يٰٓاَيُّهَا الَّذِيْنَ اُوْتُوا الْكِتٰبَ اٰمِنُوْا بِمَا نَزَّلْنَا مُصَدِّقًا لِّمَا مَعَكُمْ مِّنْ قَبْلِ اَنْ نَّطْمِسَ وُجُوْهًا فَنَرُدَّهَا عَلٰٓى اَدْبَارِهَآ اَوْ نَلْعَنَهُمْ كَمَا لَعَنَّآ اَصْحٰبَ السَّبْتِ ۗ وَكَانَ اَمْرُ اللّٰهِ مَفْعُوْلًا ( النساء: ٤٧ )
yaaa aiyuha lazeena ootu Kitaaba aaminoo bimaa nazzalnaa musadiqallimaa ma'akum min qabli an natmisa wujoohan fanaruddahaa 'alaaa adbaarihaaa aw nal'anahum kamaa la'annaaa Ashaabas Sabt; wa kaana amrul laahi maf'oolaa (an-Nisāʾ 4:47)
English Sahih:
O you who were given the Scripture, believe in what We have sent down [to Prophet Muhammad (^)], confirming that which is with you, before We obliterate faces and turn them toward their backs or curse them as We cursed the sabbath-breakers. And ever is the matter [i.e., decree] of Allah accomplished. (An-Nisa [4] : 47)
Muhammad Hamidullah:
O vous à qui on a donné le Livre, croyez à ce que Nous avons fait descendre, en confirmation de ce que vous aviez déjà, avant que Nous effacions des visages et les retournions sens devant derrière, ou que Nous les maudissions comme Nous avons maudit les gens du Sabbat. Car le commandement d'Allah est toujours exécuté. (An-Nisa' [4] : 47)
1 Mokhtasar French
Ô vous à qui le Livre a été donné, juifs et chrétiens, croyez en ce que Nous avons révélé à Muħammad, qui vient confirmer la Torah et l’Evangile que vous détenez avant que les organes du visage en soient effacés et placés derrière la tête et avant que Nous les chassions de la miséricorde d’Allah comme Nous en avons chassé les gens du Sabbat qui ont transgressé en pêchant un samedi alors qu’on le leur avait défendu. En guise de punition pour cette désobéissance, Allah en fit des singes. L’ordre et le Décret d’Allah sont irrémédiablement exécutés.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Dieu ordonne aux gens du Livre de croire à ce qu'il a révélé à Son Envoyé ﷺ et qui corrobore ce qu'ils possèdent comme Ecriture en les menaçant d'un châtiment exemp laire: «avant que nous défigurions et tournions sens dessus dessous vos visa ges».
Certains ont expliqué cela en disant que Dieu efface leurs visages en les privant des yeux, des oreilles et de nez.
Mais Ibn Ab- bas l'a cómmenté autrement en disant que Dieu les défigure de sorte que le visage soit tourné vers Tanière et ils marchent à reculons.
Cela constitue un châtiment ignominieux pour prix de leur impiété et de leur détournement du droit chemin.
D'autres comparent cette défiguration à ces paroles divines: «Oui nous mettrons des carcans à leur cous, jusqu'à leurs mentons; leurs têtes se ront maintenues droites et immobiles.
Nous placerons une barrière devant e u x .» ) [Coran XXXVI, 8-91.
Selon d'autres, Dieu efface leurs visages afin de ne plus voir la voie droite et de rester dans l'égarement.
Ou bien Il les fait retourner à l'état d'incrédulité et les transforme en singes.
On a rapporté que Ka'b AJ-Ahbar, entendant ce verset, se convertit à l'Islam.
'Issa Ben Al-Moughira raconte: «Etant chez Ibrahim, nous parlions de la conversion de Ka'b.
Il dit: «Ka'b embrassa l'Islam du temps de *Omar.
Voulant partir à Jérusalem, Ka'b passa à Médine.
En le voyant 'Omar s'écria: «O Ka'b!
Convertis-toi» Ka'b lui répondit: «Ne récitez- vous pas ce verset: «Ceux qui était chargés de la Tora et qui, ensuite, ne l'ont plus acceptée, ressemblent à l'âne chargé de livres ?»)
[Coran 62:5]; eh bien moi, je suis chargé de la Tora».
Omar Îe laissa et Ka'b pour suivit son chemin.
Arrivé à Homs, il entendit un des habitants attristé réciter: «O gens d'Ecriture, croyez a ce que nous révélons et qui confirme ce que vous savez déjà, avant que nous vous défigurions sens dessus dessous vos visages» Ka'b s'écria alors: «Seigneur, je me suis converti»; de peur qu'il ne subisse ce châtiment.
Puis Ka'b retourna à sa famille à Yemen qui se convertit à son tour et il l'amena à Médine en tant que musul mans.
«ou que nous vous maudissions, comme nous avons maudit les profana teurs du Sabbat» il s'agit de ceux qui avaient transgressé le sabbat par une certaine ruse en tendant les filets pour recueillir les poissons, Dieu, pour les punir, les avait transformés en singes et porcs.
Puis Dieu rappelle aux hommes qu'il exécute toujours ses mena ces et nui ne pourrait le rendre à l'impuissance.
Il leur rappelle aussi qu'il ne pardonne jamais à quiconque Lui reconnaît de rivaux, mais pour les autres péchés, Il pardonnera à qui Il voudra.
A ce propos on se contente de citer ces quelques hadiths: 1 - Anas Ben Malek rapporte, que le Prophète ﷺ a dit: « I l existe trois sortes d'injustice: une injustice que Dieu ne pardonne jamais; une deuxième qu'il pardonne, et une troisième qu'il ef face totalement.
La première est le polythéisme que Dieu ne pardonne point».
Puis il récita: «Le polythéisme est une injustice») [Coran 31:13].
Quant à la deuxième que Dieu pardonne, elle est celle que les hommes commettent à l'égard de leur Seigneur.
La troisième commise entre les hommes eux-mêmes de sorte que Dieu venge, l'un de l'autre».
(Rapporté par Boukhari et Mousttm 2 - Abou Idriss rapporte que Mou'awia a entendu l'Envoyé de Dieu ﷺ dire: «Peut-être Dieu pardonne tous les péchés à l'exception de ces deux: Lorsque l'homme meurt incrédule, et lorsque l'homme tue un croyant de propos délibéré»( I ) . 3 - Abou Dzarr rapporte que l'Envoyé de Dieu ﷺ a dit: «Tout homme qui atteste: «I l n'y a d'autre divinité que Dieu» et qui mourra aussitôt après, entrera au paradis».
Je lui demandai: «S'il a forniqué ou volé ?»
- Même s'il a forniqué ou volé, répondit-il. - Même s'il a volé ou s'il a forniqué ?
demandai-je de nouveau. - Même s 'il a forniqué et s 'il a volé, affirma-t-il.
A la quatrième fois, il ajouta: «Malgré Abou Dzarr».
(Rapporté par Boukhari et Mouslim)(2).
Abou Dzarr raconte aussi: «Un soir, marchant avec l'Envoyé de Dieu ﷺ dans le Harra de Médine (un en droit couvert de pierres volcaniques) les yeux fixés sur le mont Ohod, il me dit: «O Abou Dzarr!
que je voudrais que Ohod fût en or et m'appartînt, que trois jours passassent ayant encore en ma possession un seul dinar si ce ne serait pour payer une dette, mais uniquement pour dire aux serviteurs de Dieu: voici!
voici!
voici!»
en faisant de sa main un geste comme pour en prendre quelque chose et la donner à droite et à gauche.
Puis il poursuivit: «O Abou Dzarr!
les hommes les plus aisés, (dans ce bas monde) seront les plus pauvres au jour de la résurrection à moins qu'ils ne donnent en aumônes».
Nous continuâmes notre marche et soudain il me dit: «O Abou Dzarr ne bouge pas et reste jusqu'à ce que je sois de retour».
Il me quitta, s'éloigna et disparut à mes yeux.
Entendant un certain bruit, je me suis dit: «Peut-être une chose fut arrivée à l'Envoyé de Dieu» et voulant aller le rechercher quand je me souvins de ses paro les «Ne bouge pas».
Je l'attendis et une fois de retour je l'informai du bruit que j'avais entendu.
Il me répondit: « C'est Gabriel qui est venu me voir et me dire: «Tout homme de ta communauté meurt sans rien associer à Dieu, entrera au Paradis» Je lui demandai: «Et s'il a commis l'adultère et s'il a volé ?»
Il me répondit: «Mêm e s'il a commis l'adultère et s 'il a volé».
(Rapporté par Boukhari, Mouslim et Ahmed)flK 4 - Damdam Ben Jaouch Al-Yamani raconte: «Abou Houraira m'a dit: «Ô Yamami, ne dis jamais à une personne que Dieu ne lui par donne pas ou qu'il ne le fera pas entrer au Paradis. - O Abou Hourai ra, demandai-je, ce sont de propos qu'on dise souvent lorsque l'un de nous est irrité contre un autre» Il répliqua: «Ne dis ça jamais à per sonne, car j 'ai entendu l'Envoyé de Dieu -qu'Allah le bénisse et le sa- lue- raconter ceci: «Deux hommes de Boni Israël étaient fraternisés.
L 'un d'eux commettait des péchés tandis que l'autre s'adonnait à l'adoration.
Ce dernier, en s 'apercevant que son frère persistait dans les péchés, lui dit: «Cesse».
L 'autre de répondre: «Luisse-moi et laisse mon Seigneur.
A-t-on envoyé pour me surveiller ?».
Le premier répliqua: «Je jure par Dieu qu'il ne te pardonnera point, et tu n'entreras pas au Paradis».
Après leur mort, ils se sont réunis devant le Seigneur des mondes.
Dieu dit à l'homme ver tueux: «Savais-tu d'avance ma décision ?
Pouvais-tu faire ce que Je le pour rai Moi-même ?»
Puis Dieu dit au coupable: «Entre au Paradis par M a miséricorde» et à l'autre: «Entre à l'Enfer».
Le Prophète -qu'Allah le bé nisse et le salue- d'ajouter: «Par cplui qui tient l'âme d'Aboul-Qassem dans Sa main, cet homme-là a proféré un mot qui a anéanti sa vie dans le bas monde et dans l'autre».
(Rapporté par Akmed)(2}.