يٰٓاَيُّهَا الَّذِيْنَ اٰمَنُوْا كُلُوْا مِنْ طَيِّبٰتِ مَا رَزَقْنٰكُمْ وَاشْكُرُوْا لِلّٰهِ اِنْ كُنْتُمْ اِيَّاهُ تَعْبُدُوْنَ ( البقرة: ١٧٢ )
Yaaa ayyuhal lazeena aamanoo kuloo min taiyibaati maa razaqnaakum washkuroo lillaahi in kuntum iyyaahu ta'budoon (al-Baq̈arah 2:172)
English Sahih:
O you who have believed, eat from the good [i.e., lawful] things which We have provided for you and be grateful to Allah if it is [indeed] Him that you worship. (Al-Baqarah [2] : 172)
Muhammad Hamidullah:
O les croyants! Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées. Et remerciez Allah, si c'est Lui que vous adorez. (Al-Baqarah [2] : 172)
1 Mokhtasar French
Ô vous qui croyez en Allah et suivez Son Messager, mangez des bonnes choses qu’Allah a créées et a déclarées licites pour vous et remerciez Allah ostensiblement et intérieurement pour les bienfaits dont Il vous a comblés. Etre reconnaissant envers Allah, si vous L’adorez véritablement Seul sans rien Lui associer, consiste entre autres à Lui obéir et à ne pas Lui désobéir.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Dieu ordonne à Ses serviteurs de ne manger que du bon de ce qu'il leur a accordé, d'être reconnaissants envers Lui et de savoir que le fait de ne manger que du licite est un moyen d'exaucement, comme il a été rapporté dans un hadith d'après Mouslim: «Dieu le Très Haut est bon et n'accepte que ce qui est bon.
Il a ordonné aux croyants ce qu'i l a ordonné à Ses Messagers.
Il a dit: (Ô vous les Prophètes!
Mangez d'ex cellentes nourritures, faites le bien.
Je sais parfaitement ce que vous faites ) (Coran XXIII, 51] et Il a dit aussi: (Mangez des excellentes nourritures que nous vous avons accordées) [Coran 20:81].
Puis il parle de l'homme qui fait de longs voyages, à la tête ébouriffée et poussiéreuse, tend les mains vers le ciel en s'écriant: «Ô Seigneur!
Ô Seigneur!»
alors que sa nourriture est illicite, sa boisson illicite, son vêtement illicite, n'a vé- eu que de ce qui est illicite.
Comment donc pourra-t-il être exaucé ?»
(Rapporté par Ahmed, Mouslim et Timüdd/^^.
Après que Dieu ait montré aux hommes la nourriture bonne et li cite, Il leur rappelle que seule la bête morte malgré elle dans certaines conditions leur est illicite que ce soit à la suite d'un coup, ou d'une chute, ou d'un coup de corne ou dévorée par un fauve (dont nous al lons en parler plus loin).
Les gibiers de la mer sont exceptés de cette interdiction selon ce verset: (Le gibier de la mer et la nourritare qui s'y trouve vous sont permis) [Coran 5:96], et d'après ce hadith: «L'eau de la mer est purificatrice et ses gibiers morts sont licites» (Rapporté par Malek/^K Puis Dieu tolère aux hommes de se nourrir de la bête crevée quand ils n'en trouvent pas d'autres.
Ce cas est la nécessité qui est conditionnée par la soumission à Dieu, en d'autres4ermes, il ne faut être ni rebelle, ni transgresseur, mais on doit observer cette tolérance avec foi et piété sans en abuser.
On peut manger de ces t>êtes mortes et du porc en cas de pénurie sans se rassasier ni les rechercher, comme certains ulémas l'ont interprété.
Chapitre: L'homme contraint et en détresse se trouvant devant une nourri ture appartenant à autrui et une bête morte, de laquelle il doit manger ?
A savoir que la quantité qu'il prendra de la première, - sans la permis sion de son propriétaire - ne l'exposera pas à la peine de la coupure de la main ?
La majorité des ulémas ont jugé qu'il lui sera toléré de manger des biens d'autrui en se référant à ce récit raconté par Abbad ben Charhil AI-'Anazi: «Dans une période de disette, je vins à Médine.
Trouvant un champ de blé, je pris de épis et les égrainai entre mes doigts.
J 'en mangeai et fis une petite provision que je mis à l'intérieur de mes vête ments.
Le propriétaire du champ arriva, me frappa et prit mes vête ments.
Je vins trouver l'Envoyé de Dieu ﷺ et le mis au courant de cetévénement.
Il dit à l'homme: «Tu ne lui as pas donné à manger alors qu'il était affamé ni lui a instruit quand il était ignorant».
Le Prophète ﷺ ordonna alors à l'homme de me rendre mes vêtements et me donner une qua- nîtté de nourriture» (R eporté par Ibn Maja/^K En interprétant cette partie du verset: (Ne commettrait aucun péciié. d'Allah est indulgent et c lien t» , Mouqatel Ben Hayyan a dit: «Il est per mis de ne pas dépasser les trois bouchées».
Mais Masrouq a dit: «L 'homme en détresse^ui ne mange pas -de ces bêtes interdites, ne boit pas, et meurt en cet état, entrera à l'Enfer».
On peut donc déduire de ce qui précède que le fait de manger de la bête morte est un devoir et non une simple tolérance, tel le cas d'un malade qui est incapable de jeûner.