نَحْنُ اَعْلَمُ بِمَا يَسْتَمِعُوْنَ بِهٖٓ اِذْ يَسْتَمِعُوْنَ اِلَيْكَ وَاِذْ هُمْ نَجْوٰٓى اِذْ يَقُوْلُ الظّٰلِمُوْنَ اِنْ تَتَّبِعُوْنَ اِلَّا رَجُلًا مَّسْحُوْرًا ( الإسراء: ٤٧ )
nahnu a'lamu bimaa yastami'oona biheee iz yastami'oona ilaika wa iz hum najwaaa iz yaqooluz zaalimoona in tattabi'oona illaa rajulam mas hooraa (al-ʾIsrāʾ 17:47)
English Sahih:
We are most knowing of how they listen to it when they listen to you and [of] when they are in private conversation, when the wrongdoers say, "You follow not but a man affected by magic." (Al-Isra [17] : 47)
Muhammad Hamidullah:
Nous savons très bien ce qu'ils écoutent. Quand ils t'écoutent et qu'ils chuchotent entre eux, les injustes disent: «Vous ne suivez qu'un homme ensorcelé». (Al-Isra' [17] : 47)
1 Mokhtasar French
Nous savons le mieux comment leurs chefs écoutent le Coran. Ils ne cherchent pas à être guidés par son biais mais sont plutôt railleurs et frivoles lorsque tu le récites. Nous savons également le mieux quelles sont les paroles de démenti et de découragement que les uns chuchotent aux autres. Ces gens, injustes envers eux-mêmes par leur mécréance, chuchotent en effet: Ô gens, vous ne suivez qu’un homme ensorcelé, dont la raison est défaillante.
2 Rashid Maash
3 Islamic Foundation
4 Shahnaz Saidi Benbetka
5 Tafsir Ibn Kathir
Quand les idolâtres sont en conciliabules, les injustes disent: « - Vous une suivez qu'un homme possédé».
Cette conversation, Dieu la révéla à son Prophète en lui disant: «vois tout ce à quoi ils te comparent» ces idolâtras ne peuvent trouver aucun chemin pour l'emprunter.
Car ils ne recherchent plus la voie de la vérité et n'y trouvent aucun moyen pour y accéder.
Dans la «Biographie du Prophète» Ibn Ishaq raconte: «Abou Soufian Ben Harb, Abou Jahl Ben Hicham et Al-Akhnas Ben Chouraïq sortirent une nuit pour se rendre auprès de la demeure de l'Envoyé de Dieu ﷺ et l'écouter en faisant sa prière: chacun d'eux prit une place à part à cette fin ne s'apercevant plus de la présence des deux autres.
Ils restèrent ainsi écouter la prière jusqu'à la pointé du jour.
Sur le chemin du retour, ils se rencontrèrent et se blâmèrent.
Ils s'accordèrent à ne plus y revenir de peur qu'un homme idiot ou insensé ne les rencontre dans cet état et alors il pourrait se convertir.
La nuit suivante chacun de ces trois individus agit comme la nuit précédente et s'isola dans un endroit pour ne plus être vu de ses compagnons.
A l'aube ils se dispersèrent et se retrouvèrent encore une fois sur le même chemin et jurèrent de ne plus y revenir.
La scène se reproduisit à la troisième nuit et après avoir écouté l'Envoyé de Dieu ﷺ faire sa prière, ils se rencontrèrent de nouveau sur le chemin du retour.
Ils dirent: «Q ue chacun de nous s'engage à ne plus y revenir» et ce fut fait et ils se dispersèrent.
Al-Aknas Ben Chouraïq prit son bâton et se rendit chez Abou Soufian Ben Harb et lui dit: «O Abou Handhala!
Donne-moi ton avis après ce que tu as entendu du Prophète».
Il lui répondit: «O Abou Tha'laba'!
Par Dieu, j'ai entendu des choses dont j'ai eu connaissance auparavant et je peux facilement les interpréter.
Ainsi j'ai entendu des choses que je ne les ai ni entendues ni connu le sens.»
Al-Akhnas de répliquer: «Et c'est bien mon cas, par celui que tu as juré par son nom ».
Il le quitta pour se diriger vers Abou Jahl.
Il entra et lui demanda: «Q u e penses-tu de Mouhammad après ce que tu l'as entendu dire dans ses prières, ô Abou Al-Hakam ?»
Il lui rétorqua: « - Nous et Banou Abd Manaf avons disputé tant de dignité: ils ont donné à manger et nous avons fait de même, ils ont secouru les leurs et nous les nôtres, ils ont dépensé en charité et nous avons agi de même, à tel point que nous sommes devenus égaux en tout comme de chevaux de course.
Ils ont dit enfin: Nous avons un Prophète qui reçoit la révélation du ciel!
Quant à nous, quand est-ce que nous aurons le nôtre ?
Par Dieu nous ne croyons jamais ni en lui ni en son message».
Sur ce, Al-Akhnas se leva et le quitta».