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اِنَّا جَعَلْنَا فِيْٓ اَعْنَاقِهِمْ اَغْلٰلًا فَهِيَ اِلَى الْاَذْقَانِ فَهُمْ مُّقْمَحُوْنَ   ( يس: ٨ )

innā
إِنَّا
Indeed We
Certes, Nous
jaʿalnā
جَعَلْنَا
[We] have placed
avons placé
فِىٓ
on
sur
aʿnāqihim
أَعْنَٰقِهِمْ
their necks
leur cous
aghlālan
أَغْلَٰلًا
iron collars
des colliers de métal
fahiya
فَهِىَ
and they
et elles (sont)
ilā
إِلَى
(are up)to
jusqu’aux
l-adhqāni
ٱلْأَذْقَانِ
the chins
[les] mentons
fahum
فَهُم
so they
et ils (sont) donc
muq'maḥūna
مُّقْمَحُونَ
(are with) heads aloft
des gens forcés à monter leurs têtes.

Innaa ja'alnaa feee a'naaqihim aghlaalan fahiya ilal azqaani fahum muqmahoon (Yāʾ Sīn 36:8)

English Sahih:

Indeed, We have put shackles on their necks, and they are to their chins, so they are with heads [kept] aloft. (Ya-Sin [36] : 8)

Muhammad Hamidullah:

Nous mettrons des carcans à leurs cous, et il y en aura jusqu'aux mentons: et voilà qu'ils iront têtes dressées. (Ya-Sin [36] : 8)

1 Mokhtasar French

Ces gens sont semblables à ceux à qui on a mis des carcans au cou et joint les mains au cou en-dessous des mentons. Pris de cette manière, ils sont contraints de lever la tête vers le Ciel sans pouvoir la baisser. Ces gens-là sont privés de croire en Allah et ne se soumettent pas à Lui ni ne baissent la tête devant Lui.

5 Tafsir Ibn Kathir

Ceux dont leur sort funeste est déjà décrété, les misérables damnés de l'Enfer, sont pareils à ceux que Dieu a placé autour de leur cou des chaînes.
Elles leur arrivent jusqu'au-dessous de menton et c'est pourquoi leur tête est rejetée en arrière.
«Nous les avons enfermés entre deux murs» c'est à dire une barrière devant eux et une autre derrière eux pour ne plus connaître la vérité et demeurer dans l'égarement, et ainsi ils ne pourraient plus voir cette vérité et trouver la voie droite pour en profiter.
Dieu a montré leur cas quand il a dit: «Ceux qui ont encouru la colère de ton Maître ne croiront.
Quels que soient les signes qui leur parviennent, que lorsqu'ils éprouveront les tortures de leur châtiment» [Coran 10:96: 97], Ikrima a avancé que Abou Jahl a dit: «Si je rencontre Mouhammad je lui ferai telle et telle chose».
Dieu fit cette révélation à cette occasion.
Quant au commentaire de Mouhammad Ben Ka'b, ils est le suivant: «Abou Jahl s'adressa à ceux qui l'entouraient: «Mouhamnftad présume que si vous le suivez, vous vivrez en rois, et après votre mort, vous serez ressuscités et vous aurez des jardins pareils à ceux de la Jordanie.
Mais si vous allez à son encontre, vous risquerez votre assassinat et une fois ressuscités, vous subirez le supplice du feu».
Etant ainsi, le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - vint les trouver en tenant, dans sa poignée du sable.
Dieu à ce moment ferma leurs yeux pour rien voir, et le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - jeta le sable sur leurs têtes en récitant: «Ya Sin. par le Livre de la sagesse; … jusqu'à: Ils ne voient plus rien».
Puis il les quitta pour ses propres affaires.
Quant à eux, ils demeurèrent devant sa porte le guetter croyant qu'il est toujours chez lui.
Un homme les observa dans cet état et leur demanda: «Qu'avez-vous ?».
Ils répondirent: «Nous attendons Mouhammad».
Mais il est déjà sorti, dit-il, il a aussi dispersé du sable sur la tête de chacun d'entre vous.
Alors chaque homme mit la main sur la tête pour l'épousseter.
En mettant le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - au courant des dires d'Abou Jahl, il répondit: «Et moi aussi je peux les massacrer et sûrement ils seront exterminés».
«Que tu les avertisses ou non, c'est tout un.
Ils ne croiront pas».
Il est indifférent pour eux étant dans une aberration totale, ils ne seront plus dirigés.
Ton rappel ne profite que ceux qui redoutent le Seigneur dans le mystère sans l'avoir vu, mais Dieu les voit ainsi ce qu'ils font.
A ceux-là annonce l'absolution de leurs péchés et une récompense incommensurable.
«Nous ressuscitons les morts» au jour dernier.
Certains exégètes ont avancé que Dieu vivifie le cœur de l'incrédule qui veut être dirigé en lui indiquant le droit chemin, le chemin de la vérité, tout comme Il vififie la terre morte.
«Et auparavant, nous inscrivons leurs pensées et leurs œuvres».
Deux interprétations ont été données à ce verset: La première: Elle signifie: Nous leur inscrivons les actions qu'ils ont faites eux-mêmes et les traces de ces actions ainsi que leur conséquence, pour en être rétribués.
Elle est corroborée par ce hadith dans lequel le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Celui qui invite les gens à une voie droite, aura une récompense équivalente à celle de tous ceux qui l'ont suivi sans toutefois que leurs propres récompenses soient diminuées.
Celui qui invite les gens à un égarement se verra inscrit à son actif un péché équivalent à ceux qui l'ont suivi sans toutefois que leur péché en soit diminué» (Rapporté par M oustimf1!.
Ce hadith le confirme aussi: «Lorsque le fils d 'Adam meurt, ses œuvres cessent à l'exception de ces trois: Une science utile, un fils vertueux qui lui invoque Dieu et une aumône courante après sa mort» (Rapporté par Mousüm d'après Abou Hourmra)l2K La deuxième: Elle signifie, d'après Moujahed, les traces de leurs pas pour accomplir une œuvre pie ou une mauvaise action, Qatada, quant à lui, il l'interprète de cette façon: «O fils d'Adam, si Dieu veut négliger les traces de tes pas comme tu crois, il ne négligerait rien même pas les traces dont le vent a emportées, plutôt il dénombre tout acte et sa conséquence, même les traces laissées après une œuvre pie ou un péché.
Quiconque veut que ses traces soient dans les œuvres de charité, qu'il le fasse».
On a cité à l'appui ces hadiths:
- Jaber Ben Abdullah raconte: «Le terrain qui entourait la mosquée étant inhabité, Banu Salama voulurent y venir pour habiter et être tout près de la mosquée.
Ayant eu vent de leur intention, le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - leur dit: «Il m'est parvenu que vous voulez déménager pour être tout près de la mosquée!».
Ils lui répondirent: «En effet, ô Messager de Dieu, nous y pensons».
Il répliqua: «O Banou Salama, gardez vos demeures (là où vous êtes, car) vos pas que vous effectuerez (pour arriver à la mosquée) inscriront les traces pour en être récompensés» ( et il les répéta deux fo is» (Rapporté par Mousüm)fIJ).
- Abdullah Ben'Amr raconte qu'un homme mourut à Médine.
Le Messager de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - fit la prière funéraire sur lui et dit: «Plût au ciel qu'il ne soit mort dans une autre que sa ville natale».
Un homme demanda: «Pourquoi ô Envoyé de Dieu ?»
Il lui répondit: «Lorsque l'homme meurt dans une ville autre que sa ville natale, on mesure la distance entre sa ville natale et le Lieu de sa mort pour lui donner un espace équivalent au Paradis» (Rapporté par Ahmed et An- Nassm)
- Thabet rapporte: «Etant avec Anas- que Dieu l'agrée- je marchai à pas accéléré.
Il me tint alors par le bras et nous marchâmes lentement jusqu'à arriver à la mosquée où nous fîmes la prière.
En quittant la mosquée, Anas me dit: «Une fois je marchais avec Zaid ben Thabet et je hâtais le pas.
Il me dit alors: «Ô Anas, ne t'es-tu pas aperçu que nos pas nous étaient inscrits ?».
On peut déduire de tous ces hadiths que le pas qu'effectue l'homme pour aller soit à la mosquée pour faire une prière, soit pour faire une œuvre pie ou un acte de charité, ses pas lui seront inscrits pour en être rétribué.
«Nous dénombrons tout dans le Livre le l'évidence».
Toutes les actions des hommes sont inscrites dans un Livre bien clair sans y rien omettre, et ces actions seront exposées au jour du jugement dernier.
Qn cite à l'appui ce verset: «Le compte de chacun sera apporté.
En lisant le leur, les coupables seront saisis d'effroi.
Ils diront: «Malédiction!
Ce compte énumère tout, de la plus petite à la plus grande action».
Toutes leurs œuvres leur seront présentées.
Ton Maître ne lèse personne» [Coran 18:49]