وَاضْمُمْ يَدَكَ اِلٰى جَنَاحِكَ تَخْرُجْ بَيْضَاۤءَ مِنْ غَيْرِ سُوْۤءٍ اٰيَةً اُخْرٰىۙ ( طه: ٢٢ )
Wadmum yadaka ilaa janaahika takhruj baidaaa'a min ghairi sooo'in Aayatan ukhraa (Ṭāʾ Hāʾ 20:22)
English Sahih:
And draw in your hand to your side; it will come out white without disease – another sign, (Taha [20] : 22)
Muhammad Hamidullah:
Et serre ta main sous ton aisselle: elle en sortira blanche sans aucun mal, et ce sera là un autre prodige, (Ta-Ha [20] : 22)
1 Mokhtasar French
Puis ramène ta main sous ton aisselle et elle sortira blanche sans être atteinte par la lèpre. Ceci constituera le deuxième de Nos signes.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Puis Dieu ordonna à Moïse de ramener sa main dans sa manche, ou suivant une autre tarduction: «de serrer sa main sous son aisselle» elle en sortira blanche sans aucun mal.
Tel fut le deuxième miracle que Dieu a voulu en doter Moïse, comme Il a dit dans une autre sourate: «Puis presse tes bras sur ton corps pour lutter contre l'angoisse.
Ce sont les deux preuves que te donne ton Seigneur pour convaincre Pharaon et sa suite» [Coran 28:32].
Al-Hassan Al-Basri a dit: «- Lorsque Moïse sortait sa main, elle était éclairante telle une lampe.
Il consta t alors qu'il était en présence de son Seigneur».
«I lets-toi en marche vers Pharaon.
C'est un impie» Va chez Pharaon, ce rebelle que tu as quittté quand tu l'avais fui et qui te menaçait, appelle-le à adorer le Dieu Unique sans rien lui associer.
Demande-lui de bien traiter les fils d'Israël et de cesser leur torture, car il n'a que trop commis d'injustice à leur égard, préféré le monde d'ici-bas à l'au-delà et oublié son Seigneur».
Wahb Ben Mounabah, dans un long récit, rapporte que Dieu aurait dit à Moïse: «Prends le Message, tu es sous notre vue et notre ouïe, Je t'ai vêtu d'un habit invisible de Mon pouvoir afin que tu sois fort en d ivu lg jant Mes décrets, tu es un de Mes puissants soldats.
Je t'ai envoyé chez un peuple faible parmi Mes créatures qui a renié Mes bienfaits et croit être à l'abri de Mon stratagème.
Le bas monde l'a séduit au point de méconnaître Mes droits et mécroire en Ma déité.
Ce peuple feint M'ignorer.
Je jure par Ma puissance, s'il n'y avait la prédestination que J'avais inscrite à l'égard de Mes créatures, J'aurais sévi en Tyran contre elles et que deux, terre, montagnes et océans se seraient courroucés contre elles.
Si J'avais ordonné le ciel, il aurait envoyé une pluie de graviers vers ce peuple.
Si J'avais ordonné la terre, elle l'aurait englouti.
Si J'avais ordonné aux montagnes, elles l'auraient anéanti.
Si J'avais ordonné aux océans, ils l'auraient noyé.
Mais ce peuple n'est que trop faible à Mes yeux et a perdu Mon estime.
Ma clémence m'a empêché d'agir et J'ai passé outre de lui infliger pour le moment quoi que ce soit de Mon châtiment et de lui revendiquer Mes droits sur lui.
Car Je suis le plus riche des riches.
O Moïse, transmets à ce peuple Mes messages, appelle-le à Mon adoration et à Me vouer un culte pur et sincère.
Rappelle-lui les journées de Dieu (où Il est intervenu pour châtier les peuples précédents) et mets-le en garde contre Ma vengeance et Mon pouvoir.
Use de paroles douces, entre autres, peut-être ce peuple se rappelle et Me redoute.
Dis-lui enfin que Je suis plus prompt à pardonner que de châtier.
Surtout ne crains rien de sa part s'il recourt à une quelconque force que Je lui aie accordée.
Croira-t-il qu'il pourra m'affronter, ou me rendre à l'impuissance ou me devancer ou m'échapper ?»
(Rapporté par Tbn Âhi Hatem).
«Seigneur, dit Moïse, arme-mol de patience.
Facilite ma mission».
En voilà une faveur que Moïse demanda à son Seigneur de lui accorder, de lui élargir sa poitrine, une telle mission exige la patience, car Il l'a envoyé vers à un roi parmi les plus puissants à cette époque, le plus redoutable, le plus tyrannique et le plus rebelle.
Moïse a été élevé dans sa cour, alors qu'un nourrisson dans son propre palais, puis a tué l'un des siens.
Craignant les représailles, il avait pris la fuite et passé toutes ces années loin de Pharaon.
Puis Dieu vient le charger de cette mission qui consistait à l'appeler à adorer Dieu seul sans rien Lui associer.
«Délie ma langue pour qu'on comprenne mes paroles» Moïse demanda à Dieu de lui donner la facilité de s'exprimer mais sans que cela soit totalement, s'il avait demandé cela à Dieu, Il l'aurait exaucé, car les Prophètes ne demandaient au Seigneur que ce qui leur facilitait leur mission.
(A savoir que dans le texte arabe, Moïse demanda à Dieu de lui délier un «nœud» de sa langue).
Donc cette difficulté de s'exprimer persista chez lui, car Pharaon fit allusion à ce défaut quand il s'adressa à son peuple en parlant de Moïse «Ne suis-je pas supérieur à ce vil individu, qui s'exprime si maladroitement» [Coran 43:52].
Ibn Abbas a dit à ce propos: «Moïse se plaignit auprès de Dieu du meurtre qu'il a commis et de la vengeance de Pharaon, et son incapacité d'exprimer avec éloquence car sa langue était comme nouée et ses paroles incompréhensibles.
C'est pourquoi il a demandé de le secourir par l'un des siens.
«Donne-moi pour ministre un des miens.
Que ce soit mon frère Aaron» Ibn Abbas a commenté cela en disant que grâce à cette demande Dieu accorda la prophétie et à Moïse et à Aaron.
On a rapporté aussi que 'Aicha était sortie pour fa ire la visite pieuse ('Oumra).
En s'installant dans un des camps de bédouins, elle entendit quelqu'un demander à ses concitoyens: «Quel frère était dans le bas monde le plus profitable à son frère ?»
On lui répondit: «Nous ne savons pas» Il rétorqua: «Et moi aussi je ne connais pas, je jure par Dieu».
Aicha dit alors en soi-même: Cet homme a juré par Dieu qu'il l'ignore alors qu'il le connaissait très bien.
Mais cet homme ne tarda à dire: «Moïse, quand il demanda à Dieu d'accorder le don de prophétie à son frère».
Et Aicha de s'écrier: «Par Dieu, tu dis vrai».
«Affermis-moi avec son aide.
Associe-le à ma mission» en me prodiguant de conseils.
«Nous pourrons ainsi mieux te glorifier.
Nous pourrons te prier plus assidûment».
A ce propos Moujahed a dit: On ne peut être parmi ceux qui invoquent et glorifient Dieu que lorsqu'on le fasse debout, assis et étendu.
«Car Tu nous connais mieux que personne» en nous préférant aux autres, en nous accordant le don de la prophétie et en nous chargeant d'aller vers ton ennemi Pharaon.