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يٰٓاَيُّهَا الَّذِيْنَ اٰمَنُوْا لَا تَتَّخِذُوا الَّذِيْنَ اتَّخَذُوْا دِيْنَكُمْ هُزُوًا وَّلَعِبًا مِّنَ الَّذِيْنَ اُوْتُوا الْكِتٰبَ مِنْ قَبْلِكُمْ وَالْكُفَّارَ اَوْلِيَاۤءَۚ وَاتَّقُوا اللّٰهَ اِنْ كُنْتُمْ مُّؤْمِنِيْنَ  ( المائدة: ٥٧ )

yāayyuhā
يَٰٓأَيُّهَا
O you
Ô
alladhīna
ٱلَّذِينَ
who
ceux qui
āmanū
ءَامَنُوا۟
believe!
ont accepté la foi !
لَا
(Do) not
Ne
tattakhidhū
تَتَّخِذُوا۟
take
prenez (pas)
alladhīna
ٱلَّذِينَ
those who
ceux qui
ittakhadhū
ٱتَّخَذُوا۟
take
ont pris
dīnakum
دِينَكُمْ
your religion
votre religion
huzuwan
هُزُوًا
(in) ridicule
(en) moquerie
walaʿiban
وَلَعِبًا
and fun
et (en tant que) jeu
mina
مِّنَ
from
parmi
alladhīna
ٱلَّذِينَ
those who
ceux qui
ūtū
أُوتُوا۟
are given
ont reçu
l-kitāba
ٱلْكِتَٰبَ
the Book
Le Livre
min
مِن
from
[d’]
qablikum
قَبْلِكُمْ
before you
avant vous
wal-kufāra
وَٱلْكُفَّارَ
and the disbelievers
et les mécréants
awliyāa
أَوْلِيَآءَۚ
(as) allies
(en tant qu’)alliés.
wa-ittaqū
وَٱتَّقُوا۟
And fear
Et craignez avec piété
l-laha
ٱللَّهَ
Allah
Allâh
in
إِن
if
si
kuntum
كُنتُم
you are
vous êtes
mu'minīna
مُّؤْمِنِينَ
believers
croyants.

Yaaa aiyuhal lazeena aamanoo laa tattakhizul lazeenat takhazoo deenakum huzuwanw wa la'ibam minal lazeena ootul Kitaaba min qablikum walkuffaara awliyaaa'; wattaqul laaha in kuntum muu'mineen (al-Māʾidah 5:57)

English Sahih:

O you who have believed, take not those who have taken your religion in ridicule and amusement among the ones who were given the Scripture before you nor the disbelievers as allies. And fear Allah, if you should [truly] be believers. (Al-Ma'idah [5] : 57)

Muhammad Hamidullah:

O les croyants! N'adoptez pas pour alliés ceux qui prennent en raillerie et jeu votre religion, parmi ceux à qui le Livre fut donné avant vous et parmi les mécréants. Et craignez Allah si vous êtes croyants. (Al-Ma'idah [5] : 57)

1 Mokhtasar French

Ô vous qui croyez, ne prenez pas pour alliés et amis rapprochés ceux parmi les juifs , les chrétiens et les polythéistes qui raillent votre religion et la manipulent. Craignez Allah en vous abstenant de l’alliance défendue avec eux si vous êtes croyants en Lui et en ce qu’Il vous a révélé.

5 Tafsir Ibn Kathir

On trouve dans ces versets une exhortation, voire un ordre, de fuir les ennemis de l'Islam qui prennent cette religion avec tous ses lois et enseignements idéaux un sujet de raillerie, en la dénigrant et la méses­ timant à cause de leur fausse croyance et leur manque de perspica­ cité.
Dieu a bien désigné ces gens-là en disant: «Parmi les gens ¿'Ecriture et les idolâtres».
Il demande aux fidèles de le craindre, faire preuve de leur foi et de s'abstenir de prendre ces impies pour maîtres et aKés qui raillent leur religion, comme Il le montre dans un autre ver­ set: «Les croyants ne doivent prendre pour alliés que des croyants et non des infidèles» [Coran 3:28].
«Quand ils entendent votre appel à la prière, ils le tournent en dérision et en badinage» La prière étant la meilleure des actions, les impies ne conçoivent pas sa valeur et son importance, qui, en entendant l'appel (l'adzâne) le considèrent comme un sujet de jeu et de raillerie «C'est l'indice qu'ils manquent de raison» et ne comprennent pas le mérite de la prière.
Ces gens-là sont les adeptes du démon. ' Il est cité dans les deux Sahihs que l'Envoyé de Dieu ﷺ a dit: «Quand on appelle à la prière, le démon s 'en va.
Une fois l'appel terminé, il revient.
Quand le deuxième appel est fait (l'igama) il tourne le dos.
Puis il revient au moment où le fidèle commence la prière, vient se placer entre lui et son esprit en lui disant: «Songe à ceci, songe à cela» en lui évoquant des choses auxquelles le fidèle ne pensait pas, de sorte que celui-ci ne sache pas à la fin combien de rak'ats a accomplies.
Lorsque l'un d 'entre vous sera sujet à de telles suggestions, qu'il fasse deux prosternations avant la salutation finale».
(Rapporté par Boukhari et Mous- lim ) (1).
As-Souddy, en commentant ce verset, rapporte qu'un homme chrétien qui vivait à Médine, entendant l'appel à la prière et arrivé à ce terme: «J'atteste que Mouhammad est l'Envoyé de Dieu» il s'écria: «Que ce menteur soit brûlé».
Une nuit la servante entra dans la mai­ son en apportant du feu (des braises) alors que cet homme et sa fa­ mille étaient en plein sommeil.
Une étincelle jaillit de ce feu et brûla la maison et ses habitants.
Mouhammad Ben ishaq a raconté dans la «Biographie du Pro­ phète» que l'Envoyé de Dieu ﷺ, l'an de la conquête de La Mecque, entra dans la Ka'ba accompagné de Bilal.
Il lui ordonna d'appeler à la prière alors qu'Abou Soufian Ben Harb, Itab Ben Oussayd et Al-Hareth Ben Hicham étaient assis dans le par­ vis de la Ka'ba.
Itab a dit: «Dieu a honoré Oussayd en ne le faisant plus entendre ce qui l'irritait».
Al-Hareth s'écria: «Par Dieu, si je savais qu'il est véridique, je l'aurais suivi».
Abou Soufian de répliquer: «Quant à moi je ne dis mot car si j 'avais proféré quoi que ce soit, ces cailloux auraient rapporté tous mes propos» Le Prophète ﷺ sortit de la Ka'ba et leur dit: «Je suis au courant de tout ce que vous avez dit» puis il leur répéta les propos de chacun d'eux.
Al-Ha­ reth et Itab de s'écrier: «Nous attestons que tu es un Prophète car nul n'était avec nous pour te transmettre nos propos»(1).
L'imam Ahmed rapporte que Abdullah ben Mouhayriz qui était sous la tutelle de Abou Mahdzoura a raconté: «Un jour je dis à Abou Mahdzoura: «O oncle, je pars au Châmet je ne m'en doute pas qu'ils vont m'interroger au sujet de ton appel à la prière et quelle était son histoire ?»
Il me répondit: «Je vais te la raconter.
Un jour j 'étais en voy­ age en compagnie de quelques uns.
Sur la route de Hounaïn nous ren­ contrâmes l'Envoyé de Dieu ﷺ qui venait de quitter cet endroit.
Le muezzin du Prophète appela à la prière, nous l'écoutâmes alors que nous lui tournions le dos.
Nous répétâmes ses paroles en les tournant en dérision.
«L'Envoyé de Dieu ﷺ entendant no­ tre raillerie, nous manda.
Lorsque nous fûmes devant lui, il demanda: «Lequel d'entre vous avait la voix plus élevée que les autres ?»
On me dési­ gna et ils avaient raison.
Il libéra mes compagnons, me retint seul et me dit: «Lève-toi et appelle à la prière».
Je me levai, rien ne m'était plus méprisable que le Prophète et ce qu'il m'avait ordonné de faire.
Il me dicta lui-même les termes de l'appel en m'ordonnant: «Dis: «Allah Ak- bar, Allah Akbar, j 'atteste qu'il n'y a d 'autre divinité que Dieu (deux fois), j 'atteste que Mouhammad est l'Envoyé de Dieu (2 fois), venez à la prière (2 fois) accourez à la réussite (2 fois), Allah Akbar, Allah Akbar, il n'y a d'autre divinité que Dieu».
Une fois l'appel à la prière terminé, il m'appela, me donna un sac contenant de l'argent, mit sa main sur mon toupet, sur mon visage, sur ma poitrine jusqu'à mon ventre, puis me dit: «Que Dieu te bénisse ainsi que ce que tu as».
Je lui demandai: «O Envoyé de Dieu, ordonne-moi pour appeler à la prière à La Mecque».
Il me l'autorisa, et ainsi tout ce que j 'éprouvais de haine à son égard fut dissipé et fut transformé en affection.
Arrivé à la Mecque, je vins trouver Itab Ben Oussayd qui était chargé des affaires de cette ville et j 'y appelai à la prière comme l'Envoyé de Dieu ﷺ m'avait ordonné» (Rapporté par Ahmad, Mouslim et les auteurs des Sunans)(,)