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وَلَا تَجْعَلْ يَدَكَ مَغْلُوْلَةً اِلٰى عُنُقِكَ وَلَا تَبْسُطْهَا كُلَّ الْبَسْطِ فَتَقْعُدَ مَلُوْمًا مَّحْسُوْرًا   ( الإسراء: ٢٩ )

walā
وَلَا
And (do) not
Et ne
tajʿal
تَجْعَلْ
make
rend (pas)
yadaka
يَدَكَ
your hand
ta main
maghlūlatan
مَغْلُولَةً
chained
enchaînée
ilā
إِلَىٰ
to
à
ʿunuqika
عُنُقِكَ
your neck
ton cou
walā
وَلَا
and not
et ne
tabsuṭ'hā
تَبْسُطْهَا
extend it
l’étend (pas)
kulla
كُلَّ
(to its) utmost
(avec) toute
l-basṭi
ٱلْبَسْطِ
reach
l’extension
fataqʿuda
فَتَقْعُدَ
so that you sit
car tu serais alors assis
malūman
مَلُومًا
blameworthy
(en étant) blâmé,
maḥsūran
مَّحْسُورًا
insolvent
dépourvu.

Wa laa taj'al yadaka maghloolatan il 'unuqika wa laa tabsut haa kullal basti fataq'uda maloomam mahsooraa (al-ʾIsrāʾ 17:29)

English Sahih:

And do not make your hand [as] chained to your neck or extend it completely and [thereby] become blamed and insolvent. (Al-Isra [17] : 29)

Muhammad Hamidullah:

Ne porte pas ta main enchaînée à ton cou [par avarice], et ne l'étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné. (Al-Isra' [17] : 29)

1 Mokhtasar French

Ne t’abstiens pas de dépenser ni ne gaspille. On te réprouvera pour ton avarice dans le premier cas et dans le second, en gaspillant tu dilapiderais tout et te retrouverais incapable de dépenser quoi que ce soit par la suite.

5 Tafsir Ibn Kathir

Dieu ordonne la modération dans les dépenses en méprisant l'avarice et interdisant la prodigalité.
Il dit: «N'aie pas la main collée au cou» ne sois plus avare en refusant de donner aux autres quand ils demandent, comme les juifs-que Dieu les maudisse -qui ont imputé la parcimonie à Dieu en disant: «La main d'Allah est fermée» Q u'il soit élevé au dessus de ce qu'ils lui décrivent.
Plutôt Il est le Généreux et le Dispensateur par excellence.
«ni ne donne à pleines mains» en dépensant sans compter et peut- être cela dépasse ta capacité en t'en privant de ce que tu as acquis pour toi-même «si tu ne veux pas être blâmé ou éprouver des regrets», Dans ce cas les hommes te reprochent ta prodigalité, tu deviendras honni et misérable en dépensant ce qui dépasse ta capacité.
A ce propos il est cité dans les deux Sahihs d 'après Abou Houraira qu'il a entendu l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - dire: «Celui qui dépense et l'avare sont comparables à deux hommes qui portent deux cottes de maille qui leur serrent la taille de leur poitrine jusqu 'à leur cou.
Celui qui dépense (en aumône) , ne paye une sojmme sans que sa cotte ne s 'allonge jusqu'à couvrir son corps et traîner djerrière lui.
Quant à l'avare, il ne propose de faire une dépense sans que sa cotte ne lui serre le corps davantage de sorte que chaque maille se colle à sa place» (Rapporté par Boukhari et Mouslim) (1).
Abou Houraira rapporte aussi que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Chaque jour qui se lève sur les serviteurs, deux anges descendent du ciel, l'un d 'eux dit: «Grand Dieu, accorde un dédommagement à celui qui dépense (en aumône)», et l'autre dit: «Grand Dieu, inflige une perte à celui qui s 'abstient» (Rapporté par Boukhari et MousUm)(1).
Abou Houraira rapporte également que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Toute dépense (en aumône) ne saurait diminuer le capital de son auteur.
Dieu accordera une puissance à quiconque aura dépensé.
Quiconque s 'humilie devant Dieu, Dieu l'élèvera» (Rapporté par Mouslim)(2\ «Ton Seigneur comble de ses bienfaits qui Il veut ou les distribue avec parcimonie» Dieu le Dispensateur qui pourvoit aux besoins de Ses serviteurs, dépense largement à qui Il veut et mesure ses dons à qui Il veut.
Il dispose à Sa guise des richesses et de ses serviteurs.
Il n'agit que d'après une sagesse qui émane de Sa science car «Il connaît les hommes.
Il lit dans les cœurs».
Il est cité dans une tradition que Dieu a dit: «Il en est parmi Mes serviteurs celui que seule la pauvreté lui convient.
Si Je lui avais prodigué une fortune, celle-ci aurait gâté sa foi.
Par contre, il en est celui dont la richesse lui convient.
Si Je l'avais privé, J 'aurais gâté sa foi».