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وَمَآ اَرْسَلْنَا فِيْ قَرْيَةٍ مِّنْ نَّبِيٍّ اِلَّآ اَخَذْنَآ اَهْلَهَا بِالْبَأْسَاۤءِ وَالضَّرَّاۤءِ لَعَلَّهُمْ يَضَّرَّعُوْنَ  ( الأعراف: ٩٤ )

wamā
وَمَآ
And not
Et ne pas
arsalnā
أَرْسَلْنَا
We sent
Nous avons envoyé
فِى
in
dans
qaryatin
قَرْيَةٍ
a city
un village
min
مِّن
[of]
de
nabiyyin
نَّبِىٍّ
any Prophet
Prophète
illā
إِلَّآ
except
sauf
akhadhnā
أَخَذْنَآ
We seized
Nous avons pris
ahlahā
أَهْلَهَا
its people
ses gens
bil-basāi
بِٱلْبَأْسَآءِ
with adversity
par la misère
wal-ḍarāi
وَٱلضَّرَّآءِ
and hardship
et la difficulté accompagnée de dommage
laʿallahum
لَعَلَّهُمْ
so that they may
afin que peut-être ils
yaḍḍarraʿūna
يَضَّرَّعُونَ
(become) humble
s’humilient.

Wa maaa arsalnaa fee qaryatim min Nabiyyin illaaa akhaznaaa ahlahaa bil baasaaa'i waddarraaa'i la'allahum yaddarra'oon (al-ʾAʿrāf 7:94)

English Sahih:

And We sent to no city a prophet [who was denied] except that We seized its people with poverty and hardship that they might humble themselves [to Allah]. (Al-A'raf [7] : 94)

Muhammad Hamidullah:

Nous n'avons envoyé aucun prophète dans une cité, sans que Nous n'ayons pris ses habitants ensuite par l'adversité et la détresse afin qu'ils implorent (le pardon). (Al-A'raf [7] : 94)

1 Mokhtasar French

Nous n’avons envoyé aucun prophète, parmi les prophètes d’Allah, dans une cité sans que ses habitants ne l’aient traité de menteur et n’aient mécru en lui. Nous les avons alors frappés de malheur, de pauvreté et de maladie afin que, peut-être, ils reviennent à Allah et délaissent la mécréance et l’orgueil qui étaient les leurs. Ceci est un avertissement adressé à Quraych et à chaque personne qui mécroit et nie le traitement que la loi d’Allah inflige aux nations dénégatrices.

5 Tafsir Ibn Kathir

Les générations passées avaient été éprouvées également par les malheurs tels que les maladies corporelles, et les calamités telles que la pauvreté, la gêne etc …. peut-être se seraient-elles humiliées en in­ voquant le Seigneur et L'implorant afin qu'il dissipe leurs malheurs.
On peut dire que le but de cela était pour les porter à s'humilier devant Dieu et l'implorer, mais ils n'ont rien fait de tout cela.
Puis Dieu chan­ gea leur malheur en bonheur aussi pour les éprouver, leur maladie en santé parfaite, leur gêne en aisance et leur pauvreté en richesse pour être reconnaissants.
Et pourtant ils n'ont rien fait, ils n'étaient que des ingrats malgré leur descendance et leurs richesses proliférées.
Ils se sont bornés à dire: «Le bonheur et le malheur ont indistinctement visité nos pères» voulant par là affirmer que tous ces changements ne sont soumis qu'à l'effet du temps et ne sont que des choses normales et habituelles, sans que pour autant s'apercevoir que tout cela dépend de la volonté de Dieu.
Ils ont agi à l'inverse des croyants qui se montrent reconnaissants lors du bonheur et patientent en cas de malheur.
A ce propos, il est cité dans le deux Sahih que l'Envoyé de Dieu - qu'Allah le bénisse et le salue - a dit: «Je m 'étonne du cas du croyant où toute dé­ cision divine ne lui rapporte que le bien: si un malheur le frappe, il patiente et ceci est un bien pour lui.
Si un bonheur le touche, il se montre reconnais­ sant et ceci est encore un bien pour lui» (Rapporté par Boukhari et Mous- Km)(1>.
Le croyant donc réfléchit tant au bonheur qu'au malheur une fois lorsqu'il en est éprouvé, car il est dit dans un hadith: «Le malheur ne cesse de frapper le croyant qu'à la fin il en sortira purifié de tous ses péchés».
Quant à l'hypocrite, il est pareil à un âne qui ignore pourquoi son propriétaire l'attache et vers où il le conduit.
A la suite, Dieu montre leur sort: «Puis, soudain, nous les châtiâmes au moment où 9s ne s'y attendaient pas» Il les emporta brusquement et à l'improviste.