يٰٓاَيُّهَا النَّبِيُّ قُلْ لِّمَنْ فِيْٓ اَيْدِيْكُمْ مِّنَ الْاَسْرٰٓىۙ اِنْ يَّعْلَمِ اللّٰهُ فِيْ قُلُوْبِكُمْ خَيْرًا يُّؤْتِكُمْ خَيْرًا مِّمَّآ اُخِذَ مِنْكُمْ وَيَغْفِرْ لَكُمْۗ وَاللّٰهُ غَفُوْرٌ رَّحِيْمٌ ࣖ ( الأنفال: ٧٠ )
Yaaa aiyuhan Nabiyyu qul liman feee aideekum minal asraaa iny-ya lamillaahu fee quloobikum khairany yu'tikum khayram mimmaaa ukhiza minkum wa yaghfir lakum; wallaahu Ghafoorur Raheem (al-ʾAnfāl 8:70)
English Sahih:
O Prophet, say to whoever is in your hands of the captives, "If Allah knows [any] good in your hearts, He will give you [something] better than what was taken from you, and He will forgive you; and Allah is Forgiving and Merciful." (Al-Anfal [8] : 70)
Muhammad Hamidullah:
O Prophète, dis aux captifs qui sont entre vos mains: «Si Allah sait qu'il y a quelque bien dans vos cœurs, Il vous donnera mieux que ce qui vous a été pris et vous pardonnera. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. (Al-Anfal [8] : 70)
1 Mokhtasar French
Ô Prophète, dis ce qui suit aux polythéistes que vous avez fait prisonniers lors de la Bataille de Badr: Si Allah sait que vos cœurs renferment du bien et une bonne intention, Il vous donnera mieux que ce qui vous a été pris comme rançon. Ne soyez donc pas tristes pour ce que l’on vous a pris. De plus, Il vous pardonnera vos péchés car Allah pardonne à ceux de Ses serviteurs qui se repentent et est miséricordieux avec eux. Cette promesse d’Allah se réalisa au profit d’Al-'Abbâs l’oncle paternel du Prophète et au profit d’autres anciens mécréants qui se convertirent à l’Islam.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Mouhammad Ben Ishaq rapporte d'après Ibn Abbas que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit au jour de Badr: «Je sus que quelques uns de Bani Hachem et d'autres ont été contraints de sortir et qui n'ont aucune intention de nous combattre.
Lorsque l'un d'entre vous rencontre un des ces hommes, qu'il ne le tue pas.
Celui qui rencontre Al-Boukhtouri Ben Hicham, qu'il ne le tue pas.
Celui qui rencontre Al-Abbas Ben Abdul Muttaleb, qu'il ne le tue pas, car il a été forcé de quitter son foyer».
Abou Houzaifa Ben 'Outba dit: «Tu veux qu'on tue nos pères, frè res, fils et citoyens en épargnant la vie à Al-Abbas ?
Par Dieu, si je le rencontre je lui enfoncerai le sabre au visage!».
Ces propos furent transmis à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - qui dit à Omar Ben Al-Khattab: «O Abou Hafs!
(et 'Omar de déclarer: «c'était la première fois où il m'appela Abou Hafs) Est-il logique que te v is a g e d e l'oncle de l'Envoyé de Dieu subisse un coup de sabre ?».
Omar lui répondit: «O Envoyé de Dieu, permets-moi de lui trancher la tête à cet hypocrite» Et Abou Houdzaifa de commenter ces propos de 'Omar «Ce que j 'ai dit ne m'a procuré aucune sécurité plutôt j'ai éprouvé tou jours de la peur espérant que Dieu me fasse expier cela par un mar tyre».
En effet il fut tué en martyr le jour de Yamama.
Mouhammad Ben Ishaq raconte que la rançon la plus élevée était celle d'AI-Abbas Ben Abdul Mouttaleb car il était un homme très aisé et il s'est racheté par cent onces d'or.
Il est cité dans le Sahih de Boukhari d'après Anas Ben Malek que des Ansariens dirent à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le sa lue -: «O Envoyé de Dieu, permets-nous de libérer Abbas, le fils de no tre sœur, sans prendre sa rançon.
«Il leur répondit: «Non par Dieu, vous devez encaisser le dernier sou».
A savoir que les Qoraïchites avaient demandé à ('Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - de racheter leurs prisonniers, il accepta leur proposition en fixant pour chacun d'eux la somme qu'il devait payer de gré à gré.
On a rapporté qu'AI-Abbas dit: «O Envoyé de Dieu, j 'ai été musul man».
Il lui répondit: «Dieu seul connaît bien ta conversion.
Si vraiment tu l'étais, Il te récompensera, et nous autres, nous ne devons juger que ton apparence.
Paye ta propre rançon et celles de tes deux ne veux Nawfal et 'Aqil, et ton allié 'Outba Ben Amr - Mais je ne possède pas tout cela, répondit A l-A b b a s .
Et le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - de répliquer: «Où est donc l'argent que tu as enfoui avec Oum Al-Fadl ?
Et en plus tu lui as dit: «Si un malheur m'atteindra dans mon voyage cet argent reviendra à mes fils Al-Fadl, Abdullah et Qa- cham ?»
Il s'écria: «Par Dieu, ô Envoyé de Dieu, j 'atteste que tu es l'Envoyé de Dieu, car personne n'est au courant de cela à part moi et - ma femme - Oum Al-Fadl.
Fais donc le compte en prenant en consi- dératoin les vingt onces que je portais sur moi» - Non, répliqua l'En- voyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le sa lue-, cette somme confisquée est un bien que Dieu nous a accordé».
Al-Abbas paya alors sa propre rançon et celles de ses deux ne c e tte o c c a s io n fit c e tte révélation: «O Prophèvtee,u dxi se ta usxo nc aapltliiéfs. qDuiie suo nàt en tre vos mains: «Si Allah découvre dans vos cœurs de bons sentiments, Il vous accordera plus de biens qu'il ne vous en a été pris et Il effacera vos péchés.
Allah est miséricordieux et clément».
AI-'Abbas déclara, plus tard: «Contre les vingt onces d'or confis quées que je portais sur moi lors de ma conversion, Dieu m'a accordé vingt esclaves dont chacun possédait un capital et travaillait pour mon compte.
Tout ce que je demande, est le pardon de Dieu à Lui la puis sance et la gloire».
Il a ajouté: «C'est à mon sujet que Dieu a fait des cendre ce verset: «Il est indigne d'un Prophète de faire des prisonniers … Comme je mis le Prophète - qu'Allah le bénisse et le sa lue - au courant de ma conversion en lui demandant de me rendre les vingt onces d'or confisquées, il refusa.
Dieu m'accorda en échange vingt esclaves qui pratiquèrent le commerce pour mon compte».
Ibn Abbas a rapporté: «On a dit au Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Nous avons cru en ton message et nous attestons que tu es l'Envoyé de Dieu.
Nous recommanderons à nos concitoyens de nous imiter» Dieu alors fit cette révélation: «Si Allah découvre dans vos cœurs de bons sentiments, Il vous accordera plus de biens qu'il ne vous en a été pris» en vous multipliant ses bienfaits en échange «et D effacera vos péchés» dont le polythéisme qui est le plus grave.
Al-Abbas disait sou vent: «Comme ce verset fut révélé à notre sujet, je ne l'échangerai mê me pas contre les richesses du monde» il a dit: «H vous accordera plus de biens qu'il ne vous en a été pris» et j 'avaoue qu'il m'a donné cent mul tiples, et j 'espère aussi qu'il m'a pardonné».
Q a t a d a r a c o n te : « O n n o u s a rapporté que, recevant de Bahraïn une somme de 80.000 dinars, l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - fit ses ablutions pour la prière de midi qui ne l'a pas ac complie avant de distribuer cet argent aux pauvres et demandeurs.
Il ordonna à Al-Abbas d'en prendre par le creux de ses deux mains.
Il en prit en disant: «Ceci est bien meilleur que ce qu'on m'a enlevé.
J'im plore le pardon de Dieu».
Suivant une variante: «Al-Abbas en prit de cet argent qui était dispersé dans la mosquée et remplit le pan de son vêtement.
Comme ce fardeau fut très lourd et personne ne l'aida à le soulever, il s'en débarrassa d'une partie et partit suivi des regards du P r o p h è t e - qu'A lla h le b é n is s e et le sa lu e - qui fu t é t o n n é d e s o n a v i dit é » .
«S'ils méditent de te trahir, sache qu'ils ont trahi Allah ayant toi» en te déclarant autre chose, ils ont déjà trahi Allah le jour de Badr en Le reniant.
«Mais Allah a permis leur capture» en faisant d'eux plusieurs prisonniers car «Allah est savant et sage».
Quatada a dit que ce verset fut révélé à propos de 'Abdullah Ben Abi Sarh, le commis qui a apostasié et rejoint les idolâtres.
Mais d'au tres ont répondu que ce verset peut s'appliquer à tous les hommes.