.
A savoir que d'autres récits ont été ra contés à ce sujet et qui donnent presque le même sens.
Dieu feit connaître à Son Prophète ﷺ l'innocence de Salomon de tout ce que les juifs lui attribuaient: (Salo mon n'était pas incrédule mais les démons étaient incrédules).
Comme Mouhammad ﷺ fit communiquer cette réalité qui lui fut révélée, en affirmant que Salomon le fils de David était un Envoyé de Dieu, les juifs qui se trouvaient à Médine s'écriè rent: «Les paroles de Mouhammad ne sont-elles pas étonnantes ?
11 prétend que le fils de David était un Prophète.
Non par Dieu, il n'était qu'un magicien!».
Suivant une autre version, on a rapporté que lorsque Salomon mourut, Iblis harangua les hommes et leur dit: «O gens!
Salomon n'était jamais un Prophète mais un magicien, allez chercher les objets de sa magie dans sa demeure et parmi ses effets».
Puis il leur indiqua la place où ces choses furent enten-ées.
Les gens disaient après: «Salomon était un magicien et voilà les objets de sa magie par lesquels il nous dominait et nous asservissait».
Mais les fidèles leur répondirent: «Salomon était un Prophète croyant».
Lorsque Dieu envoya Mouhammad -qu'Allah le bénisse et le sa lue- qui mentionna David et Salomon parmi les Prophètes, les juifs s'exclamèrent: «Regardez Mouhammad, il confond l'erreur avec la vé rité.
Il prétend que Salomon était un Prophète, jamais!
il n'était qu'un magicien qui montait un tapis volant.
Une fois que les juifs furent détournés du Livre de Dieu qui leur fut révélé, ils contredirent les paroles du Messager de Dieu ﷺ, approuvèrent ce que les'^émons leurs racontaient touchant le règne de Salomon, et imputèrent la magie à Salomon comme d'autres peuples l'avaient imputée à leurs Prophètes.
Quant à ce verset: ( … Et l'art divinatoire révélé aux deux anges Ha rout et Marout à Bable.
Ils ne transmettaient jamais leur secret à quel qu'un sans lui dire: «Nous sommes ta tentation, garde-toi de perdre la foi».
Les juifs apprenaient d'eux le moyen de désunir l'homme d'avec sa femme) il a été un sujet de controverse entre les exégètes, et nous allons citer les plus importantes de leurs opinions:
- Al-Qourtoubi a dit: «Les gens ont mal interprété le terme arabe « J>î U j» disant que Dieu a révélé la magie à Harout et Marout.
Plutôt il fallait interpréter le terme « b » comme étant une négation, qui s'applique à la phrase précédente « U j» qui signifie que Salomon n'a pas mécru.
On peut donc déduire que Dieu n'a jamais révélé la magie à Harout et Marout, mais c'était les démons qui enseignaient la magie à Bable à Harout et Marout.
Car les juifs prétendaient que les anges Gabriel et Michel avaient fait descendre la magie, ce qui est une erreur.
- Ibn Jarir a dit; «II faut comprendre ce verset de la façon suivante: «Ils suivirent ce que les démons racontent de la magie du règne de Salomon.
Alors que Salomon n'a pas été incrédule, Dieu n'a pas fait descendre la magie aux deux anges mais ce sont les démons qui ont mécru en enseignant la magie à Harout et IVIarout à Bable» (cette in terprétation confirme la précédente).
Dieu fait connaître, par ce verset, à Son Prophète, pour contredire les juifs, que Gabriel et Michel, n'ont pas apporté la magie.
Il disculpe Salomon de l'accusation de la magie, en informant que la magie est une œuvre des démons qui l'enseignaient à Bable.
Ceux qui le fai saient, étaient deux hommes Harout et Marout.
Puis Ibn Jarir poursuit: «Harout et Marout étaient deux anges que Dieu avait envoyés vers la terre en leur permettant d'enseigner la ma gie aux hommes dans le but de les éprouver.
Donc ces deux anges n'ont fait qu'obeïr à Dieu, cela parait, en vérité, une chose étrange.
- La plupart des interprétateurs musulmans se sont référé sans doute aux livres et écritures juifs, et aucun hadith concernant cette his toire n'a été remonté au Pr&phète ﷺ.
Il faut donc croire en ce que le Coran mentionne sans imagination.
Note du traducteur Pour donner plus d 'éclaircissement sur l'histoire de Harout et M a rout, je reproduis ce que j 'ai lu dans un autre ouvrage: «L 'histoire des deux anges Harout et Marout qu'ont rapportée cer tains exégètes tels Ahmad, Abdul Razzaq, Ibn Abou Hatem, Ibn Jarir et autres, prétendant qu'elle était un hadith authentifié, n'était pas fon dée.
D 'autre part elle a été racontée par K a 'b Al-Ahbar d 'après des sources Israélites, mais qui n'a pas été refutée totalement.
Il s 'avère de cette histoire que les anges avaient désavoué ce que les hommes commettent comme péchés.
Diéu alors leur a ordonné de choisir parmi eux deux anges à qui Il donna les caractères et les instincts des humains, de descendre sur la terre pour adorer Dieu comme fon t les hommes, et de constater si ces hommes obéissent à Dieu ou Lui dés obéissent.
Ces deux anges, une fo is se trouvant sur la terre, ont commis les mêmes péchés des hommes.
Dieu alors leur donna le choix entre le châti ment dans le bas monde ou celui de l'au-delà, ils optèrent pour le pre mier.
Ils furent installés à Bable pour enseigner la magie.
Quand un homme désirait l'apprendre, ils lui répondirent que la magie est une in crédulité, et s 'il insistait, ils lui désignèrent un démon pour la lui ensei gner, mais après avoir pratiqué la plus abominable des incrédulités».
En interprétant cette partie du verset; (Ils ne transmettaient jamais leur secret à quelqu'un sans lui dire: «Nous sommes la tentation.
Garde-toi de perdre la foi»), Al-Hassan Al-Basri a dit; «Les deux anges ont fait descendre la magie pour montrer l'épreuve que Dieu en voulut subir aux hommes, après que Dieu ait pris l'engagement des deux anges de dire à l'homme; «Nous ne constituons qu'une tentation, ne sois pas donc incrédule».
Comme, d'ailleurs.
Moïse a dit à Dieu; (Cela n'est qu'une épreuve de Ta part) [Coran 7:155].
La plupart ont conclu que celui qui apprend la magie aura commis un acte d'incrédulité, en se référant à ce hadith prophétique; «Celui qui consulte un devin ou un magicien et le croit, aura méem à ce qu'il a été ré vélé d Mouhananad»(Rapporté par Al-Bazzar/^K La suite du verset montre que les gens ne cessent à apprendre la magie et la mettent en pratique au point de séparer le mari de son épouse malgré leur entente et leur cordialité.
Sans doute c'est une œu vre du démon comme le rapporte Mouslim que le Prophète ﷺ a dit; «Le démon pose son trône sur l'eau et envoie sa cohorte aux hommes, le plus rapproché de lui parmi son armée sera celui qui les aura tentés le plus.
L 'un de sa cohorte vient lui dire: «Je n'ai cessé de tenter un tel jusqu'à ce qu'il a proféré tels et tels propos.
Iblis lui répond: «Tu n'as rien fait».
Un autre vient à son tour et raconte: «Je n'ai laissé m tel qu'après l'avoir séparé de sa femme».
Alors Iblis le rapproche de lui et dit: «Tu es mon favori» (Rapporté par M ouslim /^\ La cause de la séparation d'un couple par la magie,, est due au fait qu'un homme méprit le mauvais aspect ou le mauvais caractère de sa femme qu'à la fin ii se sépare d'elle.
Mais ils ne peuvent nuire à personne sans la permission de Dieu car toute chose ne pourra être si Dieu ne l'a pas décrétée et prédesti née.
Les hommes savent bien que celui qui fait l'acquisition de ces va nités n'aura aucune part dans la vie future.
Car ils avaient appris dans leur vivant que la magie ne peut ni nuire ni leur être utile et toutes leurs œuvres seraient vaines.
Ils regretteront leur faire d'apprendre la magie, car s'ils avaient eu la foi et suivi le Prophète -qu'Allah le bé nisse et le salue-, iis auraient trouvé leur récompense auprès de Dieu.
Comment doit-on traiter fe magicien ?
Ahmed Ben Hanbal et une partie des ancêtres ont jugé qu'il faut le considérer en tant qu'incré dule.
Quant aux autres, ils ont jugé qu'il faut le tuer, en se référant à un récit rapporté par Bijala Ben Abda que: 'Omar ben AL-Khattab avait ordonné de tuer tout magicien mâle et femelle; et les hommes en ont tué trois.
On a rapporté aussi que Hafsa la mère des croyants fut ensorce lée par J'une de ses domestiqeus, elle ordonna d'être exécutée.
Et d'après Joundob Al-Azdi, le Prophète ﷺ a dit: «La mort est la punition prescrite qu'il faut appliquer au magicien».
Il a été rapporté de plusieurs sources que: Al-Walid Ben 'Ouqba avait un magicien qui présentait des spectacles devant lui,il tranchait la tête d'un homme puis l'appelait pour la lui rendre, et les gens de s'écrier: «Gloire à Dieu. 11 rend la vie au mort».
Un homme vertueux des Mouhajirines (Emigrés) l'a vu faire cet acte de magie.
Le lendemain, il se ceignit de son sabre et vint assister au même spectacle.
Il trancha la tête du magicien et dit aux hommes: «S'il est vraiment capable de revivre le mort, qu'il se redonne la vie» puis il récita ce verset; (Vous adonnerez-vous à la magie alors que vous voyez clair ?)
[Coran 21:3].
Al-Walid se mit alors en colère parce qu'il s'est permis d'agir ainsi sans son autorisation.
Il l'emprisonna puis le libéra».
Chapitre.
Dans son ouvrage «L 'interprétation du Coran» Al-Razi a dit que les «Mou'tazila» ne croyaient plus à la magie et accusaient d'incrédu lité tout homme en croyait.
Quant aux gens de la sunna (les sunnites), ils admettaient qu'un magicien puisse voler dans l'air ou transfomner un homme en âne ou vice versa, mais ils disaient; «Dieu peut réaliser ce la une fois le magicien profère certaines paroles d'exorcisme.
Ils disent que les astres n'ont aucune influence sur de tels actes en contrariant les opinions des philosophes, des devins, et les Sabéens.
Puis, pour affirmer l'effet de la magie, ils rendent tout cela à Dieu qui a dit; (Mais ils ne poavsûent nuire à qui que ce soit sans la permission d'Allah).
On a rapporté l'histoire du Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse et le sa- lue- quand il fut ensorcelé et celle de la femme^ui a raconté à Aicha- que Dieu l'agrée- qu'elle a appris la magie à Bable.
Al-Razi a signalé huit sortes de magie: 1 - La magie des imposteurs et des «Kachdaniynes» qui adoraient les sept planètes croyant qu'elles régissent tout le monde en apportant le bien et le mal.
Ils persévérèrent dans leur croyance jusqu'à ce que Dieu ait envoyé Abraham ﷺqui abolit leur croyance et les ramena à la foi. 2 - La magie de ceux qui jouissent d'une forte personnalité.
Puis il cite que l'illusion a une grande influence tel qu'un homme qui peut marcher sur un pont mis à la surface de la terre mais il ne peut plus le faire si ce pont est dressé au-dessus d'une rivière par exemple.
Car les âmes humaines obéissent parfois aux actes Illusoires.
Les hommes versés croient que le mauvais œil est une réalité en s'appuyant sur ce hadith prophétique: «Le mauvais œil est une réalité.
S'il y a une chose qui pouvait anticiper la prédestination, le mauvais œil l'aurait devancée». 3 - La magie en demandant l'aide des gènes (les djinns) contraire ment aux opinions des philosophes et des Mou'tazila.
Ces génies sont de deux sortes: les croyants et les incrédules qui sont les démons.
D'autre part, la connexion avec les âmes pariantes -les âmes des humains- est plus facile que celle d'avec les esprits célestes, car la première est due aux circonstances et similitude.
Ceux qui pratiquent ce genre de magie ont constaté que le contact direct avec les âmes terrestres peut être réalisé par les moyens les plus simples tels que l'exorcisme, le dérangement de l'esprit et la transcendance. 4 - Les actes illusoires, le papillotement et la sorcellerie.
Pour ex pliciter cela on dit: La vue peut se tromper et se préoccupe d'une chose déterminée en dehors des autres.
N'a-t-on pas vu qu'un charia- tan puisse faire une chose qui attire les regards et les éblouit, et une fois que l'homme ne pense qu'à cette chose et s'en concentre, le char latan produit un autre acte avec une vitesse inouie, et alors la première chose apparaîtrait aux yeux des hommes autrement qu'ils en avaient pensé, et ils s'étonnèrent.
Mais ce chariatan se taisait sans proférer des mots qui puissent porter les gens à penser à un autre acte qu'il voulait faire, leurs esprits et leurs imaginations seraient attentifs à tout ce que ce chariatan comptait faire.
L'auteur de cet ouvrage a commenté cela et dit: «Les ulémas et exégètes ont afimié que les œuvres des magiciens accomplies devant Pharaon n'étaient que du chariatanisme.
C'est pourquoi Dieu a dit; (Après qu'ils eurent jeté, ils ensorcelèrent les yeux des gens; ils les effrayè rent, ils déployèrent une puissante magie) [Coran 7:116] et: (D lui sem bla alors, par un effet de leur magie, que leurs cordes et leurs bâtons se mettaient à courir) [Coran 20:66]. 5 -Les œuvres étrangères qui apparaissent en utilisant des objets divers et les plaçant suivant des règles géométriques tel qu'un cavalier montant un cheval et tenant un cor à la main, après l'écoulement d'une heure, ce cavalier souffle dans le cor, ou bien des figures que dessi nent les Romains et les Indiens, qui sont bien faits au point où ils don nent l'aspect d'une personne réelle qui rit ou qui pleure.
Ces figures constituent des choses illusoires.
On donne aussi comme exemple les cordes et les bâtons remplis du mercure qu'utilisaient les magiciens du temps de Pharaon, qui se tortillaient et rampaient comme de vrais serpents grâce au mercure.
On cite également les ruses dont se servaient les chrétiens en faisant entrer discrètement du feu à l'intérieur des églises et allumaient des cierges d'une façon très habile, disant que c'est un miracle qui impres sionnait la gent du peuple.
Quant aux hommes versés parmi les chré tiens, ils connaisaient bien ce genre d'astuce mais le trouvaient comme un moyen pour affermir la foi des autres. 6 - La magie à l'aide des substances médicinales qu'on mélange à la nourriture ou la peinture et oij le magnétisme produit son effet, tout comme un homme qui prétend être pauvre et use des différents astu ces pour impressionner les ignorants: il tient par exemple les serpents en main ou entre dans un feu brûlant. 7 - La présomption de connaître le nom Sublime de Dieu par le quel il assujettit les génies à son obéissance.
S'il arrive que celui qui l'écoutait est un faible d'esprit ou insensé, il croit à ces choses-là, s'at tache à une telle présomption et éprouve quelques sensations de crainte.
Une fois cette crainte domine l'homme, ses forces et ses sens s'affaiblissent, et le magicien peut alors faire ce qu'il veut.
Et l'auteur de cet ouvrage de commenter cela en disant: « J 'ap pelle cela une fainéantise qui peut attaquer les faibles d'esprit parmi les hommes.
Si ce magicien est expert en matière de physiognominie, il devine ceux qui croient en sa magie. 8 - Le colportage de la calomnie, qui est connue pamni les gens, et qui peut être de deux sortes: le fait de créer une discorde entre les hommes, ce qui est interdit légalement, ou bien dans le but de réconci lier les gens et de raffermir leur entente ou de semer la mésentente entre les impies, ce qui est permis voire recommandé comme il a été cité dans ce hadith prophétique: «La guerre est tromperie».
Al-Qourtoubi a dit: «La magie est une réalité et a ses effets en contredisant les Mou'tazila et Abou Ishaq Al-Asfara^ni, l'un des adep tes de Chafe'i, qui ont considéré la magie comme étant des illusions et imaginations.
Une sorte de la magie dépend des gestes de la main comme le chariatanisme, d'autre qui n'est autre que l'exordsme en se servant d'un ou plusieurs attributs de Dieu, d'autre encore créée par les suggestions du démon, enfin d'autre en utilisant les produits phar maceutiques ou autre.
Le Prophète ﷺ a dit: «Il y a de la ma gie dans l'éloquence» Ils ont interprété ce hadith en disant que le poète ou l'orateur peut ser>Hr de l'éloquence comme une magie pour présen ter une erreur sous forme d'une vérité.
Chapitre Il y a eu une divergence dans les opinions en ce qui concerne l'apprentissage de la magie et son utilisation:
- Abou Hanifa, Malek et Ahmed ont jugé que le magicien est un in crédule.
- Certains des adeptes de Abou Hanifa ont dit: Celui qui apprend la magie pour la repousser ou pour s'en débarrasser, ne commet pas un acte de mécroyance, mais s'il l'apprend croyant qu'elle est tolérée ou pour en tirer certain profit, est un incrédule.
- Quant Al-Chafé'i, il le juge de la façon suivante: «On demande au magicien de montrer sa magie, s'il s'avère qu'il a la même croyance des gens de Bable qui croyaient que les sept planètes pouvaient ap porter le bien et le mal, iLçst incrédule, et il est ainsi s'il prétend que la magie est premise».
Al-Chafé'i, Ahmed et Malek ont jugé également que celui qui, par sa magie, cause la mort d'une personne, doit être tué.
Mais Abou Ha nifa a eu une opinion différente qui consiste à tuer le magicien si son faire a été la cause de la mort de plusieurs personnes une fois après l'autre.
D'après Abou Hanifa, un magicien d'un des gens du Livre doit être traité comme un magicien musulman, mais Malek, Ahmed et Al-Chafé'i ont eu une opinion différente en se référant à l'histoire de Labid Ben Al-A'sam qui a ensorcelé le Prophète ﷺ.
Quant à la magicienne musulmane, on l'emprisonne d'après Abou Hanifa, et on la tue d'après les autres.
Le repentir d'un magicien pourra-t-il être accepté ?
Al-Chafé'i a répondu par l'affirmative, mais Ahmed, Malek et Abou Hanifa ont eu un opinion contradictoire.
Une question: Peut-on demander au magicien de conjurer l'envoûtement ?
Saïd Ben Al-Moussaiab a répondu par l'affirmative.
Quant à Al-Cha'bi, il a dit: on peut recourir à l'exorcisme.
Il a été rapporté dans le Sahih, que 'Aicha a dit au Messager de Dieu ﷺ une fois ensorcelé; «Pourquoi tu ne t'exorcises pas ?»
Il lui répondit; «Puisque Dieu m 'a guéri, je crains de causer du mal aux autres.
Wahb a dit; «Pour lutter contre la magie, on prend sept feuilles d'un jujubier, on les pulvérise et on dissout la poudre dans l'eau, on y récite le verset du Trône, on en donne à l'ensorcelé trois gorgées puis on lui demande de se laver avec le reste.
Tout ce qu'il éprouve s'en va avec la permission de Dieu.
L'auteur de cet ouvrage a dit; «Pour se déban^sser de l'effet de la magie, il nous suffit d'employer ce que Dieu a révélé à Son Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue-, qui consiste à réciter le verset du Trône et les deux sourates talismaniques (les deux demières sourates du Coran).