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۞ وَقَضٰى رَبُّكَ اَلَّا تَعْبُدُوْٓا اِلَّآ اِيَّاهُ وَبِالْوَالِدَيْنِ اِحْسٰنًاۗ اِمَّا يَبْلُغَنَّ عِنْدَكَ الْكِبَرَ اَحَدُهُمَآ اَوْ كِلٰهُمَا فَلَا تَقُلْ لَّهُمَآ اُفٍّ وَّلَا تَنْهَرْهُمَا وَقُلْ لَّهُمَا قَوْلًا كَرِيْمًا  ( الإسراء: ٢٣ )

waqaḍā
وَقَضَىٰ
And has decreed
Et a décidé
rabbuka
رَبُّكَ
your Lord
ton Maître
allā
أَلَّا
that (do) not
que : « N’
taʿbudū
تَعْبُدُوٓا۟
worship
adorez (pas)
illā
إِلَّآ
except
sauf
iyyāhu
إِيَّاهُ
Him Alone
Lui
wabil-wālidayni
وَبِٱلْوَٰلِدَيْنِ
and to the parents
et (a décrété) avec les parents
iḥ'sānan
إِحْسَٰنًاۚ
(be) good
de la bienfaisance.
immā
إِمَّا
Whether
Si
yablughanna
يَبْلُغَنَّ
reach
atteint
ʿindaka
عِندَكَ
with you
auprès (de) toi
l-kibara
ٱلْكِبَرَ
the old age
la vieillesse
aḥaduhumā
أَحَدُهُمَآ
one of them
(l’)un (d’)eux deux
aw
أَوْ
or
ou
kilāhumā
كِلَاهُمَا
both of them
tous les deux,
falā
فَلَا
then (do) not
alors ne
taqul
تَقُل
say
dis (pas)
lahumā
لَّهُمَآ
to both of them
à eux
uffin
أُفٍّ
a word of disrespect
“Pouah !”
walā
وَلَا
and (do) not
et ne
tanharhumā
تَنْهَرْهُمَا
repel them
leur parle (pas) de manière dure
waqul
وَقُل
but speak
et dis
lahumā
لَّهُمَا
to them
à eux
qawlan
قَوْلًا
a word
de la parole
karīman
كَرِيمًا
noble
honorable.

Wa qadaa Rabbuka allaa ta'budooo illaaa iyyaahu wa bilwaalidaini ihsaanaa; immaa yablughanna 'indakal kibara ahaduhumaaa aw kilaahumaa falaa taqul lahumaaa uffinw wa laa tanharhumaa wa qullahumaa qawlan kareemaa (al-ʾIsrāʾ 17:23)

English Sahih:

And your Lord has decreed that you worship not except Him, and to parents, good treatment. Whether one or both of them reach old age [while] with you, say not to them [so much as], "uff," and do not repel them but speak to them a noble word. (Al-Isra [17] : 23)

Muhammad Hamidullah:

Et ton Seigneur a décrété: «N'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère: si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dis point: «Fi!» et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. (Al-Isra' [17] : 23)

1 Mokhtasar French

Ô serviteur, ton Seigneur a ordonné et imposé que rien hormis Lui ne soit adoré. Il a aussi ordonné d’être bienfaisant envers les parents, particulièrement lorsqu’ils atteignent la vieillesse. Ainsi, lorsque l’un des deux parents ou les deux deviennent vieux et vivent près de toi, ne leur dis pas des paroles qui trahissent ton agacement, ni des paroles rudes mais parle-leur respectueusement et avec douceur.

5 Tafsir Ibn Kathir

Dieu a décrété ou ordonné ou recommandé d'être bienveillant à l'égard des père et mère, «encore plus dans leur vieil âge» ou suivant d'autre traduction: «Si l'un d'entre eux ou bien tous les deux ont atteint la vieillesse près de toi, ne leur dis pas: «F i», c'est à dire «Garde-toi de tout écart de langage».
Car ce mot «F i» est la parole la moins méprisée qu'on se permette de leur adresser.
Ne les repousse pas en se conduisant mal envers eux en actes et paroles.
«Parle-leur avec respect» en usant un langage doux et des paroles douces et polies.
«Montre-toi humble et tendre envers eux» ou suivant une autre interpretation: «baisse sur eux l'aile de la tendresse» et dis: «Seigneur, reçois-les dans le sein de ta miséricorde» soit quand ils atteindront un âge avancé, soit quand ils mourront.
De plusieurs hadiths relatifs à la piété filiale, nous avons choisi ces quelques-uns:
- Anas et d'autres ont rapporté: «E n montant sur la chaire, le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - avait dit trois fois «Am en».
On lui demanda: «Pourquoi tu as répété par trois fois le mot: Amen ?»
Il répondit: «Gabriel vint me trouver et dit: «O Muhammad!
Sera humilié quiconque auprès de qui ton nom est mentionné sans prier pour toi» Alors j 'ai dit: Amen.
L 'ange poursuivit: «Sera humilié quiconque aura accompli le jeûne du mois de Ramadan sans qu'il soit absous de ses péchés».
J 'ai dit: Amen.
Il me révéla enfin: «Sera humilié quiconque atteint l'un de ses parents ou tous les deux dans leur vieillesse sans qu'ils le fassent entrer au Paradis» J 'ai répondu alors: Amen» (Rapporté par Tirmidhi et Hakem d'après Abou Hour air a) (1).
- Malek Ben Rabi'a As-Sa'idi rapporte: «Etant assis chez l'Ènvoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -, un Ansarien entra et dit: «O Envoyé de Dieu!
Après la mort de mes parents devrai-je encore envers eux de la piété filiale ?»
- Certes oui, lui répondit-il, tu devras quatre obligations à leur égard: Prier pour eux en leur demandant le pardon de Dieu, respecter et exécuter tout engagement qu'ils avaient pris, honorer leurs amis et maintenir le lien de parenté dont le tien n'aura existé sans eux.
Voilà ce qu'il te reste à observer de la pitié filiale après leur mort» (- Rapporté par Ahmed, Abou Daoud et Ibn M aja)(I>.
- Mou'awia Ben Jahima As-Salami raconte que Jahima vint trouver le Prophète - qu'Allah le bénisse et le salue - et lui dit: «O Envoyé de Dieu!
Je viens te demander conseil car je compte prendre part aux expéditions (Jihad)» Il lui demanda: «Ta mère est-elle vivante ?»
-Oui, répondit-il.
Et le Prophète de lui ordonner: «Prends soin d 'elle car le Paradis se trouve à ses pieds» (Rapporté par Ahmed, N assaï et Ibn M aja)(2).
- Suleiman Ben Bouraïda a rapporté d'après son père qu'un homme faisait la circumambulation autour de la Maison portant sa mère sur ses épaules.
Il demanda ensuite à l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue -: «Me suis- je acquitté de ses droits sur moi ?»
Il lui répondit: «Non, même pas d'un soupir (en t'accouchant)».