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۞ وَلَقَدْ فَتَنَّا قَبْلَهُمْ قَوْمَ فِرْعَوْنَ وَجَاۤءَهُمْ رَسُوْلٌ كَرِيْمٌۙ   ( الدخان: ١٧ )

walaqad
وَلَقَدْ
And certainly
Et très certainement
fatannā
فَتَنَّا
We tried
Nous avons mis en grande épreuve
qablahum
قَبْلَهُمْ
before them
avant eux
qawma
قَوْمَ
(the) people
(les) gens
fir'ʿawna
فِرْعَوْنَ
(of) Firaun
(de) Pharaon
wajāahum
وَجَآءَهُمْ
and came to them
et est arrivé (chez) eux
rasūlun
رَسُولٌ
a Messenger
un Messager
karīmun
كَرِيمٌ
noble
honorable

Wa laqad fatannaa qablahum qawma Fir'awna wa jaaa'ahum Rasoolun kareem (ad-Dukhān 44:17)

English Sahih:

And We had already tried before them the people of Pharaoh, and there came to them a noble messenger [i.e., Moses], (Ad-Dukhan [44] : 17)

Muhammad Hamidullah:

Et avant eux Nous avons déjà éprouvé le peuple de Pharaon, quand un noble Messager leur était venu, (Ad-Duhan [44] : 17)

1 Mokhtasar French

Nous avons testé le peuple de Pharaon avant eux. Un noble messager envoyé par Allah les appela à proclamer Son Unicité et à L’adorer. Il s’agit de Moïse.

5 Tafsir Ibn Kathir

Avant ce peuple idolâtre (les Mecquois) Dieu avait éprouvé le peuple de Pharaon (les coptes).
Un noble Prophète -Moïse -que Dieu le salue- était déjà venu à eux, leur demandant de lui livrer les fils d'Israël.
«Je suis pour vous un envoyé digne de confiance» pour vous transmettre le message de mon Seigneur.
Ne détournez-vous pas des signes de Dieu par orgueil et soumettez-vous à Ses preuves et miracles.
«Je viens à vous avec une autorité incontestable» et de preuves évidentes et claires.
«Je me mets sous la protection de mon Seigneur et du vôtre pour ne pas être lapidé» soit par les mauvais propos comme a dit Ibn Abbas, soit par les pierres selon Qatada, qui a commenté ce verset de la façon suivante: Je cherche la protection de Dieu qui m'a créé et qui vous a créés, pour que vous ne me fassiez aucun mal en actes ou en paroles..
«Si vous ne me croyez pas, abandonnez-moi».
Ne me contrecarrez pas, laissez l'affaire prendre son cours normal jusqu'à ce que Dieu tranche entre nous.
Comme son séjour parmi eux dura longtemps en leur présentant une preuve après une autre mais, hélas, cela ne faisait qu'accroître leur impiété et leur rebellion.
Il devait à la fin appeler la malédiction de Dieu sur eux et qui fut réalisée, comme Dieu a dit ailleurs: «Moïse dit: «Seigneur, tu as donné à Pharaon et à son peuple le faste et l'abondance dans ce monde.
Seigneur, anéantis leurs richesses, endurcis leurs cœurs.
Fais qu'ils ne croient qu'en expiant un châtiment terrible».
J'ai exaucé vos prières, répondit le Seigneur» [Coran 10:88-89].
Dieu ordonne à Moïse de quitter l'Egypte avec les fils d'Israël sans attendre la permission de Pharaon.
«Pars de nuit avec mes serviteurs; vous serez poursuivis» comme Il a dit dans un autre verset: «Nous suggérâmes alors à Moïse de quitter le pays avec nos serviteurs.
«Ouvre-leur une chemin à travers les flots», lui commandâmes-nous.
«Ne crains pas d'être rejoint et sois sans inquiétude» [Coran 20:77].
Dieu ordonna à Moïse -que Dieu le salue- de laisser les flots séparés derrière lui, car après avoir gagné l'autre rive avec son peuple, Moïse voulut frappei les flots avec son bâton afin qu'ils deviennent comme un écran entre lui et Pharaon empêchant ce dernier d'atteindre les fils d'Israël.
Il lui annonça la bonne nouvelle que Pharaon et son peuple seront noyés.
Pharaon et son peuple vivaient dans l'opulence comme il est montré dans les versets qui s'ensuivent: «Combien de jardins et de sources n'ont-ils pas laissés» de champs cultivés, de belles habitations, de délices et différents biens leur procurant mille jouissances etc … Dans un certain matin, ils laissèrent tout cela pour trouver une fin désastreuse sous les flots.
Le peuple opprimé jadis, les fils d'Israël, s'emparèrent de tout ce que les coptes ont laissé derrière eux.
«Nous donnâmes tout cela en héritage à un autre peuple».
Il a dit dans un autre verset: «Nous avons appelé à leur succéder le peuple encore opprimé et, sur la terre couverte de nos bénédictions, nous avons permis qu'ls s'étende de l'est à l'ouest» [Coran 7:137].
Le ciel et la terre n'ont pas pleuré sur eux, car ils n'avaient aucune bonne action pour monter au ciel et aucun lieu sur terre ne témoigne qu'ils avaient adoré Dieu.
Voilà pourquoi leur destin fut tranché promptement sans qu'on leur accorde un répit.
A ce propos, Al-Hafedh Al-Mousali rapporte, d'après Anas Ben Malek, que le Prophète -qu'Allah le. bénisse et le salue- a dit: «Tout homme a deux portes au ciel: du premier il reçoit les biens et par l'autre ses actes et paroles montent.
Après sa mort, les deux portes le pleurent».
Puis il a récité: «Les deux et la terre ne versèrent aucune larme sur leur malheur …» Il évoqua le peuple de Pharaon qui n'a fait aucun acte de bien pour que la terre le pleure, et aucune bonne parole de leurs propos ou une bonne action n'est montée au ciel.
On a rapporté aussi, d'après Abbad Ben Abdullah, qu'un homme demanda à Ali- que Dieu l'agrée- si le ciel et la terre pleurent sur quelqu'un ?
Il lui répondit: «Tu me demandes sur une chose qu'aucun avant toi ne m'a demandé.
Chaque individu a un oratoire sur la terre et une place au ciel d'où montent ses bonnes actions.
Or le peuple de Pharaon n'avait aucune bonne œuvre sur terre pour monter au ciel».
Puis Ali récita: «Lès deux et la terre ne versèrent aucune larme sur leur malheur».
Moujahed a dit: «A la mort du croyant, les cieux et la terre * pleurent sur lui quarante jours».
On lui demanda: «La terre pleure-t- elle ?».
Il répondit: «Trouves-tu cela étonnant ?
Pourquoi la terre ne pleure-t-elle pas sur une personne qui a tant rempli ses coins par les inclinaisons et les prosternations ?
Et pourquoi les cieux ne le pleurent- ils pas alors que dans son vivant ses glorifications et ses louanges y produisaient comme un bourdonnement d'abeilles ?».
«Nous avons arraché les enfants d'Israël à la servitude infamante de Pharaon, souverain arrogant et cruel» Ce fut une des faveurs que Dieu a octroyée aux fils d'Israël en les sauvant de la tyrannie et de la cruauté de Pharaon qui les a soumis à la servitude et à l'humiliation.
Il était hautain et impie en même temps.
A cette époque, Dieu a choisi les enfants d'Israël, sciemment, parmi les peuples de l'univers.
«Nous leur apportâmes des signes qui les soumirent à une rude épreuve» et des miracles qui constituent des preuves claires, évidentes sans qu'elles soient un sujet à discussion pour ceux qui veulent être bien dirigés.